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Taï-pan

Taï-pan

Titel: Taï-pan Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: James Clavell
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rien, Bon Dieu, que je me sens mal ! »
    Culum avait le teint terreux, et les yeux rouges.
    « Commence par le commencement.
    — J’ai joué au whist avec Gorth et quelques amis. Je me rappelle avoir gagné cent guinées. Nous avions pas mal bu. Mais je me souviens très bien d’avoir mis l’argent dans ma poche. Et puis… ma foi, plus rien.
    — Te rappelles-tu où tu es allé ?
    — Non. Pas précisément… Dieu, j’ai l’impression de mourir…
    — Te rappelles-tu dans quel bordel tu es allé ? »
    Culum hocha la tête.
    « Y en a-t-il un où tu vas régulièrement ?
    — Dieu de Dieu ! Non !
    — Pas la peine de monter sur tes grands chevaux, mon garçon. Tu en as visité un, c’est clair. Tu as été entôlé, c’est clair aussi. Ton alcool a été drogué, c’est clair.
    — J’ai été drogué ?
    — C’est le plus vieux truc du monde. C’est pour ça que je t’ai dit de ne jamais aller dans une maison qui ne t’a pas été recommandée par un homme en qui tu peux avoir confiance. C’est la première fois que tu vas dans un bordel de Macao ?
    — Oui. Oui. Mon Dieu ! J’ai été drogué ?
    — Réfléchis un peu, que diable ! Tu ne te souviens pas de la maison ?
    — Non. Rien. Un trou noir.
    — Qui t’a indiqué la maison, hé ? »
    Culum se souleva.
    « Nous buvions, nous jouions aux cartes. J’étais – ma foi – j’avais beaucoup bu. Et puis, je ne sais pas, tout le monde s’est mis à parler de… des filles. De bordels. Et puis, ma foi, murmura-t-il sans oser regarder Struan, honteux et confus, j’étais – l’alcool, et tout, et, eh bien, j’avais envie d’une fille. J’étais, en feu. Voilà. J’ai décidé qu’il fallait que… que j’aille dans une de ces maisons.
    — Y a pas de mal à ça, petit. Qui t’a donné l’adresse ?
    — Je crois… je ne sais pas, mais je crois qu’ils m’en ont chacun donné une. Ils ont écrit les adresses, ou bien ils me les ont données comme ça, je ne me souviens plus. Attends, attends ! Oui ! Je me rappelle ! Je lui ai dit d’aller au F et E !
    — Jamais ils ne t’entôleraient là-bas, petit. Pas plus qu’ils ne te renverraient chez toi comme ça. Leur réputation vaut plus que ça.
    — Non. J’en suis sûr. C’est ce que j’ai dit à l’homme. Oui, j’en suis absolument sûr.
    — De quel côté t’a-t-il emmené ? Au quartier chinois ?
    — Je ne sais pas. Il me semble… Non, je ne sais pas.
    — Tu m’as dit que t’étais en feu. Quel genre de feu ?
    — Eh bien, c’était comme… Je me rappelle avoir eu très chaud et… Sangdieu ! Je suis malade de désir pour Tess, et puis l’alcool, et tout… Je n’avais plus de paix, alors… alors, je suis allé à cette maison… Dieu, ma tête éclate. Je t’en prie, laisse-moi tranquille.
    — Est-ce que tu portais une protection ? »
    Culum fit signe que non.
    « Ce feu. Ce besoin. C’était différent, hier soir ? »
    Culum hocha de nouveau la tête.
    « Non. C’était comme depuis des semaines, mais – ma foi, dans un sens je suppose que c’était – mais non, pas exactement. J’avais les reins en feu et il me fallait une fille et… Oh ! je ne sais pas. Laisse-moi tranquille, je t’en prie ! Excuse-moi… Mais… »
    Struan alla ouvrir la porte et hurla :
    « Lo Chum !
    — Massi ?
    — Va vite maison Chen Sheng. Prends pas mal vite-vite médecin cow chillo numéro un malade et ici ! Savvez ?
    — Savvez pas mal bien ! grommela Lo Chum. Déjà pas mal bon médecin en bas pour tête boum-boum malade et tout malade différent. Jeune Massi comme Taï-pan, tout pareil, ça ne fait rien ! »
    En bas, Struan s’entretint avec le médecin par l’entremise de Lo Chum. Il promit d’envoyer promptement des remèdes et des aliments spéciaux, et accepta de généreux honoraires.
    Struan remonta.
    « Tu ne peux rien te rappeler d’autre, petit ?
    — Non, rien. Excuse-moi. Je ne voulais pas te parler comme ça.
    — Écoute-moi, petit ! Allons, Culum ! C’est important !
    — Je t’en prie, Père, pas si fort, soupira Culum. Quoi ?
    — J’ai l’impression qu’on t’a fait boire un aphrodisiaque.
    — Quoi ?
    — Sûr. Un aphrodisiaque. Il en existe des douzaines qu’on peut glisser dans un verre.
    — Impossible. C’était simplement l’alcool et mon… mon besoin de… C’est impossible !
    — Il n’y a que deux explications. Premièrement, les coolies

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