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Thorn le prédateur

Thorn le prédateur

Titel: Thorn le prédateur Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings
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faveur.
    — Dans ce cas, comme je vous en ai déjà avertie, nous
allons peut-être au-devant de graves dangers. En tant que maréchal du roi, il
est de mon devoir d’accomplir ma mission. Vous n’êtes tenue à rien de ce genre.
Aussi je vous recommande fortement de demeurer ici.
    Elle sembla prêter sérieusement attention à ma suggestion,
mais finit par secouer sa jolie tête et déclara :
    —  Ne. J’ai longtemps cru qu’on était plus en
sécurité cachée dans un recoin oublié. Mais même là, les Parques peuvent aller
vous chercher.
    N’étant pas certain qu’elle réalisait à quoi elle
s’engageait, je ne compris pas un mot. Elle ajouta :
    — Je suis une princesse Amale. Je préfère affronter mes
adversaires et faire face à mon destin à découvert, au grand jour. Je viendrai
avec vous, Thorn, et espère ne pas constituer un poids mort dans
l’accomplissement de votre mission. Souvenez-vous, je suis porteuse de la fiole
du lait de la Vierge. Prions pour qu’elle apporte son aide à notre projet.
    — Et à tous nos projets, Princesse Amalamena,
confirmai-je doucement. Venez avec moi, dans ce cas. Et soyez la bienvenue.
     
    *
     
    Quand nous partîmes de Novae, nous formions une
impressionnante colonne, d’aspect splendide. Notre force se composait d’un
escadron complet de trente guerriers à cheval, la plupart d’entre eux tirant
des bêtes de bât ou des chevaux de rechange, dont deux élégantes mules
blanches. Seuls l’ optio Daila, qui commandait la turma, nos deux
archers, qui constituaient ma garde personnelle, et moi-même, en tant
qu’officier en chef en charge de la colonne, en étions dispensés. La princesse
Amalamena, qui avait insisté pour réduire sa domesticité à une seule servante,
n’était donc accompagnée que de la cosmeta Swanilda, une jeune personne
presque aussi avenante qu’elle. Ces deux jeunes femmes voyagèrent l’essentiel
du trajet dans une carruca dormitoria munie de rideaux et tirée par des
chevaux, où elles s’isolaient la nuit pour dormir. Mais dès qu’Amalamena se
sentait assez robuste pour le supporter, elle venait chevaucher à mes côtés sur
l’une des mules blanches, laissant celle de Swanilda avancer légèrement en
retrait. Elles revêtaient alors une sorte de jupe fendue, et montaient à
califourchon aussi aisément que les hommes.
    Nous autres guerriers étions protégés de corselets de façon
à pouvoir nous défendre contre d’éventuels assaillants, et impressionner les
passants que nous croiserions en route. Nos chevaux de guerre étaient
caparaçonnés, les hommes équipés d’armures de cuir et de casques de métal, tous
munis d’armes en nombre suffisant. Tous les cuirs avaient été polis jusqu’à
briller au soleil, et j’avais personnellement veillé à ce que ceux de Velox
soient lustrés d’un vernis composé de gomme d’acacia, de jus d’épine-vinette,
de bière et de vinaigre. Pour nous protéger des intempéries, tous les hommes,
moi compris, portaient à l’arrière de leur selle un brillant manteau de fourrure
d’ours brun, ourlé de dents et de griffes de cet animal.
    Mon propre casque comme mon corselet de cuir au torse
outrageusement musclé étaient maintenant richement décorés de dessins figurant
des grappes de raisin, mêlées à l’animal qui est traditionnellement l’emblème
du maréchal, le sanglier. Sur mon corselet, je portais une chlamyde élégamment
ourlée de vert, attachée sur mon épaule droite par une fibule forgée à mon
intention représentant elle aussi le sanglier. Ma ceinture d’épée était désormais
maintenue par une énorme boucle d’aes de Corinthe, façonnée en un visage
démoniaque dardant une langue protubérante. Selon l’artisan qui l’avait
réalisée, elle repousserait ainsi les skohls errants et autres mauvais
génies.
    Bien que tout mon équipement fut d’une virilité sans
équivoque, je suis sûr que c’est la part féminine de ma nature qui me rendait
orgueilleux de ma prestance, et je regrettais que la coutume des Goths
m’empêchât de porter en haut de mon casque la fière aigrette du légionnaire.
C’était peut-être aussi la même vanité féminine qui me poussait à vouloir
montrer à tous l’utilité de ma corde de maintien, et les prouesses qu’elle
permettait à un archer, tout comme j’aurais aimé pouvoir trouver l’occasion de
brandir mon épée-serpent de la façon la plus impressionnante. Mais la seule
justification

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