Vie et Paroles du Maître Philippe
mettrai le reste et le Ciel efface ce que tu as
fait. »
La guérison fut instantanée.
Avec les vingt francs M. Philippe se rendit chez le commerçant
en question. Il était mort, son fils avait pris la suite. M. Philippe lui
exposa que quelques années auparavant une femme avait volé chez lui une robe de
vingt francs, et il lui remit cette somme en la majorant, à condition qu’il
pardonne à cette femme, ce qu’il fit de bon cœur.
Un homme lançait des pétards au n° 35. M. Philippe dit aux dames
qui avaient peur : « Laissez faire, ne vous inquiétez pas. » Le
dernier pétard blessa à la main l’homme en question. Rien ne pouvait guérir
cette blessure, l’homme souffrait horriblement. Il vint demander pardon et
obtint sa guérison.
Une femme se présenta avec un bras paralysé depuis sept mois. Le
Maître lui commanda de se frictionner avec l’autre main. Au bout de quelques
reprises, elle leva son doigt à la hauteur de l’œil. (25-11-1896)
M. Philippe se promenait en voiture avec un ami aux environs de
L’Arbresle. Il aperçut un paralytique assis sur le bord de la route. Il
s’arrêta et lui dit :
« Apporte-moi cette pierre ». L’homme hésita, se leva
enfin et apporta le caillou.
Il m’était venu, il y a quelque temps, me dit un jour M.
Philippe, un malade à qui j’avais dit :
« Vous guérirez, mais à une condition, c’est que vous
abandonnerez le procès que vous avez et que vous restituerez aux personnes ce
qui leur revient ».
Cet homme me dit : « Oh ; c’est bien facile, je vous
le promets. - Faites bien attention,
lui dis-je, l’engagement que vous prenez, c’est comme si vous le preniez devant
Dieu, car je lui promets en votre nom ». Cet homme a été guéri. Quelques
mois après, sa femme vint me chercher ; son mari était très malade. Je lui
demandai s’il avait tenu sa promesse. « Non, me dit-elle ; il y a
quelque temps il a recommencé les poursuites. -
Alors je ne peux rien pour lui ». En effet en rentrant, elle trouva son
mari mort.
A une séance Mme J... était assise à côté d’un homme paralysé du
bras droit. M. Philippe passa et demanda à cet homme ce qu’il avait. « Je
ne puis me servir de mon bras », répondit l’homme. M. Philippe continua sa
tournée, puis revint au milieu de la salle. Là il se promena de long en large
en disant :
« Il y a des gens qui viennent ici demander qu’on les
guérisse ; mais ils ne se rappellent donc pas, ces gens-là » ;
Tout en se promenant, il revint vers le malade et lui demanda :
« Alors tu as réellement besoin que ton bras soit
guéri ; - Oh ; oui, monsieur,
cela me gêne beaucoup ; je ne peux pas travailler. - Pourtant, tu l’as bien remué autrefois.
Tu ne te souviens donc pas d’avoir fait ce geste » ;
(Et M. Philippe leva le bras). L’homme devint blême et, au bout de quelques
instants, sans attendre la fin de la séance, il s’en alla. Six mois après, M.
Philippe raconta, en jetant un coup d’œil à Mme J..., qu’un jour, à une séance
était venu un homme qui avait été paralysé du bras droit parce qu’il avait tué
son frère ; cet homme demandait sa guérison quand même.
– Mais, dit Mme J..., le Ciel l’a-t-il guéri ;
– Oui, répondit M. Philippe, il lui a accordé la guérison.
Une mère vint toute en larmes demander la santé de son fils. M.
Philippe refusa de le guérir. Alors cette femme pleura et se traîna à ses
genoux. M. Philippe répondit : « Il guérira puisque tu le veux ».
Un an après, la même femme revint encore en larmes et, sans
qu’elle prononçât un mot, M. Philippe lui dit : « Eh bien ; tu as
voulu qu’il guérisse ». Or ce jeune homme venait de tuer son père.
A une séance, en novembre 1903, j’ai vu une jeune fille de la
campagne avec une tumeur noire de la grosseur d’une noix près du menton. Elle
souffrait depuis plusieurs mois de violents maux de tête. Elle avait couché
pendant quelque temps sur de la paille dans une maison en réparation, très
humide, sans fenêtres. Les médecins ne pouvaient rien y faire. Il y avait carie
de la mâchoire et ils craignaient que la tumeur chassée de la figure ne se
transporte à l’estomac. J’ai revu la jeune fille deux jours plus tard, la
tumeur avait diminué et pâli ; au bout de quelques jours elle avait
presque disparu et les maux de tête également.
Un épicier, installé dans un quartier populeux et vendant
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