Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Sang Royal

Sang Royal

Titel: Sang Royal Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Christopher John Sansom
Vom Netzwerk:
l’histoire à Maleverer. S’il apprenait que j’ai réussi à élucider le sens du Titulus, je ne donnerais pas cher de notre peau.
    — Morte la bête, mort le venin, n’est-ce pas ?
    — Ça ne m’étonnerait pas de lui. Le roi ne peut pas demeurer à York éternellement. Et notre passage a été réservé sur un bateau rapide qui partira de Hull.
    — Vous devriez parler à Cranmer à notre retour à Londres.
    — On verra.
    — Tamasin va devoir rentrer avec le cortège. Cela risque de prendre des semaines. Elle ne le montre pas, mais elle vit dans la peur depuis l’interrogatoire de lady Rochford. » Il me fixa et je compris l’importance que cette jeune femme avait désormais prise dans sa vie. « Y aurait-il la moindre chance que vous vous procuriez une place pour elle sur le bateau ?
    — Ça risque d’être difficile. Il n’y a aucune raison officielle lui permettant de repartir plus tôt.
    — On pourrait inventer une histoire de parent malade.
    — Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir, dis-je. Attendons d’arriver à Hull, toutefois.
    — Merci, dit-il, l’air soulagé. À ce propos, pourquoi le roi retourne-t-il à Hull, puisqu’il s’y est déjà rendu ?
    — Il a des projets de fortification de la ville.
    — C’est bien loin pour y traîner tout le cortège…
    — Il est le roi, et tel est son bon plaisir… Il faudrait aussi que je trouve une place sur le bateau pour Giles. Je me sens responsable de ce vieil homme. J’ai l’impression qu’il remplace mon père.
    — Le pauvre diable ! À le voir, on ne dirait pas qu’il est si malade. Et durant la session d’aujourd’hui il était tout à fait lucide.
    — C’est vrai. Pourtant le Dr Jibson affirme qu’il est perdu, répondis-je, le cœur lourd.
    — Vous n’étiez pas d’accord avec lui dans l’affaire du marchand de bois ?
    — En effet. Mais il connaît les données politiques de la région.
    — Aurons-nous le temps de terminer l’audition des plaignants demain après-midi ?
    — Oui. Et au terme de celle-ci nous aurons achevé notre besogne.
    — Peut-être parviendrons-nous à aller faire un tour en ville, au matin ? Afin de nous échapper un peu d’ici… Tamasin m’a dit qu’elle devait y accompagner Mlle Marlin pour faire des emplettes, expliqua-t-il en rougissant. Elles ont des articles de couture à acheter pour réparer le linge de la reine. Je lui ai dit que je tâcherais de me trouver sur la place Sainte-Hélène vers dix heures et demie. Je ne l’ai pas vue, aujourd’hui. Mais je suis censé ne pas vous lâcher d’une semelle.
    — Je vais donc devoir t’accompagner. Te servir de chaperon. Ça ne me gêne pas. J’ai besoin moi aussi de prendre un peu l’air. »
     
    L’aube du lendemain fut radieuse, malgré un vent glacial. Le roi était à nouveau parti à la chasse. Nous nous dirigeâmes vers la ville. C’était jour de marché et une grande animation y régnait. Nous passâmes devant des agents officiels de Sainte-Marie qui discutaient avec des marchands. À l’évidence, ils faisaient l’acquisition de provisions.
    Tamasin ayant annoncé à Barak que Mlle Marlin et elle se rendraient dans une boutique de beaux tissus située dans Coneygate, peu après dix heures nous débouchions sur la place Sainte-Hélène. Je jetai un coup d’œil dans Stonegate vers la maison d’Oldroyd, et me remémorai la scène où les verriers nous y avaient cernés. Les choses auraient pu mal tourner si Wrenne ne s’était pas trouvé là par hasard. De l’autre côté de la place, des gens entraient et sortaient par la porte du Guildhall.
    Barak pointa le menton vers l’église Sainte-Hélène, qui se dressait au coin. Un banc avait été placé sous un arbre à l’endroit où la rue longeait le cimetière.
    « Asseyons-nous un peu ici, dis-je.
    — Les haltes sous les arbres sont devenues chez vous une nouvelle passion.
    — Le tronc protège le dos, répondis-je simplement. Et on voit les gens arriver.
    — Elles sont obligées de passer par ici pour revenir à Sainte-Marie. Nous donnerons ainsi l’impression de nous être arrêtés là pour nous reposer un brin. »
    Nous pénétrâmes dans le cimetière et nous nous installâmes sur le banc. Les tombes étaient couvertes de feuilles, pourpres, jaunes et dorées. L’endroit était reposant.
    Barak me poussa du coude. « Le sénéchal nous fait un signe de la main. »
    Je levai la tête. Tankerd sortait du

Weitere Kostenlose Bücher