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Un Monde Sans Fin

Un Monde Sans Fin

Titel: Un Monde Sans Fin Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ken Follett
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sous sa jupe, entre ses
cuisses. Il frôla les poils raides et la peau délicate, plus bas. Il sentit
l’humidité au creux de la ligne de partage et il comprit qu’il était perdu. Il
la caressa rudement, introduisit son doigt à l’intérieur. Il eut l’impression
d’exploser. « Je ne peux plus me retenir, souffla-t-il.
    — Vite », répondit-elle en haletant. Elle souleva
sa tunique et baissa son pantalon. Il roula au-dessus d’elle.
    Comme elle le guidait en elle, il eut conscience de perdre
tout contrôle de lui-même. « Oh non ! » s’écria-t-il, saisi de
remords avant même d’avoir commencé. Il ne donna qu’une poussée et ce fut
l’explosion. En un instant tout fut terminé. Il s’écroula sur elle, les yeux
fermés. « Oh, Seigneur ! gémit-il. J’aimerais tant être mort. »

7.
    Le lundi matin, au repas qui suivit le grand banquet dans la
halle de la guilde, Buonaventura Caroli fit une déclaration qui prit toute la
famille au dépourvu.
    Au moment de prendre sa place à la table de chêne de la
salle à manger, Caris ne se sentait déjà pas très bien. Souffrant d’un mal de
tête et d’une légère nausée, elle se contenta d’une petite assiette de pain
trempé dans du lait chaud. Elle avait grandement apprécié le vin servi la
veille – peut-être même en avait-elle abusé – et elle se demandait si son
malaise n’était pas ce fameux trouble du lendemain dont parlaient en riant les
hommes et les garçons lorsqu’ils se vantaient des quantités d’alcool qu’ils
étaient capables d’absorber.
    Son père et Buonaventura mangeaient du mouton froid en
écoutant tante Pétronille raconter sa vie : « À l’âge de quinze ans,
j’ai été promise à un neveu du comte de Shiring. Ce mariage était considéré comme
une excellente alliance. Le père de mon fiancé était un chevalier de moyenne
renommée et le mien un riche lainier. Mais il advint que le comte et son fils
unique trouvèrent tous deux la mort en Écosse, à la bataille de Loudon Hill.
Devenu comte, mon fiancé, Roland, rompit les fiançailles. Il détient toujours
ce titre aujourd’hui. Si je l’avais épousé avant la bataille, je serais
maintenant comtesse de Shiring. » Elle plongea son pain grillé dans sa
bière anglaise.
    « Peut-être n’était-ce pas la volonté de Dieu »,
dit Buonaventura. Il jeta un os à Scrap qui se mit à le ronger comme s’il
n’avait rien mangé de toute la semaine. Et ce fut alors qu’il annonça au
père : « Mon ami, il y a une chose dont je dois vous entretenir avant
que nous ne commencions à parler affaires. »
    Au ton de sa voix, Caris devina qu’il s’agissait d’une
mauvaise nouvelle. Son père dut avoir le même pressentiment car il
s’exclama : « Ça paraît sinistre !
    — Ces derniers temps, notre commerce va s’amenuisant,
reprit Buonaventura. Chaque année qui passe voit nos ventes de tissu baisser.
La famille achète de moins en moins de laine en Angleterre.
    — Il en va toujours ainsi avec les affaires, répondit
Edmond.
    Un jour ça monte, un jour ça descend, sans que personne ne
puisse l’expliquer.
    — Oui, mais désormais votre roi s’en mêle. »
    Prenant bonne note des bénéfices issus du commerce de la
laine, Édouard III avait décidé en effet qu’une partie des profits devait
revenir à la Couronne. Il avait donc imposé une taxe d’une livre par sac de
laine, ayant établi que le poids d’un sac serait dorénavant de trois cent
soixante-quatre livres. Comme un sac se vendait aux alentours de quatre livres,
l’impôt équivalait donc au quart du prix de la marchandise, une somme
colossale.
    « Pis encore, poursuivait Buonaventura, il nous rend
extrêmement difficile d’exporter la marchandise. Pour ma dernière expédition,
j’ai dû payer des dessous-de-table faramineux.
    — Ces limitations sur l’exportation seront levées sous
peu, répliqua Edmond. Les marchands de la Compagnie lainière de Londres sont en
pourparlers avec les représentants du roi.
    — Dieu vous entende ! dit Buonaventura. Mais pour
l’heure, les choses étant ce qu’elles sont, la famille estime superflu que je
me rende à deux foires à la laine distinctes dans une même partie du pays.
    — Très bien, réagit Edmond. Laissez tomber Shiring et
venez chez nous ! »
    Les deux villes, à deux jours de voyage l’une de l’autre,
étaient plus ou moins de la même taille. À défaut de posséder une cathédrale ou
un

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