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Testament Phonographe

Titel: Testament Phonographe Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Léo Ferré
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yeux vers les jardins où fleurissent les arme s
    Des armes, comme une esthétique de la solitud e
    Des armes, comme une sinistre compo d’anglich e
    WHAT DO YOU MEAN, GUN ?
    Je sens que nous arriven t
    Des trains pleins de brownings, de berretas et de fleurs noire s
    Et des fleuristes préparant des bains de san g
    Pour actualités colortél é
    Le sang ça s’ampexe tout c’qui y’ a d’bie n
     
    Le sang c’est rentable dans la technicoloratio n
    Et je te ferai voir un sang vert quand il sera question de questionne r
     
    Je sais des fleurs d’amour qui polennent les blé s
    Et qui vous font un pain que l’on mange à genou x
    Un pain de chair vivante et que l’on aimerai t
    Comme on aime une enfant que cache ses atout s
    Et qui les touche un peu comme on caresse une arm e
    Un doigt sur la gâchette et le reste aux aboi s
    Et que s’irise alors ta violette de Parm e
    Enfant mauve de mon silence et de ma lo i
     
    Des armes, comme une esthétique du pain sur la planch e
    Des armes blanches comme l’aube blanche à Pari s
    Cette aube comme le foutre de l’absenc e
     
    NOUS SOMMES ABSENTS, MESSIEURS !
     
    L’amour toujours l’amou r Ah  ! cet amour malad e
    Comme une drogue dont on ne peut se dédrogue r
    Comme une drogue à laquelle je me soumet s
    Je suis un trafiquant d’amour…
     
    Des armes, comme un sourire de l’autre côté de la têt e
    Comme une façon de désarme r
    Comme un chien qui vous aim e
    Des armes qui vous lèchent, qui vous sortent, qui vous bercen t
    Des armes pour inquiéter l’inquiétud e
    Et puis le Code de la peur à distribue r
    À tous ceux qui habitent avec la peur ou que la peur habit e
    Art. 1 J’ai peu r
    Art. 2 J’ai peu r
    Art. 3 J’ai peu r
    Art. 4 Où sont les toilettes ?
     
    Des armes, comme une esthétique de la solitud e
    Quand on est seul et armé on n’est plus seu l
    Quand on est seul et désarmé on fait une demande pour être CR S
     
    L’amour toujours l’amou r Ah cet amour serei n
    Cet amour qui vous monte à la bouche comme une grenad e
    Qu’on ferait bien éclater dans quelque ventre passan t
    Dans quelque ventre curieux, oisif, en mal d’amou r
     
    Des armes, comme un planning de la résurrectio n
    Et quant aux armes blanches, on pourrait les teinter de roug e
    Dans une teinture particulière et à la portée de toute porté e
     
    Nous d’une autre trempée et d’une singulière extas e
    Nous de l’Épique et de la Déraiso n
    Nous de l’autre côté de la terre et des phrase s
    Ô ma sœur la Violence Ô ma sœur de Raiso n
     
    Au quartier des terreurs des enfants se sont mi s
    À brouter des étoile s
    La Voie Lactée s’amidonnait dedans leurs toile s
    Et la carte du ciel dans ce quartier de Franc e
    Indiquait aux passants la route à ne pas suivr e
    Il brumait dans le ciel des paroles de givr e
    C’était d’un cinéma nouveau et d’une dans e
    Qu’on ne dansait plus avant longtemps. Nanterr e
    Se prenait pour Paris et le tour de la terr e
    Se faisait sur un signe, une pensée de fièvr e
    Un désir de troubler les fleurs et les manière s
    Une particulière oraison, un sourir e
    À mettre les pavés à hauteur d’un empir e
    Le sable des pavés n’a pas la mer à boir e
    Ça sent la marée calme dans les amphis troublé s
     
    Des portes de secours sont ouvertes là-ba s
    Il suffit de pousser un peu plus, rien qu’un geste…

DES ARMES
    Des armes, des chouettes, des brillante s
    Des qu’il faut nettoyer souvent pour le plaisi r
    Et qu’il faut caresser comme pour le plaisi r
    L’autre, celui qui fait rêver les communiante s
     
    Des armes bleues comme la terr e
    Des qu’il faut se garder au chaud au fond de l’âm e
    Dans les yeux, dans le cœur, dans les bras d’une femm e
    Qu’on garde au fond de soi comme on garde un mystèr e
     
    Des armes au secret des jour s
    Sous l’herbe, dans le ciel et puis dans l’écritur e
    Des qui vous font rêver très tard dans les lecture s
    Et qui mettent la poésie dans les discour s
     
    Des armes, des armes, des arme s
    Et des poètes de service à la gâchett e
    Pour mettre le feu aux dernières cigarette s
    Au bout d’un vers français brillant comme une larm e

PARIS, JE NE T’AIME PLUS
    Paris en crêpe de Chine comme un chagrin d’asphalt e
    Et tes trottoirs vaincus par la téléfactio n
    La foule qui va (boire) à la prochaine halt e
    Je m’arrête toujours pour voir passer les con s
     
    Ah Paris je ne t’aime plu s
     
    Les guitares à Paris ne sont

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