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Taï-pan

Taï-pan

Titel: Taï-pan Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: James Clavell
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savais pas qu’en faire, alors j’ai tout rangé dans le coffre. Et puis Vargas et Chen Sheng ont estimé nos dépenses à la Vallée Heureuse et je… j’ai signé le reçu de l’argent. Longstaff a dédommagé tout le monde comme tu l’avais dit. J’ai signé le reçu et compté l’argent. Et hier un homme est arrivé d’Angleterre à bord du navire de Sergueyev. Un nommé Roger Blore. Il dit qu’il est monté à bord à Singapour. Il veut te voir de toute urgence. Il n’a pas voulu me dire ce qu’il veut mais… enfin, quoi qu’il en soit, je l’ai mis sur le petit ponton. Qui est-ce ?
    — Sais pas, petit », murmura Struan, songeur.
    Il agita la sonnette de son bureau et le steward entra. Struan fit mettre un canot à la mer pour aller chercher Blore.
    « Quoi encore, petit ?
    — Les commandes de matériaux de construction et de fournitures de navires s’entassent. Nous devons commander de nouveaux stocks d’opium… mille choses. »
    Struan but son thé, et fit tourner sa tasse entre ses doigts.
    « Brock t’a donné sa réponse ?
    — Aujourd’hui, c’est le dernier jour. Il m’a invité ce soir à bord du White Witch .
    — Tess ne t’a pas laissé soupçonner la décision de son père ?
    — Non.
    — Gorth ?
    — Non plus. Ils partent demain pour Macao. Sauf Brock. J’ai été invité à les accompagner.
    — Iras-tu ?
    — Maintenant que tu es de retour, ça me ferait plaisir. Pour une semaine. S’il dit que nous pouvons nous marier bientôt. Il y a les meubles à acheter et… enfin, tout ça.
    — As-tu vu Sousa ?
    — Oh ! oui, nous l’avons vu ! La terre est merveilleuse, et les plans sont déjà dessinés. Nous ne pourrons jamais te remercier assez. Nous pensions… Eh bien, Sousa nous a parlé de la pièce à part que tu avais chez toi pour le bain et la garde-robe. Nous… nous lui avons demandé de faire la même chose chez nous. »
    Struan choisit un cigare et l’alluma avec grand soin.
    « Combien de temps aurais-tu attendu, Culum ?
    — Je ne comprends pas.
    — Mon retour. La mer aurait pu m’engloutir.
    — Pas toi, Taï-pan.
    — Elle le pourrait bien… un jour, elle le fera… Si jamais il m’arrive encore une fois de partir sans te dire où je vais, attends quarante jours. Pas plus. Ou je serai mort, ou je ne reviendrai jamais.
    — Très bien, murmura Culum en se demandant où son père voulait en venir. Pourquoi es-tu parti comme ça ?
    — Pourquoi causes-tu avec Tess ?
    — Ce n’est pas une réponse.
    — Que s’est-il passé d’autre en mon absence ? »
    Culum cherchait désespérément à comprendre, et n’y parvenait pas. Il avait encore plus d’admiration pour son père, mais il n’éprouvait aucun amour filial.
    Il avait causé avec Tess pendant des heures, et avait été surpris par son intelligence. Ils avaient parlé de leurs pères, en essayant de comprendre ces deux êtres qu’ils aimaient et craignaient et haïssaient parfois plus que tout au monde, et vers qui pourtant ils couraient au premier souffle de danger.
    « Les frégates sont rentrées de Quemoy.
    — Ah ! Et alors ?
    — Elles ont coulé de cinquante à cent jonques. Grandes et petites. Et pris trois nids de pirates à terre. Elles ont peut-être envoyé Wu Kwok par le fond, on ne sait pas.
    — On le saura bientôt, va.
    — Avant-hier, je suis allé voir ta maison de la Vallée Heureuse. Les gardiens – enfin… tu sais que personne ne consent à y rester la nuit – les gardiens m’ont dit qu’on était entré et je crains qu’elle n’ait été bien pillée. »
    Struan se demanda si l’on avait touché à son coffre-fort secret.
    « Il n’y a donc pas de bonnes nouvelles ?
    — Aristote Quance s’est échappé de Hong Kong.
    — Ah ?
    — Oui. Mrs. Quance ne veut pas le croire, mais tout le monde, presque tout le monde, l’a vu à bord du navire qui a emmené tante Sarah. La pauvre femme croit qu’il est toujours à Hong Kong. Tu sais que George et Mary Sinclair doivent se marier ? C’est très bien, mais le malheureux Horatio en est complètement bouleversé. Et là non plus, toutes les nouvelles ne sont pas bonnes. Je viens d’apprendre que Mary est gravement malade.
    — La malaria ?
    — Non. Une quelconque maladie de Macao. C’est très bizarre. Hier, George a reçu une lettre de la mère supérieure de l’hôpital catholique. Le pauvre se ronge les sangs ! On ne peut pas se fier à ces

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