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Au bord de la rivière T4 - Constant

Au bord de la rivière T4 - Constant

Titel: Au bord de la rivière T4 - Constant Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michel David
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commencer tout de suite si on veut faire une bonne journée.
    — Bon, si c’est comme ça, je vous suis, déclara la maîtresse de maison.
    Catherine monta sur la galerie en portant Constance.
    — Pas dans ton état, Camille, lui dit-elle. J’aimerais mieux que tu t’occupes de l’ordinaire et que tu gardes Constance, ajouta-t-elle en lui tendant l’enfant.
    — Et toi ? lui demanda sa belle-sœur.
    — Moi, ça a l’air de rien, mais j’ai des bons bras et une journée dans le champ m’a jamais fait peur, répondit Catherine en riant.
    — Elle a raison, confirma Liam. Reste donc en dedans pour faire à manger. Moi, j’ai juste un bras, mais je suis capable d’apporter de l’eau à ceux qui ont soif et je vais conduire la charrette.
    Quelques instants plus tard, la maîtresse de maison vit trois de ses enfants et son mari se diriger vers le champ en compagnie de Constant, Antonin, Xavier et Catherine.
    — Les gens sont bien charitables, dit-elle à la petite Rose qui venait de prendre Constance sur ses genoux.
    Quand Paddy descendit une heure plus tard pour déjeuner, elle venait de finir de ranger la maison. Elle lui servit à manger avant de préparer le dîner.
    — T’aides pas aux foins aujourd’hui ? s’étonna le retraité.
    — Non, mon oncle, ma famille est venue nous donner un coup de main.
    — C’est ben utile la famille, laissa tomber Paddy, justifiant ainsi sa présence chez son neveu.
    — Oh ! pas toujours, mon oncle, répliqua vivement sa nièce par alliance non sans arrière pensée.
    À midi, Camille alla avertir les travailleurs que le repas était prêt. Tous s’arrêtèrent au puits en pénétrant dans la cour de la ferme pour se rafraîchir avant de venir prendre place autour de la grande table.
    — Blasphème, j’en reviens pas comment t’as fauché grand hier ! dit Xavier en s’adressant à Constant Aubé.
    — Whow ! J’ai pas fait ça tout seul. Ta sœur en a fauché pas mal, elle aussi. En plus, les trois jeunes ont pas donné leur place. Ils ont fait une sacrifice de bonne journée d’ouvrage.
    Camille servit à chacun une assiette de bouilli de légumes et un morceau de pudding aux fraises.
    — Je te dis que ça avance vite, déclara Liam à sa femme. On a déjà rentré deux voitures de foin et il y en a une autre presque prête dans le champ.
    — À mon avis, on devrait terminer vos foins à la fin de l’après-midi, intervint Xavier. Ça a l’air de rien, mais à huit, ça avance vite en petit Jésus !
    Antonin, assis aux côtés d’Ann, n’avait pas ouvert la bouche de tout le repas. Timide de nature, il la regardait à la dérobée à la moindre occasion, ce qui faisait sourire Camille.
    — Vous, monsieur Connolly, ça vous tente pas de venir donner un coup de main dans le champ ? dit Xavier à Paddy qui dévorait avec un bon appétit le contenu de son assiette, comme s’il avait travaillé toute la matinée.
    L’oncle de Liam lui jeta un regard sans aménité. Il se souvenait trop bien que le jeune frère de Camille avait failli lui administrer une correction lors de ses noces, quand il avait osé faire allusion au passé de Catherine.
    — Non, pantoute, se borna-t-il à répondre.
    — C’est ben dommage. Ça ferait peut-être fondre votre petit ventre de notaire, plaisanta le fils de Baptiste Beauchemin.
    Il y eut quelques sourires moqueurs autour de la table et Liam dut faire les gros yeux à ses enfants.
    En fait, les travailleurs ne s’accordèrent pas la moindre sieste après le repas et ils retournèrent au champ sans perdre un instant. Camille avait bien essayé d’inciter Catherine à demeurer à la maison, mais cette dernière refusa. Ann, de peur que sa mère adoptive cherche à la remplacer dans le champ, s’était empressée de suivre Antonin et les autres.
    Xavier ne s’était pas trompé. Tout le fourrage était rentré chez les Connolly à la fin de l’après-midi, pour la plus grande satisfaction de Camille et Liam. La maîtresse de maison chercha bien à retenir tous ces bénévoles à souper, mais ils refusèrent en prétextant les soins à donner à leurs animaux.
    — Si j’ai ben compris, dit Xavier au moment du départ, Donat est pas mal avancé parce qu’il a eu l’aide de son homme engagé, de m’man et de Bedette. En passant, on va s’arrêter une minute chez Emma pour voir comment Rémi se débrouille avec le petit Longpré qu’il a engagé. S’il a besoin d’un coup de main, on va

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