Alexandre le Grand "le fils du songe 1"
rejetons-les à la mer et donnons-les en p‚ture aux poissons ! En avant ! En avant ! "
Les cors sonnèrent et la terre trembla sous les sabots des chevaux nyséens. En première ligne, Mèdes et Chorasmiens brandissaient leurs grands arcs à double courbure- les Ossa diens et les Cadusiens suivaient, avec leurs longs sabres courbes, puis les Saques et les Drangianes, qui brandissaient d'énormes cimeterres.
L'infanterie lourde des mercenaires grecs emboîta le pas à la cavalerie, en formation serrée.
" Mercenaires d'Anatolie ! leur cria Memnon en dressant sa lance. …pées vendues ! Vous n'avez plus ni patrie ni maison ! Vous n'avez pas d'autre choix que vaincre ou mourir. Il n'y aura pas de pitié pour nous, car bien que nous soyons grecs, nous combattons du côté du Grand Roi. Soldats, notre patrie est notre honneur, notre lance est notre pain ! Luttez pour votre viej c'est la seule chose qui vous reste.
AlalalàÔ! "
1.
Il se précipita en avant, marchant, puis courant de plus en ph~s vite.
Ses hommes répondirent: ~i
AlalalàÔ !
lls se jetèrent derrière lui en maintenant leur alignement frontal dans un vacarme de fer et de bronze.
Apercevant un nuage de poussière à moins d'un stade de distance, Alexandre hurla vers un sonneur de trompe: " Sonne la charge ! " Il s'exécuta, et déchaîna aussitôt le galop furieux de la Pointe.
Les cavaliers abaissèrent leurs lances et s'élancèrent vers l'ennemi, agrippant d'une main les rênes et la crinière de leurs chevaux, jusqu'à
l'impact, jusqu'à l'effroyable enchevêtrement d'hommes et d'animaux, de cris et de hennissements, qui sui vit le choc des longues hampes de frêne et de cornouiller et le jet des javelots perses.
Spithridatès combattait furieusement, l'épée rougie par le sang. Il se tenait un peu à l'écart sur la droite, le flanc gauche couvert par le gigantesque Rhéomitrès. Le souverain fondit sur lui en criant: " Bats-toi, barbare ! Bats-toi contre le roi des Macédoniens, si tu en as le courage !
"
A son tour, Spithridatès poussa son cheval et lança contre lui son javelot. La pointe transperça l'épaulière d'Alexandre et lui égratigna la clavicule. Mais le souverain dégaina son épée et se précipita vers le satrape, le heurtant de plein fouet. Déséquilibré, l'homme dut s'agripper à son cheval, et s'exposa dangereusement, ce qui permit à
Alexandre de lui enfoncer son épée sous l'aisselle. Mais tous les Perses se retournaient vers le souverain macédonien. Une flèche frappa son cheval, qui tomba à genoux, et lui-même ne put éviter la hache de Rhéomitrès.
Son bouclier dévia en partie le coup, qui atteignit néan rnoins son casque. La lame cassa le métal, entailla le feutre et entama le cuir chevelu, d'o˘ coula un flot de sang qui ruis sela sur le visage du roi, désormais à terre près de sa monture.
Alors que Rhéomitrès levait une nouvelle fois son arme, Cleitos le Noir bondit en hurlant comme un possédé. Il abattit sa lourde épée illyrienne sur le bras du Perse et le trancha net.
Le barbare glissa à terre dans de terribles cris, tandis, son sang jaillissait du membre sectionné, lui ôtant la vie av même qu'Alexandre se redresse et lui assène le coup de gr‚c
Puis le roi sauta sur un cheval qui était en train de galop l librement sur le champ de bataille, et se jeta une nouvelle fo s dans la mêlée.
Atterrés par la mort de leur chef, les Perses commencère à l‚cher pied, au moment o˘ les quatre escadrons des hétai et des cavaliers thessaliens, menés par Amyntas, joignaie t leur force impressionnante à celle de la Pointe.
La cavalerie perse lutta courageusement contre la Poin qui s'insinuait de plus en plus dans ses rangs, puis contre 1 cavalerie légère qui convergeait par vagues sur ses flancs. C guerriers thraces et triballes, aussi féroces que des bêtes sa vages, galopaient en décochant des nuages de flèches et d javelots, guettant les signes d'épuisement qui leur perme traient de se lancer dans le corps à corps.
Les compagnons d'Alexandre, Cratère, Philotas et Héphe tion, Léonnatos, Perdiccas, Ptolémée, Séleucos et Lysimaqu se battaient en première ligne,~à
l'instar de leur roi, en che chant le contact direct avec les chefs ennemis, qui tombère t les uns après les autres. Parmi eux, de nombreux parents d Grand Roi.
Puis la cavalerie perse prit la fuite, poursuivie par les héta roi, les Thessaliens, la cavalerie légère des Thraces et de Triballes,
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