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Sur ordre royal

Sur ordre royal

Titel: Sur ordre royal Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Margaret Moore
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tellement désolée pour tout ce qui est arrivé. Je n’ai jamais fait confiance à Wimarc, mais si j’avais eu une idée de ce qu’il était réellement, je vous aurais enfermée dans votre chambre et j’aurais risqué votre haine éternelle plutôt que de vous laisser l’épouser.
    Elle marqua une pause.
    — Nous aurions dû savoir que quelque chose allait terriblement mal quand vous n’avez pas répondu à nos lettres, même si nos messagers assuraient qu’ils vous avaient vue et que vous vous portiez bien.
    — Je n’ai jamais reçu vos lettres ! s’exclama Roslynn, haïssant encore plus Wimarc, même s’il était mort. Je pensais que vous ne vouliez plus rien avoir à faire avec moi parce que je m’étais montrée si égoïste et si puérile.
    Quant aux messagers, des courriers allaient et venaient souvent au château de Werre. Il était facile pour Wimarc de s’assurer qu’elle ne les rencontre jamais, ni qu’elle reçoive les lettres qu’ils apportaient.
    — Nous vous avons écrit à la Cour, aussi, après avoir appris son arrestation, dit sa mère.
    — Je n’ai pas eu ces lettres non plus, répondit Roslynn, la raison n’étant que trop facile à deviner.
    Elle fronça les sourcils, courroucée.
    — Le roi, ou l’un de ses mignons, a dû veiller à ce que je ne les reçoive pas pour me laisser penser que vous ne vous souciiez pas de ce qui m’arrivait, et que cela me rende plus docile. Oh, mère, j’ai été une telle sotte de douter de père et de vous !
    Sa mère l’étreignit de nouveau.
    — Vous avez commis une erreur, Roslynn, mais nous aussi, en ne prenant pas soin d’en apprendre davantage sur Wimarc. Quand nous avons ouï dire ce qu’il avait fait, j’ai craint que cela ne tue votre père. A la place, il a fait front, parce qu’il savait que vous ne pouviez pas être impliquée dans ce complot et qu’il était aussi déterminé que moi à aller trouver le roi et àvous reprendre. Nous nous préparions à partir quand, à notre grand soulagement et à notre joie sans bornes, nous avons été informés par sire Bernard que vous n’étiez pas condamnée pour trahison. Mais, oh, si seulement nous avions pu être avec vous durant cette terrible période !
    — Si seulement je vous avais écoutés, répondit Roslynn, le cœur lourd de ses erreurs passées, en pensant à toute la douleur qu’elle aurait pu leur épargner, ainsi qu’à elle-même.
    Elle se tut un instant, avant de murmurer :
    — Lorsque Wimarc m’a fait du mal, j’aurais dû avoir foi en votre amour et trouver le courage d’implorer votre aide.
    Elle frémit en songeant à ce que sa mère avait dit d’autre.
    — Et quand je pense que vous étiez si malades et que je l’ignorais !
    Dame Eloïse écarta une mèche de cheveux de ses joues échauffées.
    — Nous avons rencontré Alfred de Garleboine dans une auberge près de Gloucester. Il nous a dit que vous étiez mariée et que vous l’aviez fait de votre plein gré. Est-ce vrai, Roslynn ? Avez-vous vraiment épousé Madoc ap Gruffydd de votre propre volonté ?
    — Oui, mère.
    — Et cet homme, ce Madoc, quel genre de personne est-il ?
    — Il me traite bien, mère, assura Roslynn.
    Jusqu’ici , ajouta-t-elle en elle-même, avec frayeur etinquiétude, en se rappelant la fureur de Madoc avant qu’ils ne soient interrompus.
    Le sourire soulagé de sa mère la rendit heureuse de n’en avoir pas dit plus, et elle entreprit de se lever.
    — Où est père ?
    Ayant le tournis, elle se rassit.
    — J’ai juste la tête un peu légère, dit-elle en réponse à la question silencieuse de sa mère. J’ai été très occupée par les préparatifs du banquet que nous donnons après la tonte des moutons.
    Le festin qu’elle avait voulu parfait, et qui avait provoqué le courroux de son époux…
    — Je ne pense pas que ce soit cela, dit sa mère en se levant et en ramassant le linge humide qui avait rafraîchi le front de Roslynn. Je dirais plutôt que vous êtes enceinte. J’étais souvent faible quand je vous portais, et il y a sur votre visage un éclat qu’à mon avis seul un bébé peut donner, ma fille.
    Roslynn rougit, mais ne tenta pas de le nier.
    — Il est trop tôt pour que j’en sois certaine, aussi ne l’ai-je pas encore dit à Madoc. Je voulais attendre d’en être sûre.
    — Je pense que vous devriez le lui dire maintenant, lui conseilla sa mère. Il semblait très inquiet pour vous, et il pourrait penser

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