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Sang Royal

Sang Royal

Titel: Sang Royal Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Christopher John Sansom
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à cette heure ?
    — Oui. Je ne suis pas la seule fille qui sort en catimini la nuit. »
    J’eus un sourire ironique. « Les mœurs de la Cour… » Je regardai Barak, qui avait toujours l’air sceptique. Soudain, surpris par quelque chose derrière nous, il écarquilla les yeux et serra les lèvres.
    « Trop tard ! » fit-il.
    Je me retournai vivement. Un autre groupe de soldats était entré, le sergent Leacon à sa tête. Il quitta ses hommes et se dirigea vers nous d’un pas martial, la pique fermement tenue dans la main. Il fixa sur nous un regard perplexe.
    « Que se passe-t-il ? Vous avez l’air désemparé de chiens qu’on a jetés par la fenêtre.
    — Rien du tout, sergent, nous…
    — Vous prenez un souper bien tardif.
    — Nous nous sommes mis à discuter. Il est temps d’aller se coucher.
    — Je dois vous parler de quelque chose, monsieur. En privé. » Il inclina la tête. Je me levai et le suivis. Ses soldats se pressaient autour du serviteur, qui s’était réveillé et leur versait de la bière. Je compris qu’ils n’avaient pas été envoyés pour nous arrêter mais qu’ils venaient simplement de terminer leur service.
    Leacon fixait sur moi un regard grave. Jusqu’à présent il s’était toujours montré ouvert et amical, mais cette fois-ci je le sentais prudent, presque hostile.
    « L’un de mes hommes m’a signalé avoir assisté à une scène devant la cellule de Broderick, déclara-t-il, entre vous et le geôlier Radwinter.
    — Ah ! fis-je. C’est cela…
    — Normalement, je devrais faire un rapport à sir William Maleverer. Mais mon soldat me dit que Radwinter vous avait provoqué.
    — Oui, sergent, c’est la vérité, mais je n’aurais pas dû réagir.
    — Je m’abstiendrai, cette fois-ci. Je ne veux pas avoir d’ennuis avec Radwinter, et sir William est déjà assez occupé comme ça. Mais vous devez m’assurer que ce genre de chose ne se reproduira pas.
    — Vous avez ma parole. »
    Il hocha la tête.
    « Comment va Broderick, demandai-je. J’aurais dû lui rendre visite aujourd’hui.
    — Toujours pareil. » Il me jeta de nouveau un regard réservé, puis inclina légèrement le buste et partit rejoindre ses hommes.
    « De quoi s’agissait-il ? demanda Barak.
    — De ma bagarre avec Radwinter. Il m’assure qu’il ne fera pas de rapport à ce sujet si je renonce à riposter aux provocations de Radwinter. Bon, j’ai maintenant d’autres sujets de méditation. »
    Nous raccompagnâmes Tamasin jusqu’au Manoir du roi. Tout était sombre et silencieux. Un demi-angelot d’or offert aux gardes permit à Tamasin de franchir le poste. J’allai me coucher, mais je mis beaucoup de temps à m’endormir.
    L’aube du dimanche fut très belle. J’étais en train de m’habiller dans ma cabine quand Barak frappa à ma porte.
    « Maître Goodrich vous attend. »
    Je me hâtai de rejoindre le cuisinier. Il patientait devant la porte.
    « Comment va votre fils ?
    — Mieux, monsieur. Mais il a une vilaine blessure à la tête. Je lui ai dit de ne pas travailler aujourd’hui.
    — Dieu soit loué que ça ne soit pas plus grave !
    — C’est vrai. Mais, monsieur… »
    Il me fixa. Je portai la main à ma bourse, persuadé qu’il voulait de l’argent. Il secoua la tête.
    « Je souhaitais juste savoir… Qui est capable de faire une chose pareille ? Mon garçon court-il quelque danger ?
    — Absolument aucun, maître Goodrich. La personne qui a assommé votre fils cherchait à m’atteindre, moi. Soyez certain que nous découvrirons le coupable.
    — Il faudrait signaler l’incident, monsieur, puisque le roi se trouve ici…, affirma-t-il en jetant en direction du Manoir du roi un regard où se mêlaient la crainte et le respect.
    — Laissez-moi m’occuper de cette affaire. Mes vœux de meilleure santé pour votre fils… »
    Je regardai le cuisinier repartir vers le campement. Barak me rejoignit. « Il va bien ? demanda-t-il.
    — Oui. Allons prendre le petit déjeuner. »
    Nous nous dirigeâmes vers le réfectoire. Parmi les enclos des animaux, sous la surveillance du gardien des ours, des manouvriers s’appliquaient à démonter deux des cages. Je m’arrêtai pour contempler la scène.
    « Après avoir tué six chiens sous le regard du roi, il est resté debout sur ses pattes, avant de mourir avec une grande dignité », m’expliqua le gardien, un sourire de satisfaction aux lèvres. L’autre cage était

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