Vie et Paroles du Maître Philippe
cœur soit uni
d’intention avec Notre-Seigneur. Elle a été donnée pour certains êtres, ceux à
qui on parlait et pour les encourager.
Elle est encore la prière de la plupart, et cela parce qu’il y a
autour des hommes des êtres que nous ne voyons pas, qui sont là et que cette
parole fait réfléchir. Ce sont ceux qui nous induisent en tentation. Au moment
où nous prions et prononçons cette phrase, eux qui nous tourmentaient comme
nous nous taquinerions un enfant, se ressaisissent et se disent :
« Pourquoi nous amuserions-nous à faire du mal à ce
petit » ? Mais le véritable soldat qui veut marcher de l’avant ne dit
pas : « Ne nous induisez pas en tentation ».
Ces paroles en effet n’ont jamais été prononcées, mais celles-ci
: « Ne nous laissez pas succomber à la tentation ». Dieu ne peut être
l’auteur de nos tentations, mais Il permet que Satan nous tente, afin que nous
reconnaissions que nous ne sommes rien sans Lui. La tentation à laquelle on
résiste est notre meilleur moyen de travail.
La prière est inutile si elle est mal faite. Celui qui nous a
mis sur la terre sait ce qu’il nous faut, et il ne faut Lui demander secours
que lorsque nous n’en pouvons plus, tandis que nous Lui demandons secours,
toujours secours, lors même que nous ne manquons absolument de rien.
Que faites-vous quand vous priez ? Vous demandez de n’avoir
pas de tribulations, d’avoir tout ce dont vous avez besoin. Eh bien !
Permettez-moi de vous dire que j’appelle ces prières de la paresse, et la
paresse n’entre pas dans le Ciel. (3-7-1894)
Ce que les gens désirent n’est pas toujours ce qui leur est bon.
On dit : Que votre volonté soit laite, mais on pense : d’abord la mienne.
En priant il ne faut demander l’allégement de ses souffrances
que lorsque le fardeau qui nous est confié semble trop lourd. (20-9-1894)
Si nous disons : « Mon Dieu, j’ai beaucoup d’ennuis,
accordez-moi le calme et la tranquillité », il nous sera donné du courage,
les peines seront un peu améliorées ; mais nous sommes obligés de passer
par là parce que sur la terre le bonheur n’existe pas, il faut au contraire
lutter, lutter sans cesse afin de grandir. (4-6-1896)
C’est dans les grandes adversités où on se croit perdu que de
grands secours nous arrivent ; il ne faut donc jamais désespérer, mais
lutter avec courage et résignation afin de surmonter les petits obstacles parce
que de plus grands nous surviendront ; mais alors ils nous seront moins
pénibles en ce que nous aurons plus de lumière et partant beaucoup plus de
force. (4-2-1895)
Ce qui fait que Dieu n’entend pas la prière de tous ceux qui
prient, ce n’est pas qu’Il soit loin d’eux, mais c’est qu’eux sont loin de Lui,
car Il est partout.
Priez ; mais lorsque vous priez ayez bien soin de chasser
loin de vous la rancune, et lorsque vous dites : « Pardonnez-nous nos
offenses comme nous pardonnons », rentrez en vous-mêmes, n’en voulant à
personne, car ceux que vous ne voyez pas mais qui sont chargés de transmettre
votre prière seraient scandalisés.
Lavez-vous les mains avant de prier, non pas avec de l’eau et du
savon, mais lavez-les de toutes les impuretés, et alors votre prière sera
exaucée ; et, si elle ne l’est complètement, Dieu qui sait ce qu’il nous
faut, vous donnera autre chose en surplus. (27-13-1893)
Il est difficile de bien prier, c’est pourquoi on n’est pas
toujours exaucé.
Pour être exaucé, il faut : Aimer ses parents.
Être l’esclave du Père, se soumettre à sa volonté.
Savoir que nous sommes tous enfants du Père, que nous ne sommes
point nés de la chair ni de la volonté de l’homme, mais que c’est Dieu qui nous
a envoyés.
Aimer son prochain plus que soi-même.
Ne pas juger son frère. (14-11-1900)
Il faut aussi avoir soin d’améliorer en nous tout ce dont nous
sommes capables de vomir sur nos frères. Seulement alors le Ciel entendra notre
voix.
Pour que Dieu puisse entendre ta prière, ne sois pas toi-même,
ne sois pas orgueilleux, sois le serviteur des serviteurs.
Si nous pensons quelquefois à ces paroles, bien que nous ne les
mettions pas en pratique, à l’heure de la mort nous verrons quelqu’un qui nous
conduira et nous serons bien contents. (3-12-1896)
Si vous restiez seulement une demi-journée sans avoir de
mauvaises pensées, de mauvaises paroles, sans parler des absents,
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