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Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Titel: Alexandre le Grand "le fils du songe 1" Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Valerio Manfredi
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princesse.
    quand elle rouvrit les paupi;ères, il avait disparu. -
    Le lendemain, Eumène, ~le secrétaire général, vint- lui rendre visite et la demander en mariage au nom de son roi.

    Le mariage fut célébré selon le rite macédonien: le fiancé coupait une miche de pain à l'aide de son épée et en offrait un morceau à sa fiancée, qui le mangeait avec lui. C'était un rite évocate~r et simple, qui plut à
    Stateira. La fête fut également macédonienne, avec ses grandes libations, son banquet inter minablej ses chants, ses spectacles et ses danses.
    Stateira n'y participa pas: elle portait éncore le deuil de son père. Elle attendit donc son époux dans la chambre nuptiale, un pavillon en bois de cèdre au sommet du palais, o˘ pendaient de grands rideaux de lin égyptien et br˚laient des lanternes.
    quand Alexandre y pénétra, les chansons obscènes de ses soldats résonnaient encore dans les cours, mais dès que les cris s'éteignirent, un chant solitaire s'éleva dans là nuit, une élégie douce qui s'envola, comme le chant d'un rossignol, au dessus des arbres fleuris.
    " qu'est-ce donc ? ", demanda le roi.
    Stateira s'approcha, vêtue d'une robe indienne en *ssu ansparent, et posa la tête sur son épaule. " C'est un chant amour de notre terre. Connais-tu l'histoire d'Abrocomès et Anthia ? "
    Alexandre passa le bras autour de sa taille et l'attira à lui. ~ien s˚r; je la connais en grec. Un de nos auteurs l'a décrite ans une oeuvre intitulée l'Anabase, mais j'aimerais l'écouter ans la langue perse, même si elle m'est incompréhensible. 'est un récit merveilleux.
    --C'est l'histoire d'un amour qui dépasse la mort ", dit tateira d'une voix tremblante.
    Alexandre fit glisser la robe de son épouse et contempla sa udité, puis il la souleva comme si elle était une enfant et la éposa~ sur le lit. Il l'aima avec une infinie tendresse, comme our racheter tout ce qu'il lui avait arraché: sa patrie, son ère, sa jeunesse insouciante. Elle lui répondit avec une rdeur passionnée, guidée par son instinct de jeune vierge et ar l'expérience millénaire que ses dames de compagnie vaient d˚ lui transmettre afin qu'elle ne déçoive pas son poux dans la chambre nuptiale.
    Tandis qu'il la serrait dans ses bras, couvrait de baisers sa oitrine, son ventre doux et ses longues cuisses d'éphèbe, des émissements de plaisir s'échappaient de ses lèvres tendres. t la vieille chanson d'Abrocomès et d'Anthia, les amants per us, continuait de résonner dans l'air parfumé, comme un ymne suave et poignant.
    Il la prit plusieurs fois, puis se laissa aller à ses côtés, cares ant sa poitrine et ses bras jusqu'à ce qu'il s'endorme. La chan on s'éteignit elle aussi dans la nuit. Le son d'un instrument nconnu, qui évoquait la cithare, persista encore un moment, uis il n'y eut plus rien.
    Les premiers rayons de soleil réveillèrent Alexandre. Il se réparait à se lever et à appeler Leptine, comme il en avait 'habitude, quand il découvrit devant lui une longue proces ion d'hommes et de femmes, rangés en bon ordre, qui avaient sans doute attendu patiemment son réveil.
    Il faillit porter la main à son épée, mais il se retint. Il se redressa et, s'adossant au chevet de son lit, leur demànda d'un air plus étonné

    qu'irrité: " qui êtes-vous ?
    820 ALEXANDRE LE GRAND j c l'oNFlN~ ml MONDE 821
    --Nous sommes tes serviteurs, répondit un eunuque. Et je suis pour ma part le responsable du cérémonial du matin "
    Alexandre réveilla Stateira, qui enfila aussitôt une tunique " que doisje faire ?, l'interrogea-t-il.
    -- Rien, mon seigneur. Ils s occupent de tout. C est la raison de leur présence. "
    En effet, l'eunuque l'invita à le suivre dans la salle de bains o˘ deux servantes et un jeune eunuque à demi nu le lavèrent le massèrent et le parfumèrent, tandis que Stateira confiait sa personne à ses propres domestiques.
    Après le bain, le jeune et bel eunuque essuya le corps du roi avec des mouvements délicats et savants, s'attardant avec zèle sur les endroits les plus délicats de son anatomie. Puis vint le moment de l'habillage: obéissant aux indications de l'eu nuque en chef, les servantes se présentèrent avec les diverses pièces de la tenue royale, dont elles vêtirent Alexandre avec des mouvements délicats, en commençant par les sous-vête ments, que le souverain macédonien utilisait pour la première fois. Mais quand il vit le pantalon de soie brodée qu'elles lui proposaient,

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