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Sur ordre royal

Sur ordre royal

Titel: Sur ordre royal Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Margaret Moore
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dans son dos, l’air sceptique et buté.
    — Madoc est d’accord avec tout ceci ?
    — Je suis sûre qu’il le sera. En tant que châtelaine…
    — Alors vous ne le lui avez pas demandé ?
    Elle avait beau vouloir éviter les conflits, il y avait des limites à ce qu’elle était prête à accepter de l’intendant. Néanmoins, elle lutta pour garder une voix égale.
    — Ce n’était pas nécessaire. Je suis très au fait des obligations et des responsabilités d’une châtelaine et j’ai l’intention de les mettre en œuvre, à moins que mon époux ne soit d’un autre avis.
    Ivor sembla se raidir davantage encore.
    — Pardonnez-moi ma réticence, ma dame. Je détesterais penser que Madoc ne me fait plus confiance.
    Etait-ce pour cela qu’il s’était montré si rebelle ?
    — Je suis tout à fait certaine qu’il a toute confiance en vous, assura Roslynn. C’est simplement qu’il a maintenant une épouse qui est capable et souhaite faire tout ce qu’une châtelaine devrait faire.
    Ivor lui dédia un sourire plus sincère.
    — A partir du moment où il ne doute pas de mon honnêteté…
    — Je suis sûre qu’il n’en est rien.
    Elle prit le rouleau qu’il avait posé sur la table, le déroula et examina la liste inscrite dessus.
    — Vous avez une très belle écriture, Ivor. Je ne serai pas obligée de plisser les yeux pour vous lire.
    Il vint se placer à côté d’elle.
    — Merci, ma dame. Comme vous le voyez, les truites pour le festin étaient une bonne affaire…
    ***
    Au fil de la matinée, l’intendant devint plus cordial et avenant, répondant aux nombreuses questions de Roslynn sur les marchandises et les sommes payées, tandis qu’ils parcouraient les listes.
    — Je pense que cela suffit pour aujourd’hui, dit-elle alors que le bruit venant de la cuisine s’amplifiait, lui indiquant que l’heure du déjeuner approchait.
    Elle se leva.
    — Vous avez vraiment du flair pour les bonnes affaires, Ivor. Madoc a de la chance de vous avoir pour intendant.
    — Il a de la chance de vous avoir pour épouse, ma dame, répondit Ivor avec un sourire admiratif.
    Il semblait mieux l’accepter maintenant qu’il la savait capable de discuter et de comprendre ce genre de questions, pensa Roslynn. Comme la plupart des hommes, il avait cru le contraire jusqu’à ce qu’elle le lui prouve.
    — Je vais juste ranger ces rouleaux et j’arrive, ajouta-t-il.
    Sentant qu’elle l’avait gagné à sa cause, ou du moins qu’elle était en bonne voie de le faire, Roslynn hocha la tête et quitta la pièce.
    Si elle s’était détournée, cependant, elle n’aurait pas vu de l’admiration ou du respect sur le visage de l’intendant.
    Mais un ressentiment amer et brûlant.

10
    Le crépuscule approchait quand Madoc et ses hommes revinrent à Llanpowell. Il avait fait tout ce qui était en son pouvoir pour protéger ses terres, ses moutons et ses gens de la vilenie égoïste de son frère.
    Non seulement il avait inspecté les limites de son domaine en quête de tout signe d’intrusion, mais il était aussi allé trouver ses bergers et ses fermiers pour les avertir d’être spécialement sur leurs gardes et d’alerter le château s’ils remarquaient quelque chose d’anormal. Il s’était également assuré que les feux de signalement étaient à l’abri de la pluie et prêts à être allumés en un instant. Enfin, il avait organisé des patrouilles supplémentaires et posté plus d’hommes de garde au château.
    Toutefois, malgré l’acte éhonté de Trefor et la nécessité d’une vigilance accrue, Madoc se sentait plus heureux qu’il ne l’avait été depuis le jour où il avait épousé Gwendolyn, parce qu’il rentrait retrouver Roslynn. La belle, la passionnée, l’intelligente Roslynn…
    — Ce mariage doit vous convenir, Madoc, observa Ioan qui chevauchait à côté de lui en tête de la patrouille. Vous chantonnez.
    — Ah oui ?
    — Oui. Et la chanson de la sirène, en plus. C’est bon signe. Ça a dû être une sacrée nuit de noces.
    Madoc était de trop bonne humeur pour s’irriter de l’impertinence du soldat.
    — Ça l’a été.
    Son compagnon siffla doucement.
    — Eh bien, eh bien, qui l’eût cru ? Je regrette de ne pas avoir été plus poli avec sire Alfred à leur arrivée.
    Madoc avait oublié que cet homme, souvent insolent, était de garde ce jour-là.
    — Que lui avez-vous dit ?
    — Rien de trop grossier, assura Ioan, même

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