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Shogun

Shogun

Titel: Shogun Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: James Clavell
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Japons,
chef ? demanda Van Nekk. Il vous l’a dit ?
    — Oui. Pourquoi ? »
    Van Nekk se rapprocha et baissa la voix. « S’il y a des
prêtres, certains indigènes sont donc catholiques ; alors l’autre partie
de l’histoire est peut-être vraie – les richesses, l’or, l’argent, les pierres
précieuses ! » Un ange passa. « Vous en avez vu, chef, de
l’or ? Des pierres précieuses ou de l’or ?
    — Non. Je n’ai rien vu. » Blackthorne réfléchit un
instant, « Je ne me souviens pas d’en avoir vu. Pas de collier, pas de perles, pas de bracelet. Écoutez-moi. Je voulais vous dire autre
chose. Je suis allé à bord de l’ Érasme, mais les scellés ont été
posés. » Il raconta ce qui s’était passé. Leur angoisse grandit.
    « Nous sommes entre les mains du Seigneur, s’écria Jan
Roper, confiant. Il nous protégera de l’Antéchrist. Telle est sa promesse. Il
n’y a rien à craindre. »
    Blackthorne dit : « Je suis sûr qu’Omi-san déteste
le prêtre. Sa façon de lui parler. Sa hargne. C’est bien ça, non ?
J’aimerais bien savoir pourquoi ce prêtre ne porte pas la soutane habituelle.
Pourquoi une soutane orange ? Je n’avais jamais vu ça. Peut-être que le
pouvoir du prêtre n’est pas très grand. Ça pourrait drôlement nous aider.
    — Que doit-on faire, chef ? demanda Ginsel.
    — Être patient. Attendre que leur chef, le daimyô, arrive.
Il nous laissera repartir. Pourquoi ne nous relâcheraient-ils pas. Nous ne leur
avons rien fait. Nous avons de la marchandise à négocier. Nous ne sommes pas
des pirates. Nous n’avons rien à craindre.
    — Tout à fait vrai. N’oubliez pas que le chef a dit que
les sauvages n’étaient pas tous papistes, dit Van Nekk qui cherchait à se
donner du courage plus qu’à réconforter les autres. Oui. C’est bon que le
samouraï déteste le prêtre. C’est pas mal, non ? Il suffit de prendre
garde au samouraï, de récupérer nos armes – voilà ce qu’il faut faire. Et on se
retrouvera à bord avant d’avoir pu dire ouf.
    — Qu’est-ce qu’il se passe si ce daimyô est
papiste lui aussi ? » Demanda Jan Roper.
    Personne ne lui répondit. Ginsel dit : « Chef,
l’homme au sabre ? Il a coupé l’autre en rondelles après lui avoir,
tranché la tête ?
    — Oui.
    — Bon Dieu. Ce sont des barbares ! Des
fous ! » Ginsel était grand. C’était un beau jeune homme aux bras
courts et aux jambes fortement arquées. Le scorbut lui avait enlevé toutes ses
dents. « Après lui avoir décollé la tête, les autres sont partis ?
Sans rien dire ?
    — Oui.
    — Ventrebleu ! Un homme sans défense, assassiné,
comme ça ! Pourquoi a-t-il fait ça ? Pourquoi l’a-t-il tué ?
    — Je ne sais pas, Ginsel. Mais tu n’as jamais vu une
pareille rapidité. Tu vois le sabre dans son fourreau et, une seconde après, tu
vois la tête rouler à terre.
    — Seigneur Jésus ! murmura Van Nekk. Si on ne peut
pas regagner le bateau… Putain de tempête ; je me sens complètement perdu
sans mes lunettes !
    — Que la colère de Dieu frappe tous les païens et les
pécheurs. Qu’ils brûlent dans le feu éternel !
    — J’aimerais en être certain, Jan Roper », dit
Blackthorne d’une voix aiguë. Il sentait la peur de la vengeance divine balayer
la pièce. Il était très fatigué. Il avait sommeil.
    « Vous pouvez en être certain, chef. Oui. J’en suis
certain. Je prie pour que vos yeux s’ouvrent à la vérité divine. Pour que vous
vous rendiez compte que nous sommes ici qu’à cause de vous !
    — Quoi ? cria Blackthorne, menaçant.
    — Pourquoi avez-vous convaincu le commandant de faire route
vers les Japons ? Ce n’était pas dans nos instructions. Nous devions
mettre le Nouveau Monde à feu et à sang ; nous devions porter la guerre chez l’ennemi et rentrer au pays.
    — Nous étions cernés au nord et au sud par les navires espagnols.
Nous n’avions pas le choix. Auriez-vous perdu la tête et la mémoire en même
temps ? Nous devions mettre cap à l’ouest – c’était
notre seule voie de salut.
    — Je n’ai jamais vu de navires ennemis. Personne parmi
nous n’en a vu.
    — Ça va, Jan, dit Van Nekk. Le chef a fait ce qu’il jugeait être le mieux. Bien sûr que les Espagnols étaient là.
    — Ouais. C’est la vérité vraie. On était à mille lieues
des bateaux amis, dans des eaux ennemies. » Vinck cracha :
« C’es t la vérité. Et la vérité,

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