Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Sépulcre

Sépulcre

Titel: Sépulcre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Kate Mosse
Vom Netzwerk:
d’elle. J’allais te proposer qu’on déjeune ensemble, mais il y a du nouveau.
    — Une bonne nouvelle, on dirait ?
    — Oui, en quelque sorte. Le commissariat de Couiza qui s’occupe d’enquêter sur l’accident de mon père a enfin accepté de me laisser accéder au dossier. Cela fait des semaines que je le leur réclame, aussi c’est un grand pas en avant.
    — Tant mieux, Hal, dit-elle en espérant qu’il ne serait pas déçu dans son attente.
    — Alors je peux te déposer à l’hôtel, ou bien tu peux venir avec moi et nous irons plus tard manger quelque part. Le seul problème, c’est que je ne sais pas du tout combien de temps ça va me prendre. Ils ne sont pas du genre rapide, ici.
    Un instant, Meredith fut tentée de l’accompagner pour le soutenir moralement. Puis elle se dit qu’il valait mieux qu’il s’en occupe seul. Quant à elle, il était urgent qu’elle rassemble ses idées, qu’elle se concentre sur ce qui la concernait, au lieu de se laisser happer par les problèmes d’un autre.
    — Ça risque effectivement de durer, dit-elle. Si ça ne te fait rien, je préférerais que tu me déposes à l’hôtel.
    Elle fut contente de voir passer sur le visage de Hal l’ombre d’un regret.
    — Oui, convint-il, il vaut sans doute mieux que j’y aille seul, puisqu’ils ont l’impression de me faire une faveur.
    — C’est aussi mon avis, acquiesça-t-elle en lui effleurant la main.
    Hal démarra et fit demi-tour.
    — Et si on se retrouvait plus tard ? proposa-t-il en s’engageant dans la rue étroite qui menait vers la sortie du village. Pour boire un verre. Ou même dîner ensemble. Si tu n’as pas d’autres projets, bien sûr.
    — Volontiers, répondit-elle en s’efforçant de garder un air désinvolte. Va pour le dîner.

49.
    Julian Lawrence était à la fenêtre de son bureau quand son neveu fit faire demi-tour à sa voiture et redescendit l’allée. Son regard passa à la jeune femme que Hal venait de déposer et qui adressait au conducteur un signe d’adieu.
    Elle n’était pas mal du tout, cette Américaine. Petite, mais bien fichue. Une jolie silhouette, athlétique. Ce ne serait pas une telle corvée après tout, de passer un peu de temps en sa compagnie.
    Alors la fille se retourna et il put la détailler tout à loisir.
    Il l’avait déjà vue quelque part. Mais où ? Ah oui. C’était la petite gourde qui l’avait tanné la veille, quand la grand-rue de Rennes-les-Bains avait été fermée pour travaux, à le presser de questions avec son accent américain.
    Sa paranoïa reprit le dessus. Si Meredith Martin avait informé Hal qu’elle l’avait vu circuler en ville, son neveu serait en droit de se demander où Julian s’était rendu. Et il pourrait bien se rendre compte que le prétexte fourni par son oncle pour expliquer son retard ne tenait pas debout.
    Il termina son verre d’un trait, puis se décida subitement. Traversant la pièce à grands pas, il prit sa veste suspendue au dos de la porte et sortit pour intercepter la fille dans le hall.
    Durant le trajet de retour, Meredith avait senti l’excitation la gagner. Jusqu’à présent, elle avait considéré le jeu de tarot offert par Laura comme un fardeau plutôt qu’un cadeau. Mais les cartes semblaient maintenant receler des possibilités insoupçonnées.
    Elle attendit que la voiture de Hal ait disparu, puis remonta vivement les marches du perron de l’hôtel, en proie aux mêmes sentiments contradictoires qu’elle avait éprouvés quand elle était assise en face de Laura. Entre espoir et scepticisme, impatience et appréhension, avec la crainte d’aboutir à une révélation qu’elle n’avait ni prévue ni désirée.
    — Mademoiselle Martin ? lança une voix d’homme derrière elle.
    Surprise, Meredith se retourna d’un bond pour voir l’oncle de Hal qui traversait le hall à sa rencontre. Un peu crispée, elle espéra qu’après leur échange peu cordial de la veille, il ne la reconnaîtrait pas. Aujourd’hui, il était tout sourires.
    — Julian Lawrence, dit-il en lui tendant la main. Je voulais juste vous souhaiter la bienvenue au Domaine de la Cade.
    — Merci.
    — Et aussi m’excuser pour ma brusquerie d’hier. Si j’avais su que vous étiez une amie de mon neveu, je me serais présenté, cela va de soi.
    — Je ne pensais pas que vous me reconnaîtriez, monsieur Lawrence, répondit Meredith en rougissant. Je crains d’avoir moi-même manqué de

Weitere Kostenlose Bücher