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Testament Phonographe

Titel: Testament Phonographe Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Léo Ferré
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plus espagnole s
    Elles jouent le flamenjerk branchées sur le secteu r
    Comment veux-tu petit danser la Carmagnol e
    Si t’as rien dans les mains si t’as rien dans le cœu r
     
    Ah Paris je ne t’aime plu s
     
    Entends le bruit que font les français à genou x
    Dix ans qu’ils sont pliés dix ans de servitud e
    Et quand on vit par terre on prend des habitude s
    Quand ils se lèveront nous resterons chez nou s
     
    Ah Paris je ne t’aime plu s
     
    Paris du 1er mai avec ses pèlerine s
    Et le beau syndicat qui reste à la maiso n
    Ce sont les Marx Brothers oubliés par Lénin e
    En mil neuf cent dix-sept Place de la Natio n
     
    Ah Paris je ne t’aime plu s
     
    Paris en manteau noir habillé par Descarte s
    À perdre son latin on met tout un quartie r
    Paris de la Sorbonne qu’ils ont pris pour un claqu e
    Un étudiant en carte ça doit se visite r
     
    Ah Paris je ne t’aime plu s
     
    Paris des beaux enfants en allés dans la nui t
    Paris du vingt-deux mars et de la délivranc e
    Ô Paris de Nanterre Paris de Cohn Bendi t
    Paris qui s’est levé avec l’intelligenc e
     
    Ah Paris quand tu es debou t
    Moi je t’aime encor e
     

COMME UNE FILLE
    Comme une fill e
    La rue s’déshabill e
    Les pavés s’entassen t
    Et les flics qui passen t
    Les prenn’nt sur la gueul e
    Paris Marseill e
    Les rues sont pareille s
    Quand le sang y coul e
    La mort y roucoul e
    Un’ rose dans la gueul e
    Comme une fill e
    Qu’a les yeux qui brillen t
    Et met ses grenade s
    Sur la barricad e
    La rue a ses charme s
    Et les flics en arme s
    Les prenn’nt dans la tronch e
    Paris ou Nante s
    Les rues sont patiente s
    Jusqu’à la nuit blêm e
    Des pavés qu’on sèm e
    Quand le sang y gerc e
    Et qu’la mort y berc e
    Le passant qui bronch e
    Comme une fill e
    La rue s’déshabill e
    Les pavés s’entassen t
    Et les flics qui passen t
    Les prenn’nt sur la gueul e
    Paris Marseill e
    Les rues sont pareille s
    Quand le sang y coul e
    La mort y roucoul e
    Un’ rose dans la gueul e
     

L’ETE 68
    L’été comme un enfant s’est install é
    Sur mon dos
    Et c’est très lourd à porte r
    Un enfant tout un ét é
    Sans cigale s
    Avec des hiboux ensoleillé s
    Comme les enfants du mois de ma i
    Qui reviendront cet automn e
    Après l’été de mil sept cent quatre-vingt-neu f
     
    Ça ira ça ira ça ir a

 

    Lithographie de Jean Veber
     
    MARIANNE : Corruption de « Marie-Jeanne », prénom commun
    MARIE JEANNE : Corruption de « Marihuana », joint connu
    CADILLAC : « Ounce or ration of narcotict »
     
    LE VOTE C’EST LA CADILLAC DU PEUPLE

LA MARSEILLAISE
    J’connais un’ grue sur le vieux Por t
    Avec des dents longu’s comm’ la fai m
    Et qui dégra f’ tous les marin s
    Qu’ont l’âme chagrine et le cœur d’o r
    C’est à Marseille que j’ vais la voi r
    Quand le soleil se fout en twee d
    Et que l’mistral joue les caïd s
    C’est à Marseille qu’ell’ traîn’ le soi r
    Elle a des jupe ( s) à embarque r
    Tous les chalands qui traîn’nt la nui t
    Et des froufrous qui font tant d’ brui t
    Qu’on les entend au bout du qua i
    Il suffit d’y mettre un peu d’ so i
    C’est un’ putain qu’aime que la brais e
    Et moi j’ l’appelle la marseillais e
    C’est bien le moins que je lui doi s
     
    Arrête un peu que j’vois
    Si tu fais l’poids
    Et si j’en aurai pour mon fric
    Arrête un peu que j’vois
    Si les étoiles couche (nt) avec toi
    Et tu m’diras
    Combien j’te dois
     
    J’connais un’ grue dans ce pay s
    Avec des dents longu’s comm’ le bra s
    Et qui s’ tapait tous les soldat s
    Qu’avaient la mort dans leur fusi l
    C’est à Verdun qu’on peut la voi r
    Quand les sou v’ nirs se foute (nt) en pris e
    Et que l’ vent d’est pose sa valis e
    Et qu’ les médaill’s font le trottoi r
    Elle a un’ voix à embarque r
    Tous les traîn’-tapins qu’elle rencontr e
    Et il paraît qu’au bout du compt e
    Ça en fait un drôl’ de paque t
    Il suffit d’y mettre un peu d’so i
    Au fond c’est qu’un’ chanson français e
    Mais qu’on l’appell’ la Marseillais e
    Ça fait bizarr’ dans ces coins-l à
     
    Arrête un peu que j’vois
    Si t’as d’la voix
    Si j’en aurai pour mes galons
    Arrête un peu que j’vois
    Et puis qu’ j’abreuve tous vos sillons
    Et j’vous dirai
    Combien ça fait
     
    J’connais un’ grue qu’a pas d’principe s
    Les dents longu’s comme un jour sans pai n
    Qui dégrafait tous les gamin s
    Fumant leur

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