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Apocalypse

Apocalypse

Titel: Apocalypse Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Eric Giacometti
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mouchoir, essuya sa bouche et retira le morceau de caoutchouc. Heureusement, elle ne s’était pas mordu les lèvres jusqu’au sang comme la dernière fois. Il réajusta sa jupe qui était remontée au-dessus de son string. Une onde de désir le submergea. Son sexe se durcit. Il hésita un instant, puis glissa sa main entre les cuisses entrouvertes. Il la retira aussitôt. Pas cette fois.
    Quelques minutes s’écoulèrent avant qu’elle sorte de sa torpeur. Elle ouvrit les yeux et le regarda avec étonnement.
    — J’ai dû m’endormir, nous sommes déjà arrivés ?
    — Pas encore, mon amour. Je me suis juste arrêté pour régler le GPS. On repart.
    La décapotable démarra et fila sur l’avenue. La circulation devenait plus dense. La voiture longea le centre commercial Kanyon Hadar sur Koenig Street qui ressemblait au décor d’un parc de Disney, puis tourna encore une fois pour déboucher sur Haoman Street. Sur le trottoir de droite, une longue file s’étirait sur une trentaine de mètres. Les barrières de sécurité accrochées les unes aux autres avaient du mal à contenir la centaine de jeunes qui faisaient le pied de grue pour avoir le privilège de rentrer au Bar Haoman 17. Deux videurs blond peroxydé qui ressemblaient à des catcheurs faisaient entrer au compte-gouttes la file des clients.
    La Chrysler grise s’arrêta pile devant l’entrée. Posté derrière les videurs, un homme de quarante ans environ, vêtu d’un costume bleu électrique, aux épaules massives, les cheveux poivre et sel, vint immédiatement à leur rencontre. Il s’inclina brièvement pour les saluer.
    — Andy Galbraith. Le gérant de cet établissement. Suivez-moi.
    Il fit un signe de tête aux videurs qui s’écartèrent, sous les regards haineux des clients parqués devant la porte. Un flot de musique house les submergea. Ils passèrent rapidement l’entrée et arrivèrent dans une immense salle, une sorte de cube gigantesque orné de piliers sur lesquels une lumière rose montait et redescendait au rythme du son. Une foule en sueur s’agitait frénétiquement devant deux couples de danseurs à moitié nus qui mimaient des poses lascives.
    — Ça commence à devenir civilisé ! Pas mal, le son ! s’écria Tristan.
    Leur guide les conduisit devant un bar surplombé d’un miroir où l’on voyait se déhancher des danseuses en transe.
    — Les Israéliennes te plaisent ? demanda Kyria.
    — Pas mal du tout. Tu vois ? Je ne suis pas antisémite.
    — Dans ce cas précis, je préférerais que tu le sois.
    Le gérant les fit passer dans un salon privé protégé par des tentures bleu nuit. Il leur désigna un canapé en cuir élimé qui tranchait avec le décor résolument moderniste de la boîte. Galbraith les dévisagea de façon insistante.
    — Je vous voyais plus âgés.
    — La valeur n’attend point le nombre des années, répliqua la jeune femme. Où en est-on avec la cible ?
    Le gérant pinça les lèvres, sortit son portable de la poche de sa veste, appuya sur un bouton et tourna l’écran vers les deux invités.
    — La vidéo a été tournée il y a quatre heures à l’hôtel American Colony. Nous l’avons attendu à son arrivée. Il était accompagné d’un policier local. On tente de l’identifier.
    L’image s’anima. Deux hommes entraient dans un hall de style colonial, l’un d’entre eux portait une valise et une serviette. Des clients allaient et venaient entre eux et la personne qui filmait. Les hommes se dirigeaient vers le comptoir, apparemment en grande conversation. La caméra zooma sur le visage du Français qui apparut en gros plan.
    — C’est lui ! C’est bien le flic que j’ai shooté à Saint-Ouen.
    Galbraith posa le portable sur la table alors qu’un serveur déposait trois coupes devant eux.
    — Ensuite, il est monté dans sa chambre. Il vient d’en sortir, il y a à peine une heure.
    — Où est-il maintenant ?
    — Il se dirige vers la vieille ville, l’un de mes hommes le suit.
    — A-t-il emporté quelque chose ? interrogea Kyria.
    — Oui, la serviette.
    — Alors il a le Poussin avec lui.
    Tristan intervint :
    — OK, pour le moment on ne bouge pas. On attend les ordres.
    Le gérant s’adossa contre le divan, l’expression de son visage devint plus sombre, presque méprisante.
    — Je ne comprends pas pourquoi on fait appel à vous. Je suis le responsable de l’organisation dans ce pays, je connais cette ville mieux que personne et

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