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Templa Mentis

Templa Mentis

Titel: Templa Mentis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Andrea H. Japp
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existait à cette époque encore beaucoup de feux « ouverts », notamment chez les plus pauvres. Le sol était creusé et servait d’âtre et un trou pratiqué dans le toit permettait l’évacuation de la fumée, évacuation médiocre qui enfumait les pièces.

    8 - Celui qui enseigne. En général réservé aux ecclésiastiques puisqu’ils dispensaient l’enseignement.

    9 - Sorte de tabouret, en général assez bas, à trois pieds et de forme triangulaire.

    10 - Un peu plus de 5 cm.

    11 - Lourd fardeau. Nous a laissé « porte-faix ».

XXV
    La Loupe, novembre 1306, au même moment
    L Laig avait bercé la fillette toute la nuit de chants étranges et mélodieux. Paderma s’était lovée contre elle à la manière d’une enfançonne enfin réconfortée. Elles n’avaient pas échangé une seule parole, n’en ayant nul besoin et certaines qu’Hervi les espionnait du haut de l’escalier.
    Laig caressa les cheveux blond-blanc de l’enfante qui leva vers elle un regard aussi noir que le sien. Soudain, celle-ci tourna la tête, semblant entendre un son en provenance de la porte qui fermait leur prison. D’une voix étonnement grave et adulte, elle déclara :
    — Enfin, le gros porc s’est lassé. Nous l’avons contraint à veiller toute la nuit. Il a sommeil. Qu’a appris ce fléau de Colème ?
    — Rien. Elle cherche la pierre rouge, comme nous, et exige que nous l’aidions à la découvrir.
    — Plutôt périr que la voir entre ses mains souillées, feula Paderma. Rassurons-nous, elle n’est pas aussi fine et rusée qu’elle le croit. Aussi a-t-elle gobé ma mascarade de fillette innocente et joueuse. Je désespérais de te rejoindre enfin, Laig.
    — Cette verrue d’Aliénor est coriace. Faire entrer dans son esprit qu’elle n’obtiendrait rien de moi si elle n’accédait pas au désir de réunion d’une pauvre mère inquiète de sa fille bien-aimée ne fut pas aisé.
    — Es-tu ma mère ? s’étonna la fillette.
    — Non pas. Cependant, nous sommes toutes la mère, la sœur et la fille des autres. Leur temps de chrétiens, leurs liens de sang ne revêtent aucune importance pour nous. Crois-tu… pourrons-nous à nouveau régner sur cette terre qui fut la nôtre, dont ils nous ont dépossédés ?
    — Certains futurs l’indiquent. D’autres pas. Tout dépend de la pierre rouge, répondit Paderma.
    Laig défit la natte épaisse de la fillette, un sourire aux lèvres. Elle en approcha une de ses longues mèches. On eut pu croire qu’elle provenait de la même chevelure. Son sourire mourut lorsqu’elle murmura :
    — M’est venu un doute lancinant au sujet de la vipère Colème.
    — Les vipères sont des sages, rectifia Paderma.
    — Pas dans leur monde. Ils les redoutent.
    — Elle a vendu son âme à leur diable en échange d’un pacte de puissance et de protection. Est-ce là ton doute ?
    — Ta clairvoyance me sidère, admit son ainée.
    — Je te l’ai dit. Colème est bien moins intelligente qu’elle le croit. Au fond, je la pense assez sotte, aveuglée par son impérieux besoin de la pierre, notre meilleure arme contre elle.
    L’enfante pouffa avant de reprendre, méprisante :
    — Pourquoi leur diable aurait-il acheté une âme si vile qu’à l’évidence elle lui revient de droit ? Il lui suffisait de patienter un peu. Cette chère Aliénor se leurre à ce sujet, et à tant d’autres. Surtout, ne la détrompons pas.
    — Ma fille, ma mère, ma sœur, elle veut une femme, en plus de la pierre. Une certaine Héluise, si floue dans son esprit que je ne suis pas parvenue à sentir qui elle était au juste, ni son importance aux yeux de notre geôlière.
    — Si elle la veut, cela signifie qu’il nous la faut, résuma Paderma. Continuons d’utiliser Mme de Colème en lui laissant accroire que nous lui obéissons. Nous l’enverrons ensuite rejoindre son diable au plus preste. Quand reviendra-t-elle céans ?
    — Elle descend en général peu avant ou après sexte. Parfois après vêpres.
    — Offrons-lui ce qu’elle souhaite voir. Le touchant tableau d’une mère et sa fille enfin réunies et prêtes à la servir. Mettons-y des conditions afin que notre servilité lui paraisse convaincante.
    — Je suis si soulagée de te revoir enfin ! Ta force se communique à moi, admit Laig dans un soupir.
    — La Colème t’aurait-elle effrayée ? s’étonna Paderma.
    — Parfois, je l’avoue, j’ai redouté de lui céder. Mon seul rempart

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