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Vidocq - le Napoléon de la Police

Vidocq - le Napoléon de la Police

Titel: Vidocq - le Napoléon de la Police Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Marie-Hélène Parinaud
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hommes montent sur la
borne et escaladent le mur, pendant que Vidocq reste assis en haut.
    « Dépêche-toi idiot !
Descends. On va te voir. »
    Tout à coup, des hommes sortent de
partout et sautent sur les bandits qui opposent une farouche résistance. Ils
tirent, blessent des agents. Vidocq pousse alors un cri et se laisse tomber à
terre.
    « Vous l’avez tué.
Salauds ! » Germain, menotté, sanglote presque sur le
« cadavre » de Vidocq, roulé dans une serviette et déposé dans un
fiacre où Henry qui accompagnait ses hommes, l’aide à se relever. L’inspecteur
jubile en se frottant les mains :
    « J’avais raison d’avoir
confiance. Vous m’avez offert un vrai flagrant délit, le rêve de tout bon policier. »
    Vidocq, lui, rêve d’être amnistié.
Tant qu’il ne sera pas officiellement gracié, sa liberté ne sera qu’un état
précaire. Suivant la volonté ou l’humeur de son employeur, il pourra se
retrouver en prison d’un jour à l’autre. Pendant qu’il roule dans sa tête ses
réflexions moroses, bercé par les cahots de la voiture, Henry
l’interroge : « À quoi pensez-vous ? »
    — Qu’il n’y aurait pas de
voleur s’il n’y avait pas de receleur. Quel est celui qui vous paraît le plus
important et dont l’arrestation suffirait à désorganiser la filière de la
cambriole ?
    — Farkas ! C’est le plus
fort. Cela fait des années que je le surveille. Je l’ai fait filer pendant des
mois, en changeant sans arrêt d’enquêteurs pour endormir sa méfiance.
Impossible de le coincer.
    — Vous voulez des preuves. De
la marchandise volée ?
    — Je n’ose même pas en rêver.
Soyez certain que si vous échouez, je ne vous en tiendrai pas rigueur. Ce que
vous avez réussi cette nuit suffit pour moi à vous compter pour mon meilleur
agent », lui assure Henry.
     
    Vidocq décide de découvrir les
fameux entrepôts. Déguisé en clochard, il se met en planque dans l’avenue des
Volontaires. Lorsqu’il voit sortir Farkas de chez lui, il le suit. Lorsqu’il
trouve le moment propice, il lui tape sur l’épaule :
    « Goldèche ! Tu es fait.
    — Monsieur, vous faites erreur.
D’ailleurs je ne connais même pas la personne dont vous me parlez.
    — À d’autres, je t’arrête Romo
Goldèche, insiste Vidocq, buté.
    — C’est trop fort. Je peux vous
prouver que vous vous trompez, j’ai mes papiers sur moi, proteste Farkas.
    — Êtes-vous prêt à
m’accompagner au poste ?
    — Si cela peut mettre fin à
cette extravagance. »
    Ils arrivent au commissariat. Là,
Farkas constate, à sa fureur qu’il a pris une veste d’intérieur et a oublié ses
papiers. Il n’a sur lui que sa montre et son mouchoir. Vidocq les prend et fait
mettre le receleur en arrestation, jusqu’à son retour.
    Arrivé à son domicile, il demande à
parler à sa femme. Il lui présente la montre et le mouchoir comme étant des
signes de reconnaissance :
    « Madame, je vous apporte une
mauvaise nouvelle. Votre mari est retenu au poste de garde. Il craint d’avoir
été vendu. Alors il m’a envoyé vers vous pour que vous déménagiez ce que vous
savez. Je n’en sais pas plus. »
    La femme se tord les mains, panique
et demande à Vidocq de l’aider. Elle le charge d’aller quérir trois fiacres.
Vidocq revient avec les voitures, tout en ayant soin de prévenir un policier de
suivre les voitures une fois celles-ci remplies. Puis Vidocq entre dans la
maison. L’épouse a ouvert une énorme armoire dont le double fond dissimule
l’ouverture d’une cachette. Une grande pièce où pendules, candélabres, vases,
bijoux, sont empilés dans des caisses qui montent jusqu’au plafond. Vidocq aide
au chargement. Quand tout est emballé et la dame installée auprès de lui, dans
un des fiacres, il siffle d’une certaine façon. Trois agents montent à côté des
cochers tandis qu’un autre reste en faction devant la porte du receleur et en
route pour la rue Sainte-Anne et le bureau de l’inspecteur Henry. Quelques mois
plus tard, le préfet lui adresse une lettre dithyrambique de remerciements.
    « En plus de trente années de
carrière, c’est la première fois que j’en reçois une. Et c’est à vous seul que
je le dois.
    — C’est à vous que je dois
d’être libre », réplique Vidocq.
     
    Entre eux le pacte muet ne peut plus
se rompre. Henry confie à son protégé que le préfet Pasquier est sur les dents
à cause d’une affaire de faux

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