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Satan à St Mary le bow

Satan à St Mary le bow

Titel: Satan à St Mary le bow Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Paul C. Doherty
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Syrie, connus sous le nom d’Assassins {20} . Il prétendait avoir été spécialement élu par le Seigneur Satan et il portait les marques de Satan sur les paumes, à savoir deux croix inversées. Cicatrices violacées sur les paumes. Sa femme, Amisia, et leurs enfants, qui faisaient également partie de sa secte, réussirent à s’échapper, et ni le maire ni les shérifs, malgré des recherches minutieuses, ne purent retrouver leur trace.
    Les transcriptions achevées, Corbett étudia le rapport de ce clerc, depuis longtemps disparu, avant de rouler le parchemin et de le remettre dans la sacoche de cuir ; il était assez content de voir que ses premiers soupçons sur St Mary-le-Bow s’avéraient justifiés. Il lut ensuite le mot de Couville : le vieil homme le priait de l’excuser pour son long retard et lui souhaitait bonne chance pour son enquête, ajoutant, en un post-scriptum inquiétant, que le manque de zèle de son ancien élève pour la tâche qu’on lui avait confiée suscitait médisance et soucis chez ses anciens collègues de la Chancellerie. Corbett lui sut gré de cet avertissement, bien conscient que, ces dernières semaines, il avait été sous le charme d’Alice et qu’il devait à présent se reprendre et accomplir sa mission, même si c’était la dernière chose qu’il dût faire en tant que clerc du roi. Corbett agissait en tout avec conscience professionnelle. Les longues et dures années de formation et le travail à la Chancellerie et à la Cour royale de justice le poussaient à conclure cette enquête de manière rigoureuse et satisfaisante.

CHAPITRE VIII
    Le lendemain, Corbett se leva aux aurores et retourna dans Cheapside et à St Mary-le-Bow. Une souillon qui se présenta comme la servante du recteur déclara qu’il était absent, mais que Corbett pouvait l’attendre s’il le désirait. Le clerc traversa le cimetière et franchit l’entrée principale de l’église. Celle-ci était déserte ; tout semblait normal. La Sainte Cathèdre avait été remise en place. Il ne restait nulle trace du crime violent qui s’y était commis ; chaises et bancs étaient toujours empilés contre le mur. Corbett s’enveloppa dans sa cape et s’assit au pied d’un des piliers de la nef ; recroquevillé sur lui-même, il se mit à regarder attentivement la longue barre de fer noire à laquelle Duket s’était pendu, puis la Sainte Cathèdre à sa place habituelle devant le maître-autel.
    Tout d’un coup, quelque chose attira son attention. Il se leva et alla replacer la Sainte Cathèdre, en s’efforçant d’être le plus précis possible, là où il l’avait trouvée lors de sa dernière visite, là où l’avait mise Duket soi-disant pour se suicider. Il monta dessus et examina la longue barre métallique. Ayant satisfait sa curiosité, il descendit du siège et le rangea. Il s’apprêtait à sortir de l’église lorsqu’il étouffa un cri de terreur à la vue d’une silhouette vêtue de sombre qui avait surgi devant lui — Bonjour, Messire. Vous ai-je fait peur ?
    Corbett regarda les traits pâles et maladifs de Bellet, le recteur, tout en s’efforçant de paraître calme et d’apaiser la panique qui faisait battre son coeur à tout rompre.
    — Non, mentit-il. J’examinais simplement l’endroit où Duket est mort.
    — Ah oui, Duket. J’ai cru comprendre que vous consacriez beaucoup de temps à cette affaire. Corbett perçut le sarcasme dans la voix du prêtre et vit ses lèvres fines et exsangues esquisser un sourire narquois. Il haïssait l’homme en face de lui, comme si c’était une sorte de conspirateur, comme si ce prêtre était au courant de quelque chose de déplaisant, d’un bon tour joué à Corbett.
    — Oui, dit Corbett en détachant ses mots. J’ai consacré beaucoup de temps à lire un rapport sur William Fitz-Osbert et les cérémonies abominables qu’il organisait dans cette église.
    Il sentit la joie l’envahir en voyant le sourire et les couleurs se retirer du visage du prêtre à la mention du nom de Fitz-Osbert.
    — Oh ! vous ai-je effrayé ? demanda Corbett. Vous connaissez certainement l’histoire de Fitz-Osbert ? Il ne peut plus faire de mal à présent, vu qu’il a été brûlé vif voilà plus de cent ans.
    La nervosité du prêtre était presque tangible. De fines gouttelettes de sueur étaient apparues sur son front et il ne cessait de s’essuyer les mains sur son froc d’une propreté douteuse. Corbett l’observa

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