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Une histoire du Canada

Une histoire du Canada

Titel: Une histoire du Canada Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Robert Bothwell
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élément décisif. Pour les américains, son invasion était l’occasion idéale pour neutraliser puis absorber les habitants américains du Haut-Canada. sa défaite change complètement la démoralisation du gouvernement colonial et de ses partisans et inspire les forces régulières locales à résister suffisamment longtemps pour permettre à des renforts venus de Montréal de se joindre à eux.
    L’invasion suivante a lieu à niagara le 13 octobre 1812. Une partie de l’armée américaine franchit la rivière niagara dans de petites embarcations pour se heurter sur l’autre rive, sur les hauteurs Queeston, à une force britannique placée sous le commandement de Brock. Ce dernier y perd la vie mais la résistance britannique se poursuit. Puis, les renforts américains, constitués de la milice de new York, refusent de franchir la rivière. L’absence de ces renforts scelle le sort des américains sur l’autre rive, qui doivent s’enfuir ou se rendre.
    L’incapacité des américains de couper l’itinéraire d’approvisionnement du saint-Laurent est toutefois pire que la défaite de Queenston.
    La frontière se trouve au milieu du fleuve, seule liaison digne de ce nom entre le Haut et le Bas-Canada, mais les américains ne parviennent pas à interrompre le trafic fluvial britannique apportant ravitaillements et amenant renforts de Montréal à Kingston. Montréal, elle-même, située à moins de cinquante kilomètres de la frontière, demeure elle aussi à l’écart des actions américaines. Mieux encore, du point de vue des Britanniques, des agriculteurs et des commerçants du vermont sont heureux d’approvisionner la garnison britannique du Bas-Canada tandis que, pour les Canadiens français, l’achat, par les Britanniques, de fournitures et de services pour leurs troupes représente une infusion de sang pour l’économie locale.
     
    6•lesguerrespourlaconquêTedel’amérique(3) 131
    (Le gouvernement colonial profite de l’appui enthousiaste de l’évêque catholique et des membres de son clergé, qui dénoncent la cruauté de l’invasion américaine et proclament le devoir de tous les sujets de se porter à la défense de la colonie25.) en nouvelle-écosse, le lieutenant-gouverneur, sir John sherbrooke, un autre général, offre de ne pas s’en prendre aux habitants de la nouvelle-angleterre et particulièrement à ceux du Maine à condition qu’ils adoptent la même attitude à l’égard de la nouvelle-écosse et du nouveau-Brunswick26. Les provinces maritimes arment toutefois des corsaires (des navires privés autorisés à attaquer les navires ennemis et leur cargaison) pour s’en prendre aux expéditions américaines, ce dont ils tirent un profit considérable.
    L’approvisionnement et le transport s’avèrent essentiels pendant les deux années de guerre qui suivent. Les approvisionnements traversent sans peine l’atlantique jusqu’à Québec et Montréal. sur le saint-Laurent, la surveillance est assurée par une police américaine passive – il n’y aura jamais de troupes américaines en poste à Ogdensburg, principale ville frontalière, après le début de l’année 181327. Les marines britannique et américaine se font la course à la construction sur le lac Ontario, chacun des deux camps s’efforçant de construire des navires plus gros et plus nombreux. en avril 1813, les américains lancent une expédition contre la capitale provinciale, York, où ils incendient les édifices publics et volent la Masse du président de l’assemblée législative. il s’agit cependant d’un incident isolé. aucun camp ne parvient à dominer l’autre, ce qui signifie que les Britanniques peuvent conserver une armée dans le Haut-Canada, même si l’année 1813
    est témoin de la perte du contrôle naval sur le lac érié et, par conséquent, sur la partie occidentale de la province (et detroit), ainsi que de la défaite et de la mort de tecumseh au terme de la bataille de la rivière thames. Une invasion américaine en franchissant la rivière niagara se solde par un succès partiel, mais sur le saint-Laurent et le long de la frontière du Bas-Canada, les américains ne parviennent pas à percer les lignes d’approvisionnements britanniques. en évitant la défaite face à des forces supérieures localement et en gardant intacte leur armée dans le Haut-Canada, les Britanniques remportent, en réalité, une nouvelle victoire.
    du point de vue des Britanniques, la guerre navale

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