Alexandre le Grand "le fils du songe 1"
Parménion en baissant la tête. Je ne E
l'ai pas estimé nécessaire, d'autant plus qu'il m'a laisse entendre qu'il était sur les traces d'un autre espion perse. c Mais Si J'ai commis une erreur, je te prie de me pardonner sire, Je. . .
-- Ce n'est pas grave. Tu as cru bon d agir ainsi. Maintenant, voyons ce prisonnier. "
Tout en discutant, ils étaient arrivés devant la bicoque o˘ le messager perse était détenu. Parménion ordonna au garde I d'ouvrir. ]
Le soldat s'exécuta. Il entra le premier pour s'assurer que tout était bien en ordre, puis il ressortit, I'air déconcerté.
" qu'y a-t-il ? demanda le général.
--Il est... il est mort ", balbutia le soldat en indiquant l'in térieur de la bicoque.
Alexandre y pénétra et s'agenouilla devant le cadavre. a Appelle immédiatement mon médecin ", s'écria-t-il. Puis, à l'adresse de Parménion:
" A l'évidence, cet homme en savait plus long que tu ne le croyais, sinon on ne l'aurait pas tué.
--Je suis désoléj sire, répliqua le général fort gêné Je... je suis un soldat. Mets-moi à l'épreuve sur un plan de bataille, confie-moi une t‚che au combat, la plus dure qui soit, et je saurai comment me comporter en conséquence, mais ces intrigues me jettent dans l'embarras. Je regrette...
--Peu importe, dit le roi. Voyons ce qu'en pense Philippe. "
Le médecin examina bientôt le corps du messager.
" Y a-t-il des indices ? interrogea Alexandre au bout d'un moment
--Il a certainement été empoisonné, et sans aucun doute avec le repas d'hier soir.
--Pourraix-tu découvrir de quel type de poison il s'agit ? "
Philippe se releva et demanda qu'on lui apporte de l~eau pour qu'il puisse se laver les mains. " Oui, je crois, mais il ~ne faudrait l'ouvrir...
` Fa~s Ic n~essaire, lui dit le roi, et quand tu auras fini, ~nne l'ordre de célébrer ses funérailles selon le rite perse. "
Philippe balaya les alentours du regard. " Mais il n'y a pas ~e tours du silence, ici.
--Alors, faites-en construire une, lança le roi à l'adresse de Parménion.
On ne manque ni de pierres ni d'hommes.
-- D'accord, sire, acquiesça le général. - Y a-t-il autre l~lexandre demeura pensif un moment, pUtS fl répondit: " Oui, fais libérer Amyntas et rends-lui son grade. Mais... fais attention.
--Bien s˚r, sire.
~ Bon. Retourne donc à tes massages,~Parménion, et prends soin de ton épaule. Le temps va changer, ajouta-t-il en le~ant les yeux vers le ciel.
Et pas en mieux. "
~ .,
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~ n soir, au milieu de l'hiver, le commandant Memnon se sentit mal: il avait une forte nausée, des douleurs aiguÎs aux articulations et aux reins, et sa fièvre monta en peu de temps pour atteindre une température très élevée. Il s'enferma dans son logement, dans le ch‚teau de poupe, tremblant et cla quant des dents, et commença à refuser la nourriture qu'on lui apportait.
Il ne parvenait à boire qu'un peu de bouillon chaud, qu'il lui arrivait de vomir. Son médecin lui administra des médica ments destinés à soulager ses souffrances et l'obligea à avaler de grandes quantités de liquides pour compenser celles qu'il perdait en transpirant abondamment, mais il ne réussit pas à trouver un traitement capable de le guérir.
La maladie de Memnon plongea les Perses dans la plus grande consternation, mais nombre d'entre eux remarquèrent la froideur dont faisait preuve, en revanche, le commandant en second, l'un des leurs, un dénommé Tigrane, qui avait jus qu~alors conduit la flotte dans la mer Rouge. C'était un homme
ALEXANDRE LE~ID
ambitieux, un intrigant, qui n'avait jamais caché sa dés~pprO bation, à la cour, face à la décision du roi Darius de confier le commandement suprême à
un mercenaire yauna
C'est lui qui remplaça Memnon quand il s avéra que le Grec n'était plus en mesure d'assurer le commandement Il ordonna aussitôt qu'on lève l'ancre et qu'on se dirige vers le sud, abandonnant ainsi le blocus des Détroits.
Memnon demanda alors à rejoindre la terre ferme et Tigrane ne s'y opposa pas. Il voulut aussi qu'~n lui donne quatre de ses mercenaires, ses soldats les plus fidèles, afin qu'ils lui prêtent main-forte au cours du voyage qu'il s'apprêtait à entreprendre Le nouveau commandant lui lança un regard de commisé rati(m, persuadé que, dans son état, le malade n'irait pas bien loin, mais il lui souhaita bonne chance en perse et le renvoya.
Ainsi, on descendit en pleine nuit une chaloupe contenant cinq hommes, qui glissa
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