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Sedan durant la guerre de 1914 à 1918

Sedan durant la guerre de 1914 à 1918

Titel: Sedan durant la guerre de 1914 à 1918 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Henry Rouy
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prêt, aux termes du contrat que : les sommes avancées à chaque emprunteur ne seraient point supérieures à 30 francs par mois et devraient être remboursées, avec intérêt dans les trois mois qui suivraient la fin de la guerre.

    Les démarches faites par le maire afin d’avoir les garanties exigées, partie en titres, partie en signatures, par le Syndicat ardennais de ravitaillement pour la région de Sedan avaient abouti.
    M. Grandpierre en fut félicité par le Conseil qui adressa l’expression de sa reconnaissance aux Sedanais ayant encore répondu à son appel ( 21 ).
    IX
    Le Conseil avait appris avec satisfaction que la bonne volonté des Sedanais avait assuré, partie en titres, partie en signatures, les garanties exigées par les statuts du Syndicat ardennais de ravitaillement pour notre région. Il avait alors confié au maire le soin de transférer le bénéfice de ces garanties au profit du dit syndicat. Dans la séance suivante — celle du 28 mai — il lui fut rappelé que ce concours précieux, tout à l’honneur de plusieurs de nos concitoyens, avait réuni :
    En titres au porteur, environ
180 000 fr.
En signatures
150 000 fr.
Ensemble
330 000 fr.
    représentant le montant des engagements de la ville vis-à-vis du Syndicat de ravitaillement , à raison de 28 francs souscrits par tête d’habitant, et non encore appelés, ni versés. Après délibération, le Conseil ratifia le transport par M. A. Grandpierre, premier adjoint délégué faisant fonction de maire, du bénéfice du cautionnement, (aussi bien en titres au porteur qu’en signatures), de 300.000 francs au profit de ce syndicat, représenté en la circonstance par son vice-président, M. Adolphe Benoit, lequel, à son tour, pourrait effectuer le transfert du dit bénéfice au profit de la société générale de Belgique, à Bruxelles, ou de tout autre établissement financier.
    Il était d’ailleurs entendu que :
    1° Jusqu’à la tradition réelle des cautionnements aux mains de la Société générale en question, titres et actes de garantie resteraient à Sedan, déposés dans les coffres de l’agence de la Société générale pour favoriser le développement du commerce et de l’industrie en France ;
    2° Les divers transports, successifs, des cautionnements n’emportaient aucune novation, ni modification à la situation de la ville de Sedan, toujours tenue comme débitrice principale au regard des cautions.

    En même temps qu’elle avait à délibérer sur ce sérieux objet, l’Assemblée communale dut s’occuper d’un sujet intéressant la Société civile qui s’était si opportunément constituée pour prêts et avances.
    Déjà 2.153 demandes d’avances garanties avaient été présentées ; elles avaient été, pour la majeure partie, accueillies, et 110.606 francs avaient été répartis jusqu’au 1 er juin 1915.
    L’œuvre était trop bienfaisante pour que le maire ne se fît pas son porte-parole : il s’agissait, afin qu’elle pût continuer ses bons offices, de tenir à sa disposition une nouvelle somme de 60.000 francs à prélever au fur et à mesure de ses besoins sur le produit de la vente des denrées de ravitaillement fournies par les Américains : le paiement de ces denrées était différé jusqu’à l’échéance de trois mois après la cessation des hostilités.
    Ce mode d’utilisation de fonds, temporairement disponibles, était, du reste, pratiqué dans les autres régions du district de Charleville ; et les Allemands y voyaient d’autant moins d’inconvénient que l’argent de France était ainsi conservé pour les transactions locales.
    L’Assemblée accueillit donc en ces termes la demande de la Société civile des prêts et avances sous obligation pour celle-ci de rendre compte à la municipalité des sommes par elle employées conformément à ses statuts.

    Comment, dans la nécessité qui pressait toutes les communes, ne pas agréer encore des instances de prêts en des conditions analogues à ceux antérieurement déjà consentis ? — Ouvrons une simple parenthèse pour dire que les départements qui n’ont pas éprouvé l’indicible fléau de l’invasion, ne peuvent ni s’en imaginer les horreurs, ni se représenter la détresse de nos régions envahies.
    A Daigny le Conseil prêta donc (1 er ) 4.000 fr. ;
    à Iges (3 me ) 1.000 fr. ;
à Givonne (3 me ) 5.000 fr. ;
à Daigny (2 me ) 2.000 fr.
    De Vrigne-aux-Bois, il réclama des garanties de caution, avant de

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