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Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Titel: Alexandre le Grand "le fils du songe 1" Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Valerio Manfredi
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notre route.
    Nous nous emparerons de Gaza et de l'…gypte, le plus vieux pays du monde, et aussi le plus riche. "
    Il opposa donc un refus méprisant aux propositions du Grand Roi et fit avancer l'armée le long de la côte, tandis que la flotte progressait de conserve aux ordres de Néarque et d'Héphestion.
    Gaza était une forteresse importante, mais ses murs étaient constitués de briques et elle se dressait sur une colline argi leuse à
    quelque quinze stades de distance de la mer. Elle était commandée par un eunuque noir du nom de Batis, un homme très courageux, fidèle au roi Darius. Il refusa de se rendre.
    Alexandre décida donc d'attaquer. Il effectua un tour de reconnaissance le long de la muraille afin de localiser les endroits o˘ l'on creuserait des galeries, et ceux o˘ les machines de siège pourraient s'approcher des remparts. Il s'agissait d'Un problème relativement épineux car le terrain qui cntourait la colline était sableux.
    Tandis qu'il réfléchissait, un corbeau le survola et l‚cha sur sa tête une touffe d'herbe qu'il tenait entre ses griffes avant de se poser sur les murs de la ville, o˘ il s'empêtra dans ie bitum~ qui les recouvrait et qui avait fondu au soleil.
    Frappé par cette scène, le roi demanda à Aristandre, qui le suivait désormais comme son ombre: " que signifie tout cela ~ I quel présage m'envoient les dieux ? "
    Le devin leva la tête vers le disque enflammé du soleil avant d'examiner le corbeau de ses pupilles qui n'étaient à présent pas plus grandes qu'un point. Les ailes collées au bitume, l'oi seau se débattait désespérément, il finit par se libérer en per dant quelques plumes.
    " Tu t'empareras de Gaza, mais si tu entreprends sa conquête aujourd'hui, tu seras blessé. "
    Alexandre décida toutefois de se battre pour éviter que l'ar mée ne pense qu'il avait craint un présage de malheur. Tandis que ses escadrons de mineurs commençaient à creuser des galeries au pied de la muraille afin d'en provoquer l'effondre ment, il attaqua de front par la rampe qui montait vers la ville.
    Fort de sa position, Batis tenta une sortie en déployant contre les Macédoniens ses guerriers perses, ainsi que di~ mille mercenaires arabes et éthiopiens. C'était la première fois que les soldats d'Alexandre voyaient des hommes à la peau noire.
    Malgré les souffrances que lui procurait enGore la blessure qu'il avait reçué à Issos, le roi se plaça en première ligne parmi ses fantassins en cherchant un affrontement direct avec Batis un géant noir, luisant de sueur, qui combattait avec fureur à la tête de ses …thiopiens.
    " Par les dieux ! s'écria Perdiccas. Cet homme a beau être ch‚tré, il a encore des couilles ! "
    Alexandre élimina à coups d'épée les ennemis qui se jetaient sur lui.
    C'est alors qu'un armurier, perché sur une tour, aper 11~

    ;
    son étendard rouge, son panache et sa cuirasse resplen sante. Il tira un projectile à l'aide de sa catapulte. Loin d'ici, au sommet d'une autre tour, dans le palais de ~lla, Olympias sentit ce péril mortel et tenta désespérément d'appeler:
    Alexandre !
    Bloquée par un présage contraire, sa voix ne parvint pas à franchir l'éther, et le dard partit. Il fendit l'air en sifflant et frappa dans le mille: il transperça le bouclier et la cuirasse d'Alexandre, et se ficha dans son épaule. Le roi s'écroula sur le sol. Alors, une nuée d'adversaires se précipita sur lui afin de l'achever et de le dépouiller de ses armes.
    Mais Perdiccas, Cratère et Léonnatos firent un mur de leurs corps, les repous sant à coups de bouclier et de lance.
    Alexandre hurlait en se tordant de douleur: " Appelez Philippe ! "
    Aussitôt le médecin accourut. " Vite ! quittons ces lieux! Vite ! " Deux porteurs étendirent le roi sur une civière et l'éloi gnèrent de la mêlée.
    ,iNombre de soldats avaient entrevu sa p‚leur mortelle ainsi q,~e le trait qui s'était planté dans son épaule. Aussi le bruit se r~pandit-il qu'il était mort et la formation commença-t-elle à vpiciller sous les coups des ennemis.
    ~ Alexandre comprit ce qui passait en entendant les hurle rlpents de la mêlée. Il attrapa la main de Philippe, qui courait a} ses côtés, et lui dit: " Il faut que je retourne immédiatement sllr la ligne de combat.
    Enlève-moi cette flèche et cautérise la blessure.
    -- Cela ne sufflra pas ! s'exclama le médecin. Sire, si tu retournes là-bas, tu mourras.
    --Non, j'ai déjà été blessé. La

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