Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Rive-Reine

Rive-Reine

Titel: Rive-Reine Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Maurice Denuzière
Vom Netzwerk:
fit écho à celui d’Axel, ce qui laissa Charlotte pantoise.
     
    1 Ces deux modestes pièces d’artillerie sont conservées à l’arsenal de Frauenfeld. Ancienne place d’armes fédérale d’artillerie, Frauenfeld était pourvue d’importants établissements militaires : arsenal fédéral, arsenal cantonal, casernes. Suite à des réorganisations au sein de l’armée, les places de Saint-Gall, Herisau et Frauenfeld ont fusionné en janvier 2004.
     
    2 Ou carnotzet. Cave ou caveau. Généralement voûté, aménagé hors de leur domicile par les plus riches vignerons, pour se réunir et boire avec leurs amis à proximité des fûts. La municipalité de Vevey, propriétaire de vignes qui donnent un excellent vin, possède, sous le poste de police, ancien hôpital construit en 1734, un carnotset fort accueillant.
     
    3 Sainte-Beuve rapporte l’anecdote en ces termes : « […] il se mit dans l’esprit un matin que ce serait pour lui une belle mort, et bienséante, et grandiose, d’aller mourir sur le mont Blanc », Mes poisons , Librairie Plon, 1926, Paris.
     
    4 Dans l’Église protestante, le diacre est un pasteur sans paroisse, chargé de remplacer, à l’improviste, les pasteurs titulaires de paroisses momentanément empêchés par maladie, ou toute autre cause, d’assurer leur ministère. On en compte, en Suisse, au moins un par canton. Dans l’Église catholique, le diacre est un ecclésiastique du rang inférieur à celui de la prêtrise à laquelle il est censé se préparer.
     
    5 Bosse.
     
    6 Qui ne tiennent pas en place.
     

7.
     
    À Beauregard, les premiers jours de l’année 1833 furent prodigues en nouvelles inattendues.
     
    Le notaire forézien de la famille Fontsalte informa par lettre le général que le gouvernement de Sa Majesté britannique autorisait, enfin, le transfert en France de la dépouille de feu la veuve du baron Karl von Fernberg. Le tabellion ajoutait que le décès confirmé de ce premier enfant du marquis Blaise de Fontsalte permettait à ce dernier, pour respecter une volonté exprimée par feu la marquise douairière, sa mère, d’envisager l’adoption légale de M. Axel Métaz. L’homme de loi soulignait que le futur adopté devrait « requérir le conseil de M. Guillaume Métaz, qui avait endossé de bonne foi une paternité qui n’était pas sienne ». Suivait un long paragraphe qui signifiait, en termes simples, que requérir le conseil n’impliquait pas solliciter autorisation.
     
    En lisant ces lignes, que lui communiqua Blaise, Axel évalua la gravité du dilemme où la défunte marquise de Fontsalte le plaçait. Ou il humiliait le général, ce père de sang dont il se sentait de plus en plus proche, en refusant de porter son nom, ou il manifestait à l’encontre de Guillaume Métaz, l’homme qui l’avait tendrement élevé en lui offrant toutes chances de réussite, une ingratitude tout aussi humiliante.
     
    Après une longue réflexion solitaire, Axel écrivit vingt lettres à Guillaume Métaz, qu’il brûla dans la cheminée de son bureau, n’en trouvant aucune satisfaisante. Il se résolut finalement à une rédaction banale, définissant la situation telle qu’il la vivait. C’est ainsi qu’il fit part à l’Américain de son intention de respecter la volonté dernière de la défunte marquise de Fontsalte, « sa grand-mère, selon le sang ».
     

    « Je conçois, écrivit-il, qu’une telle modification de mon état civil requière de votre part une généreuse abnégation, aussi me contenterai-je d’une réponse qui exprimerait une indifférence, dont je ne puis imaginer que vous la ressentiez. Cela me permettrait, sans renier la paternelle affection dont vous m’avez toujours entouré jusqu’à l’âge de dix-huit ans, de continuer à porter votre nom, assorti de celui pour qui, ne sursautez pas, j’ai acquis, au fil des années, respect et affection et, aussi, une vraie gratitude pour le bonheur qu’il donne à celle qui m’a mis au monde. »
     

    Tandis que cette missive voguait vers les États-Unis, qu’elle atteindrait en moins d’un mois, une deuxième nouvelle fut apportée à Charlotte par une lettre, venue d’Amérique, qui émanait de Blandine. Après avoir exprimé les vœux annuels, la fille de Guillaume annonçait son arrivée en Europe, avec son mari, pour le mois de juillet :
     

    « Le premier lieutenant Lewis Calver, mon époux, qui, à l’occasion de son changement de grade, vient de

Weitere Kostenlose Bücher