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Une histoire du Canada

Une histoire du Canada

Titel: Une histoire du Canada Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Robert Bothwell
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l’acadie consiste à maintenir des relations pacifiques avec l’angleterre et avec la France. il est impossible de défendre le long littoral et, vu la proximité relative de la nouvelle-angleterre, les navires anglais offrent en permanence des possibilités d’échanges commerciaux tout en constituant une menace constante en temps de guerre.
     
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ExpAnSiOn ET TRAiTE DES FOURRURES
    Le grand avantage de la position de la nouvelle-France en bordure du saint-Laurent ne devient évident qu’après l’interruption temporaire des guerres iroquoises dans les années 1660. Les moyens de transport sont à portée de main : des canoës d’écorce de bouleau légers et portables, faciles à fabriquer et à remplacer, capables de naviguer dans des eaux peu profondes et faciles à transporter pour contourner les rapides ou pour passer d’un réseau fluvial à un autre. Les coureurs des bois grimpent dans leurs canoës à Montréal et remontent la rivière des Outaouais jusqu’aux pays d’en haut, les contrées riches en fourrures au nord du lac supérieur.
    Les activités des marchands de fourrures ne font pas toujours l’affaire des autorités coloniales et un conflit entre les dirigeants de la colonie et deux marchands particulièrement aventureux, Pierre radisson et Médard Chouart des Groseillers, amène ces derniers à aller offrir leur entreprise et leurs connaissances de la traite des fourrures à l’angleterre et à la cour du roi Charles ii.
    il en résultera la fondation d’une autre association commerciale, qui reçoit sa charte du roi en mai 1670, la Compagnie de la baie d’Hudson . elle a pour but de chercher à enrichir ses actionnaires à l’intérieur du territoire septentrional de l’amérique du nord, non pas en passant par le saint-Laurent ou le fleuve Hudson, mais en exploitant la découverte faite par Henry Hudson en 1610 d’une mer intérieure, la baie d’Hudson. en dépit de la mort tragique d’Hudson, la baie qu’il a découverte demeure inscrite aux confins des cartes. La baie d’Hudson, tout aussi rébarbative qu’elle soit, constitue-t-elle l’ouverture vers le fabuleux détroit d’anian, porte du Pacifique, de la Chine et de ses richesses ? et qu’en est-il de la traite des fourrures ? il est vrai que la baie est prise par les glaces de novembre à juin chaque année et que son littoral est constitué de marais, de roches et de fondrières, mais ce qui semble décourageant pour les hommes représente un délice pour les castors. s’il faut en croire radisson et des Groseillers, les amérindiens qui vivent au-delà de la baie ne seront que trop heureux de faire du commerce avec les anglais.
    Charles ii a l’obligeance de revendiquer pour l’angleterre les terres du bassin versant de la baie d’Hudson, d’une superficie alors inconnue, mais un vaste territoire s’étendant jusqu’aux montagnes rocheuses à l’ouest et couvrant tout ce qui deviendra plus tard les Prairies canadiennes. il confie ensuite ce territoire à la Compagnie de la baie d’Hudson, qui envoie à son tour des navires chargés de marchandises de troc vers la baie. Le Compagnie se propose d’établir des postes de traite permanents sur les rives de la baie d’Hudson et de son prolongement sud, la baie James (le raisonnement est le suivant : seul un établissement fixe constituera un point d’attraction où les 50
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    en 1700
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    TOIRE dU C
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    amérindiens viendront régulièrement proposer leurs fourrures). il faut s’y reprendre à plusieurs fois car ceux qui ont la malchance de passer l’hiver dans la baie et la chance d’y survivre ne sont pas pressés de revivre l’expérience10.
    Les hivers interminables et l’expérience du scorbut ont certes un effet de dissuasion, pas suffisant toutefois pour finir par empêcher l’établissement d’une série de postes anglais vers le milieu des années 1670.
    Les autorités de la nouvelle-France s’en aperçoivent rapidement.
    Louis Xiv vient d’y envoyer un nouveau gouverneur, le comte de Frontenac.
    Ce dernier en arrive vite à la conclusion que la seule source sûre de richesse en nouvelle-France est la traite des fourrures et, pour la maintenir, il a hâte d’étendre sa colonie vers l’intérieur des terres et d’y établir ses propres postes de traite. il le fait bien sûr dans l’intérêt public mais, à une

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