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TOCQUEVILLE AU BAS-CANADA

TOCQUEVILLE AU BAS-CANADA

Titel: TOCQUEVILLE AU BAS-CANADA Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Alexis de Tocqueville
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des Positions nationalistes prises à Québec par Tocqueville écrit (op. cit., pp. 328-329) à propos de la conver­sation que nous reproduisons ici : "Clearly, Tocqueville and Beaumont did not fully comprehend their guide's position. Mr. Neilson had been a champion of the French-Canadians since first entering politics. As this very conversation was to show, he entertained a deep affection for the
habitants,
their simple ways and quaint, antique customs. Furthermore, he wished to see these descendants of the early French colonists develop into a happy, educated, and largely self-governing people ; he had always, for example, opposed the Union of Lower Canada with Upper Canada under one Assembly, fearing that this would lead to the destruction of the French-Canadian individuality and to the absorption of the habitants in the English population.
    On the other hand, Neilson was loyal to England and believed strongly in the Empire tie : according to him the French-Canadians were not yet fit for complete self-government. It followed, therefore, that responsible government was out of the question, and that the Upper House or Legislative Council should remain appointive, rather than be elected by the
habitants.
One other factor influenced his opinion. Neilson had always believed in reform by constitutional means ; and now that he was approaching sixty he was growing distinctly more conservative in his ideas. As a consequence, he was beginning to feel that the nationalist leaders were becoming unreasonable in their demands. Three years later, in 1834, this was to lead to a definite split with Papineau and his followers, and to his own defeat for re-election to the Assembly. After investigating American prisons with Dominique Mondelet, therefore, he was to join the Constitutional Association, go to London in 1835 as its representative, and in 1836 make a last effort to prevent the rebellion. On the outbreak of hostilities and the suspension of the government, he was to be appointed a member of the Special Council for the two Provinces. And in 1841, after the Union which he had opposed was finally consummated, he was to be elected as a conservative to the United Legislature."]

        Mr. Neilson est Écossais. Né dans le Canada, allié à des Canadiens, il parle le français avec autant de facilité que sa langue. Mr. Neilson, quoique étranger, peut être regardé comme un des chefs des Canadiens dans toutes leurs luttes avec le gouver­nement anglais.
    Bien que protestant, il a été nommé constamment depuis quinze ans par les Canadiens membre de la Chambre d'Assemblée. Toutes les mesures favora­bles à la population canadienne ont trouvé en lui un défenseur ardent. C'est lui et deux autres qui en 1825 ( ?) ont été envoyés en Angleterre pour le redressement des griefs. Mr. Neilson est un homme d'un esprit vif et original. Sa naissance et sa position sociale en opposition l'une à l'autre forment quelquefois dans ses idées et dans sa conversation de singuliers contrastes -

        D. - Que coûte le Canada, année courante, au gouvernement anglais ?

        R. - De 200 à 250.000 livres sterling.

        D. - Lui rapporte-t-il quelque chose ?

        R. - Rien. Les droits perçus par la douane sont employés pour la colonie. Nous nous battrions plutôt que de livrer aux Anglais un sou de notre argent.

        D. - Mais quel intérêt l'Angleterre a-t-elle à conserver le Canada ?

        R. - L'intérêt qu'ont les grands seigneurs à conserver de grandes possessions qui figurent dans leurs titres, mais leur coûtent de grandes dépenses et leur suscitent souvent de mauvais procès. Cependant on ne peut nier que l'Angleterre n'ait un intérêt indirect à nous conserver ; en cas de guerre avec les États-Unis, le Saint-Laurent est un canal par lequel elle fait pénétrer ses marchandises et ses armées jusqu'au sein de l'Amérique. En cas de guerre avec les peuples du Nord de l'Europe, le Canada lui fournit tous les bois de construction dont elle a besoin. De plus la charge n'est pas aussi onéreuse qu'on le suppose. L'Angleterre est obligée d'avoir l'empire de la mer non pour sa gloire, mais pour son existence. Les dépenses qu'elle est obligée de faire pour arriver à cette suprématie rendent l'occupation de ses colonies beaucoup moins coûteuse pour elle qu'elle ne le serait pour une nation qui n'aurait pour but que la conservation des colonies.

        D. - Pensez-vous que les

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