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Templa Mentis

Templa Mentis

Titel: Templa Mentis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Andrea H. Japp
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est de plus certain qu’ayant été aux carrefours de nombreuses civilisations, les templiers eurent accès à des connaissances inconnues en Occident, d’autant que certains parlaient l’arabe et l’hébreu, ce dont se servit l’accusation durant leur procès.

    7 - Contrairement à ce que l’on a cru durant très longtemps, il semble acquis qu’existait une langue écrite chez les Gaulois. Cependant, les druides en avaient le monopole, le meilleur moyen de garder la connaissance. Ils utilisaient les lettres de l’alphabet grec, autre preuve des contacts entre les deux peuples, même si l’on ignore celui des deux qui alla visiter l’autre.

LIII
    Brou-la-Noble, dernier jour de novembre 1306
    D Déchirée entre son envie de prendre connaissance de tous ces textes magnifiques, de les divulguer, en effet, pour le plus grand bien des créatures humaines et la justesse des mises en garde du chevalier, elle s’agenouilla à nouveau à côté de la cachette.
    D’une main peu assurée, réticente, le chaos régnant dans son esprit, elle entassa avec soin les manuscrits. Soufflant sous l’effort, elle tira ensuite avec peine la lourde dalle millimètre après millimètre dans un crissement sonore.
    Mais elle n’eut pas le temps de recouvrir la cachette. À nouveau, un claquement métallique sec et brutal. Une épée de combat chut juste à côté d’elle. Soudain, un énorme poids l’écrasa. Elle s’affala sur le sol. Hugues de Plisans l’écrasait sous lui. Il murmura, les lèvres collées à son cou :
    — Dieu vous garde toujours… je suis… si heureux… d’avoir échoué… Protégez… pour l’amour de Dieu… Protégez… les… Pardon…
    Paniquée, Héluise se débattit contre le poids. Elle repoussa le grand corps et rampa avant de se relever. La scène qu’elle découvrit la figea.

    Igraine, ses longs cheveux noirs ondulés tombant jusqu’à ses cuisses, se tenait à quelques pieds d’eux. Des empennages sombres de flèches dépassaient de son carquois de dos. Héluise tourna le regard. Le long bâton de marche à bout ferré de la mage était fiché entre les épaules d’Hugues de Plisans. Son surcot gris pâle vira lentement au rouge.
    Désignant d’un index maigre la large épée du chevalier, Igraine expliqua de cette exaspérante voix de fillette :
    — Ne lui en veuillez pas, chère miresse. Il vous devait tuer afin de protéger les manuscrits mais se détestait pour cela. Je l’ai aidé à ne pas commettre ce qui lui répugnait tant.
    Un éclat de rire, qui sembla intolérable à Héluise, puis :
    — De plus, je vous aime bien. Le monde deviendrait très ennuyeux sans vous.
    En deux enjambées, elle s’approcha du corps de Plisans et arracha d’un geste sec son bâton de marche. La longue et meurtrière lame dissimulée dans le bout ferré et mue par un ressort disparut.
    Héluise plongea et récupéra sa courte épée ainsi que l’esconce.
    — Par les dieux, quel carnage ! ironisa Igraine. Il nous faut quitter ce lieu au plus preste.
    — Je n’aime décidément pas votre ton.
    — Peu importe. (La mage leva son bâton et en visa Héluise.) Les manuscrits, chère miresse. Je les veux. Ils appartiennent à mon peuple. Je savais que vous me mèneriez à eux.
    Héluise, stupéfaite, songea qu’elle devrait avoir peur. Et pourtant, la jeune fille avait la sensation que son esprit avait abandonné son enveloppe charnelle, qu’il évaluait les possibilités, se préparait sans même qu’elle ait conscience de ses pensées.
    Un souffle profond. La mage cligna des yeux, comme éblouie, elle susurra :
    — Ah… quel émerveillement, quelle plénitude. Je… nous les cherchons depuis des siècles, un millénaire. Tous nos souvenirs, tous nos secrets, toutes nos connaissances oubliées sont serrés dans ces vélins. J’attends.
    Une implacable dureté se lisait dans le regard presque jaune. Héluise fut certaine qu’Igraine n’hésiterait pas à la tuer pour récupérer les textes laissés par son peuple.
    De plus, certains nous sont indéchiffrables… Des écrits druidiques uniques… Que savons-nous de leur teneur ? Bienveillante ou maléfique ?

    La fermeté de sa voix l’étonna quand elle déclara :
    — Non ! Igraine, ce monde fut le vôtre, mon père me l’a confirmé. Il est maintenant le nôtre. Nous sommes issus de vous.
    — Au nom de cette parentèle de sang, donnez-moi les manuscrits.
    — Non ! Les dieux anciens sont morts,

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