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Vikings

Vikings

Titel: Vikings Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Patrick Weber
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ciel et poussa un grand cri de victoire.
    — Par le Christ Roi, s’écria-t-il, cette belle chasse est un signe annonciateur de nombreuses victoires. Qu’on me ramène le fier trophée au château, j’exige qu’il orne la grande salle de banquet.
    Le souverain contempla encore un instant la dépouille de l’animal qui, il y a peu encore, régnait en pleine majesté sur la forêt profonde. Ensuite, il enfourcha son cheval tandis que le marquis de Neustrie qui faisait partie de l’équipée arriva à sa hauteur, un large sourire aux lèvres.
    — Félicitations, Sire, s’exclama le gentilhomme, la chance vous sourit et sert votre gloire. Face à un pareil coup de lame, nos ennemis n’ont qu’à bien se tenir !
    — Avez-vous recueilli des nouvelles du siège de Chartres ? s’enquit le monarque de fort bonne humeur.
    — Certes oui, de bonnes nouvelles. Elles sont même excellentes, Majesté ! répondit Robert de Neustrie avec le même sourire. La ville résiste vaillamment et les Vikings présentent des signes d’épuisement. Je pense que l’orgueilleux Hròlfr va être contraint de jeter le gant s’il ne veut point périr devant ses murs.
    Charles ne pouvait entendre une meilleure nouvelle pour finir cette matinée.
    Entamé depuis quatre semaines, le siège de Chartres s’avérait catastrophique pour les hommes du Nord. Ils avaient sous-estimé l’importance des forces françaises et surtout leurs facultés de résistance. La ville avait prévu l’attaque de longue date et ses habitants avaient eu le temps de remplir ses greniers de provisions. Chartres était donc tout à fait en mesure de subir une guerre d’usure et peut-être même de la gagner. La nouvelle de la résistance héroïque de la cité avait fait le tour du pays et sensiblement modifié l’image des redoutables Vikings. Non seulement ceux-ci n’étaient pas les monstres supérieurs que l’on décrivait, mais ils pouvaient aussi se révéler vulnérables.
    L’évêque de Chartres, Jousseaume, avait lancé un appel aux grands du royaume pour venir en aide à sa ville. Parmi ceux qui avaient répondu présents, on comptait Richard le Justicier, duc de Bourgogne, Manassès, comte de Dijon et Robert, le marquis de Neustrie. De son côté, le roi Charles s’était prudemment abstenu de participer au combat. Comme toujours, le monarque cherchait à se concilier les deux camps. D’un côté, il favorisait la solution de la négociation et de l’autre, il laissait parler les armes, au cas où celles-ci finiraient par avoir le dernier mot. Dans ce subtil jeu politique et militaire, le marquis de Neustrie jouait un rôle d’intermédiaire tout en participant activement au combat.
    Pour des hommes que l’on pensait ne craindre aucun adversaire – si ce n’étaient leurs dieux – le coup était particulièrement rude à encaisser. Les hommes de Hròlfr n’étaient pas habitués à mener de pareilles batailles inscrites dans la durée. Les Vikings préféraient l’ivresse des incursions rapides et des fructueuses rapines servies par l’effet de surprise. Leur premier atout était la rapidité obtenue grâce à l’adresse de leurs chevaux et à leurs redoutables drakkars taillés pour fendre les flots. Ils s’avéraient aussi rapides dans l’attaque que pour les replis et privilégiaient les assauts répétés pour faire céder l’adversaire. Les fils d’Odin et de Thor avaient élevé l’effet de surprise au rang d’art majeur en choisissant des cibles mal gardées comme les églises ou les abbayes, et en allant jusqu’à choisir les jours les plus propices pour livrer le combat. Jadis, une attaque de Paris avait été de la sorte planifiée pour le jour de Pâques en sachant très bien que la ville serait plus vulnérable qu’un jour normal. Généralement, les hommes du Nord, bien conscients de leur infériorité numérique, se refusaient à mener une confrontation directe. Chaque drakkar comptait environ cinquante hommes et une flotte dépassait rarement une bonne dizaine de bateaux. Forte de quelque cinq cents hommes, la troupe viking pouvait difficilement se mesurer à des armées numériquement supérieures.
    Aucune de ces règles traditionnelles du combat viking n’avait été appliquée pour le siège de Chartres, et les hommes de Hròlfr le Marcheur en payaient le prix fort. Ils étaient découragés et les provisions menaçaient de manquer. Ils avaient pillé toutes les fermes des alentours et devaient

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