Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Sur ordre royal

Sur ordre royal

Titel: Sur ordre royal Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Margaret Moore
Vom Netzwerk:
s’adresser de nouveau à Roslynn qu’il examina d’un regard appréciateur. Vous semblez aller bien, ma dame.
    — Je me sens très bien, en effet.
    Le visage de Lloyd s’éclaira de joie.
    — Vraiment ?
    Il regarda autour de lui et fronça les sourcils.
    — Où est Madoc ?
    Puis il eut un grand sourire.
    — Mon pauvre neveu est-il si épuisé qu’il est encore au lit ?
    — Il est parti en patrouille.
    Avant que Lloyd ne puisse poser d’autres questions ou faire d’autres remarques sur sa nuit de noces, Roslynn l’informa rapidement du « cadeau » de Trefor.
    — Maudit soit le lad, marmonna le Gallois en secouant la tête. Pourquoi fait-il des choses pareilles ? Il a toujours été la prunelle des yeux de ses parents, alors pourquoi refuser un peu de bonheur à Madoc ? Ce n’est pas comme si cela pouvait ramener Gwendolyn.
    Roslynn vit une opportunité d’en apprendre davantage sur le passé de son époux.
    — Les parents de Madoc privilégiaient son frère ?
    — Oui, même s’ils étaient fiers de Madoc, aussi. Mais il était un garçon si timide que personne ne parvenait à savoir ce qu’il pensait, la moitié du temps.
    Il suffisait sûrement de regarder Madoc dans les yeux pour savoir ce qu’il pensait, se dit Roslynn, à moins de ne pas s’en donner la peine. Mais peut-être était-il devenu plus ouvert au fil des années, peut-être avait-il pu s’épanouir après le départ de son frère.
    Sire Alfred sortit à cet instant de derrière le paravent. Même s’il semblait un peu fatigué, il paraissait aller bien. Il portait son haubert, son armure et sa cape, comme s’il était sur le point de partir. Pour confirmer les pensées de Roslynn, son page apparut derrière lui, chargé de ses bagages.
    Roslynn se leva et alla à leur rencontre, Lloyd sur les talons.
    — Vous allez tout de même manger avant de partir, sire ? demanda-t-elle.
    — Oui, merci, répondit-il en parcourant la grand-salle des yeux. Où est sire Madoc ?
    — Il avait des affaires à voir dans le domaine.
    — Quelles affaires ?
    Roslynn le regarda fraîchement, heureuse qu’il n’ait plus de pouvoir sur elle.
    — Des affaires importantes, bien sûr, puisqu’elles l’empêchent de prendre congé de vous.
    Sur ces mots flatteurs, elle glissa son bras sous celuide sire Alfred, aussi aisément qu’un poisson glisse dans l’eau, et le guida vers l’estrade.
    — Venez et mangez de bon cœur, sire, car un long voyage vous attend. Et quand vous serez à la Cour, assurez-vous de dire au roi combien je suis satisfaite de l’époux qu’il a si sagement choisi pour moi. De fait, je crois que je lui serai reconnaissante pour le restant de mes jours.
    D’une démarche empruntée, sire Alfred la suivit tout en la dévisageant, comme s’il essayait d’évaluer sa sincérité.
    — Je le pense, sire, lui assura-t-elle.
    Lloyd sourit jusqu’aux oreilles, ravi.
    — Eh bien, ma dame ! roucoula-t-il. Ne vous avais-je pas dit que mon neveu était une merveille ?
    — Il l’est, en effet, approuva-t-elle.
    ***
    Peu de temps après, une fois sire Alfred et ses hommes restaurés et partis, Roslynn se rendit dans la cuisine pour trouver l’intendant. En tant que châtelaine, il était de son devoir de contrôler les comptes domestiques, et elle ne voyait pas de raison d’attendre pour commencer.
    Lloyd lui avait dit qu’Ivor avait un cabinet de travail à côté de la cuisine, où il menait les affaires du domaine et gardait les listes des dépenses et des biens de la maison. Elle n’était pas encore allée dans cette partie du château et avait supposé jusque-là qu’elle ne comportait que la cuisine, les celliers et la laiterie.
    Elle reconnut aisément Hywel, le cuisinier, un homme robuste au crâne chauve et brillant qui ajoutait du romarindans une marmite accrochée au-dessus du feu, et lui demanda où se trouvait le cabinet de travail d’Ivor.
    Hywel désigna une porte entrouverte au fond de la pièce.
    — Il y est en ce moment, ma dame, dit-il d’une voix forte pour se faire entendre par-dessus le tintamarre des bavardages, des coups de hachoir, des bruits sourds de la pâte que l’on pétrissait et des marmites qui s’entrechoquaient, tandis que les servantes employées dans la cuisine vaquaient à leurs tâches.
    En le remerciant d’un signe de tête, Roslynn se dirigea vers la porte et la poussa. Elle tourna sans un bruit sur ses gonds bien huilés.
    Ivor était bien à

Weitere Kostenlose Bücher