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Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Titel: Alexandre le Grand "le fils du songe 1" Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Valerio Manfredi
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un sacrifice dans le temple de mon ancêtre Héraclès, que les Tyriens appellent Melqart ", répondit Alexandre.
    Puis il ajouta: " Voici notre ambassade ", en désignant une chaloupe en train de traverser le petit bras de mer qui séparait la ville de la terre ferme~
    La réponse arriva dans l'après-midi et fit sortir le roi de ses tonds.
    ~ " Ils disent que si tu veux sacrifier à Héraclès, tu n'as qu'à te endre dans un temple du vieux quartier, sur la terre ferme. --Je le savais, observa Héphestion. Bien à l'abri dans leur nid de pierre sur ce maudit îlot, ces gens-là peuvent se moquer de qui ils veulent.
    ` --Pas de moi, dit Alexandre. Préparez une autre ambas sade. Cette fois-ci, je vais être plus clair. "
    Les nouveaux envoyés partirent le lendemain, emportant un ~message qui disait: " Si vous le souhaitez, vous pouvez obtenir un traité de paix et d'alliance avec Alexandre.~ Si vous refusez, le roi vous fera la guerre car vous êtes les alliés des Perses. "
    La réponse qu'il reçut fut hélas tout aussi explicite: les membres de l'ambassade furent jetés du haut de la muraille et déchiquetés par les rochers sur lesquels ils s'écrasèrent. Parmi eux se trouvaient des amis d'enfance et des camarades de jeu d'Alexandre.
    Leur mort le plongea d'abord dans un état de profonde consternation, avant de déchaîner en lui la fureur la plus aveugle. Il s'enferma deux jours dans ses quartiers, refu sant de voir qui que ce soit. Seul Héphestion osa pénétrer chez lui le soir du deuxième jour.
    …trangement calme, Alexandre veillait à la lumière d'une lanterne, absorbé par sa lecture.
    " Toujours dans Xénophon ? demanda Héphestion.
    -- Depuis que nous avons passé les Portes syriennes, i Xénophon n'a plus rien à nous apprendre. Je lis Philistos.
    --N'est-ce pas un écrivain sicilien ? ~
    --C'est l'historien de Denys de Syracuse, qui conquit, il y a
    ~oixante-dix ans, une ville de Phénicie située sur une île et semhlable à Tyr: Motya.
    .
    606 ALEXANDRE LE GR~DI ; ~ Ic CARI.F.!S D'AMMON 607
    --Etcomment?
    --Assieds-toi et regarde. " Alexandre prit une plume et Sel mit à tracer des signes sur une feuille. " Voici l'île, et voici la, terre ferme. Il construisit une jetée jusqu à 1 île, et y fit passer ses machines de guerre. quand la flotte carthaginoise se pré senta pour les déloger, il disposa une rangée de catapultes et de harpons d'un nouveau genre, gr‚ce auxquels il coula les navires ou les br˚la à l'aide de projectiles enflammés
    --Tu as l'intention de construire une jetée jusquà Tyr? Mais deux stades nous en séparent !
    --Comme à Motya. Si Denys y est parvenu, j'y parviendrai moi aussi. A partir de demain, vous commencerez à démolir la vieille ville et vous utiliserez les pierres pour construire une jetée. Ils verront que je ne plaisante pas. "
    Héphestion déglutit: " Démolir la vieille ville ?
    --Tu as très bien compris: démolissez-la et jetez-la à la mer.
    -- Comme tu veux, Alexandre. >~

    Héphestion alla transmettre cet ordre à ses compagnons tandis que le roi se replongeait dans sa lecture.
    Le lendemain, Alexandre convoqua Ies ingénieurs et les mécaniciens qui suivaient l'expédition. Ils se présentèrent avec leurs instruments et tout le matériel nécessaire pour des siner et prendre des notes. A leur tête, Diadès de Larissa, un disciple de Phaillos, l'ingénieur en chef de Philippe qui avait notamment construit les tours d'assaut gr‚ce auxquelles le roi avait abattu les murs de Périnthe.
    " Messieurs les techniciens, commença Alexandre, nous ne pourrons gagner cette guerre sans votre contribution. Nous vaincrons nos ennemis sur votre table à dessin avant de les vaincre sur le champ de bataille. Car il n'existe pas de champ de bataille. "
    La mer étincelante s'étalait, derrière la fenêtre, autour des remparts de Tyr, et les ingénieurs comprirent aussitôt ce que le roi attendait d'eux.
    " Alors, voici mon plan, continua Alexandre. Mes hommes construiront une jetée jusqu'à l'île tandis que vous inventerez des machines plus hautes que la muraille.
    --Sire, lui fit remarquer Diadès, tu parles de tours de cent cinquante pieds.
    5~ Je pense que oui, répliqua le roi sans broncher. Ces r lachines devront être invulnérables, équipées de béliers et de Gatapultes d un nouveau genre. Elles projetteront des pierres de deux cents livres à huit cents pieds de distance. "
    Les ingénieurs échangèrent des regards égarés. En silence,

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