Thorn le prédateur
cette
chose ?
— Pas du tout, répondis-je.
Et je le pensais. Ce qui m’avait paru si répugnant quand
Frère Pierre l’avait obtenu de moi par la contrainte, semblait ici autrement
attrayant, sur le corps de la belle Deidamia. Penchant ma tête contre elle,
j’ajoutai :
— Cela pourrait même te procurer une nouvelle sorte de
plaisir.
Je savais ce que j’avançais, et la chose ne manqua pas de se
produire à l’instant même. À peine avais-je posé la bouche sur le petit bouton
sensible, que tout son corps se mit à frémir et à tressaillir.
— Akh, mon Dieu ! s’extasia-t-elle. Akh , meins Guth !
C’était pour moi un plaisir intense, également, que de lui
procurer tant de joie. Elle gigotait si fort qu’au bout d’un instant, je dus
caler fermement ses hanches entre mes mains, afin de maintenir ma bouche
plaquée où il fallait. Enfin, après un long, long moment, elle gémit
faiblement, le souffle court : « Ganohs… assez ! Ganohs,
leitils svistar… » Je me relevai, m’étendis à nouveau auprès d’elle,
et elle se laissa choir contre moi un instant. Dès qu’elle eut retrouvé son
souffle, elle s’excusa :
— Quelle grosse égoïste je fais ! Tout cela pour
moi, et rien pour toi.
— Ne, ne, j’ai adoré, tu sais…
— Ma pauvre, tu dois être épuisée, non ?
— Moi ? Pas totalement, à vrai dire…, fis-je,
l’air épanoui et coquin.
— Akh, ja, je vois ! glissa-t-elle en
souriant. Attends, ne bouge pas, Sœur Thorn. Reste comme tu es, que je puisse
monter sur toi… là. Maintenant, je vais laisser mes profondeurs encore chaudes
et reconnaissantes envelopper ton précieux et patient engin à toi… voilà… pour
lui donner lentement la sainte communion… comme ça…
C’était peut-être la troisième ou la quatrième fois que je
prodiguais à Deidamia mon attention particulière à son petit bouton, quand elle
m’arrêta avant d’être trop excitée pour se contrôler. Elle me tira gentiment
les cheveux pour me faire relever ma tête de son intimité et suggéra :
— Dis-moi, Sœur Thorn… Si nous… si tu te mettais à
l’envers… tout en continuant cela ?
— Tu préférerais ainsi ? Que je me mette
tête-bêche par rapport à toi ?
— Akh, rien n’est préférable à ce que tu me
fais, ma tendre sœur !
Puis elle rougit et ajouta :
— Je pense que tu as le droit de ressentir le même
plaisir que celui que tu me donnes.
Quand nos deux bouches accordèrent en même temps leur mutuelle
caresse, nous atteignîmes ensemble un paroxysme de convulsions auprès
desquelles les précédents spasmes de Deidamia semblaient en comparaison
misérables. Et lorsque enfin nous redescendîmes lentement des hauteurs, je ne
pus que palpiter en haletant, tandis que de son côté, Deidamia avalait, puis se
léchait les lèvres, puis aspirait de nouveau, et ainsi de suite. Je suppose que
je dus émettre une sorte de grognement en forme de question, car elle me
sourit, et d’une voix encore mal assurée, me confia :
— Voilà… À présent, j’ai vraiment goûté à la sainte
communion…
Humblement, je m’excusai auprès d’elle :
— Je suis désolée si c’était… quelque peu désagréable…
— Ne, ne. Cela m’a fait penser à… attends un
peu… à ce lait épais qui coule des noisettes écrasées. Chaud, avec un petit
goût de sel en plus. Et pour sûr, c’est meilleur que le pain desséché de
l’Eucharistie.
— Je m’en réjouis.
— Et moi, je me réjouis que cela me soit venu de toi.
Sais-tu que pour peu qu’une femme agisse de la sorte avec un homme, elle se
rendrait coupable d’anthropophagie ? S’il faut en croire le vénérable
théologien Tertullien, le jus d’un homme, lorsqu’il se libère à l’intérieur
d’une femme afin de lui faire un enfant, est en fait déjà un bébé au moment où
il est expulsé. Si donc une femme faisait ce que nous avons fait avec un homme,
Sœur Thorn, elle commettrait un crime hideux, celui de dévorer un petit être
humain.
Une autre fois, Deidamia me suggéra :
— Si lécher et sucer peut contribuer à augmenter la
taille d’un organe, petite sœur, je ne saurais trop te conseiller d’essayer sur
tes seins.
— Et pourquoi donc ? demandai-je.
— Pour les faire gonfler un peu, pardi. Plus vite tu
joueras avec eux, et plus vite ils s’épanouiront. Ils seront magnifiques,
parvenus à maturité.
— Pourquoi devrais-je vouloir qu’il
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