Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Vies des douze Césars

Vies des douze Césars

Titel: Vies des douze Césars Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Suetone
Vom Netzwerk:
consulats, deux censures, trois triomphes, une dictature et un commandement de la cavalerie. Elle fut également illustrée par des hommes célèbres, surtout par Salinator et les Drusus. (4) Salinator, dans sa censure, blâma toutes les tribus romaines comme coupables de légèreté, pour l’avoir créé une seconde fois consul et censeur, après l’avoir condamné à une amende au sortir de son premier consulat. (5) Drusus avait tué, dans un combat singulier, Drausus, général ennemi. Cet exploit lui valut son surnom à lui et à ses descendants. (6) On dit aussi qu’étant propréteur des Gaules, il rapporta de cette province l’or autrefois donné aux Sénons lorsqu’ils assiégeaient le Capitole, et que, malgré l’opinion accréditée, Camille n’avait pu reprendre. (7) Son arrière-neveu, nommé le patron du sénat pour l’avoir défendu avec courage contre les Gracques, laissa un fils qui, engagé dans de semblables querelles, fut assassiné par la faction adverse, tandis qu’il préparait l’accomplissement de divers projets.
     
IV. Détails sur son père
    (1) Tiberius Néron, le père de Tibère, était questeur de C. César dans la guerre d’Alexandrie. Il commandait sa flotte, et contribua beaucoup à la victoire. (2) Aussi fut-il créé pontife à la place de P. Scipion, et chargé de conduire des colonies dans la Gaule, entre autres à Narbonne et à Arles. (3) Cependant, après le meurtre de César, tous les sénateurs votant l’impunité de ce fait pour éviter de nouveaux troubles, il pensa qu’il fallait faire un rapport sur les récompenses dues aux tyrannicides. (4) Sa préture allait finir lorsque la discorde s’éleva entre les triumvirs ; ce qui fut cause qu’il garda plus longtemps que de coutume les marques de sa dignité, et suivit à Pérouse le consul L. Antoine, frère du triumvir, à qui il demeura seul attaché, même après la défection de tout son parti. Il se retira d’abord à Préneste, puis à Naples ; et, n’ayant pu réussir à soulever les esclaves auxquels il offrait la liberté, il s’enfuit en Sicile. (5) Mais, indigné qu’on lui eût fait attendre une audience de Sextus Pompée et qu’on lui interdît l’usage des faisceaux, il passa dans l’Achaïe auprès de M. Antoine. (6) Il revint bientôt avec lui à Rome, lorsqu’on eut publié une amnistie générale, et céda à Auguste sa femme Livie, qui était alors enceinte, et lui avait déjà donné un fils. (7) Il mourut peu de temps après, laissant deux enfants Drusus et Tibère, surnommés Nérons.
     
V. Naissance de Tibère
    (1) Quelques historiens ont cru assez légèrement que Tibère avait vu le jour à Fondi, parce que son aïeule maternelle y était née, et qu’on y avait élevé, en vertu d’un sénatus-consulte, une statue à la Félicité. (2) Mais un grand nombre d’autres, et les plus dignes de foi s’accordent à dire qu’il naquit à Rome sur le mont Palatin, le seize novembre, sous le second consulat de M. Aemilius Lepidus et de L Munatius Plancus, après la guerre de Philippes. Telle est du moins sa mention consignée dans les fastes et dans les actes publics. (3) Cependant un certain nombre d’auteurs avancent sa naissance d’une année, et la placent sous le consulat d’Hirtius et de Pansa ; d’autres la reculent jusqu’au consulat de Servilius Isauricus et de L. Antoine.
     
VI. Son enfance et sa jeunesse
    (1) Il fut exposé, dès ses premiers ans, à beaucoup de fatigues et de dangers. Il accompagna partout ses parents dans leur fuite. À Naples, tandis qu’ils s’embarquaient secrètement à l’approche de l’ennemi, il faillit deux fois les trahir par ses cris, d’abord quand on l’enleva du sein de sa nourrice, puis quand on l’arracha des bras de sa mère, que, dans ce moment critique, on voulait soulager d’un tel fardeau. (2) Porté en Sicile et en Achaïe, il fut confié aux Lacédémoniens qui étaient sous la protection des Claudii. La nuit, en s’éloignant, il risqua de périr dans une forêt qui s’embrasa si subitement autour de lui et de toute sa suite, que le feu prit aux vêtements et aux cheveux de Livie. (3) On montre encore à Baïes les présents que lui fit en Sicile Pompeia, sœur de Sextus Pompée : une tunique, une agrafe, et des bulles d’or. (4) À son retour à Rome, le sénateur M. Gallius l’adopta par testament. Tibère recueillit son héritage ; mais il n’en prit point le nom, parce que Gallius avait été du parti

Weitere Kostenlose Bücher