Au Coeur Du Troisième Reich
l’inauguration, le 9 janvier 1939, il déclara : « J’ai refusé de m’installer dans ce qu’on appelle le palais du président du Reich. Savez-vous pourquoi, mes chers compatriotes ? C’est parce que c’était jadis la résidence du maréchal de cour. Et le Führer de la nation allemande n’habite pas dans l’ancienne résidence d’un maréchal de cour ! J’irais habiter au quatrième étage d’un immeuble, plutôt que de m’installer dans ce château. Je n’ai jamais pu comprendre l’ancienne république. Ces messieurs proclamaient la république, éliminaient le vieux Reich et emménageaient ensuite dans la résidence d’un ancien maréchal de court ! Il y a là un tel manque de dignité, mes chers travailleurs allemands ! Ils n’ont pas eu la force de donner immédiatement un nouveau visage à leur nouvel État. Aussi ai-je pris la décision, décision qui n’a pas varié depuis, de donner à notre nouvel État sa propre représentation. » La justification de sa représentation personnelle le préoccupait visiblement, ce qui, vu l’ampleur de ses projets d’avenir, connus seulement de lui et de moi, ne saurait surprendre.
14. J’ai compté 200 DM au mètre cube pour le Grand Dôme et 300 DM pour les autres constructions.
15. Le terrain sur lequel on devait bâtir la caserne SS était situé au sud de la gare du Midi, à une distance de sept kilomètres du centre gouvernemental de Hitler ; celle du régiment de garde « Gross Deutschland » était prévue à 800 mètres au nord du Dôme.
16. Le 8 mai 1943, Goebbels notait encore dans son journal : « Le Führer exprime sa conviction inébranlable que le Reich dominera un jour toute l’Europe. Pour cela nous devrons mener de nombreux combats, mais il est sûr qu’ils nous conduiront aux plus beaux succès. De là, la voie est pratiquement ouverte à la domination mondiale. Celui qui possédera l’Europe prendra la direction du monde. »
12. SUR LA MAUVAISE PENTE
1. Le Völkischer Beobachter du 23 août 1939 annonçait : « Dans la nuit de mardi (22 août), à partir de 2 h 45, l’observatoire de Sonneberg a observé, au nord-nord-ouest, une grande aurore boréale. »
2. Cette réflexion m’a été rapportée par von Below, l’aide de camp de Hitler.
3. De fait, j’avais fait mettre neuf mois auparavant sur le bâtiment de la Chancellerie des bas-reliefs illustrant la légende d’Hercule.
4. Cité de mémoire. Hitler exprimait un avis analogue après 1942, en jetant un regard sur le passé, alors que j’étais son ministre de l’Armement.
5. Le 23 novembre 1937, lors de l’inauguration du « château de l’ordre » de Sonthofen, Hitler prononça un discours devant les Kreisleiter réunis ; soudain une explosion d’enthousiasme secoua l’auditoire, qui jusque-là avait écouté calmement le discours de Hitler, lorsque celui-ci, sans préparation oratoire, proclama : « C’est l’Angleterre qui est notre ennemi n° 1. » Je me souviens d’avoir été complètement ahuri, aussi bien par la spontanéité évidente de cette explosion, que par la brusque attaque de Hitler contre l’Angleterre, ayant toujours pensé qu’elle devait, dans ses rêves, jouer un rôle privilégié.
6. Le 26 juin 1944 Hitler déclarait, dans un discours prononcé à l’Obersalzberg devant des industriels : « Je n’ai pas voulu commettre l’erreur de 1899, ni celle de 1905, ni celle de 1918, c’est-à-dire attendre en espérant qu’un miracle se produise et qu’on puisse peut-être un jour s’en sortir sans confrontation. »
7. Cf. la remarque de Hitler à Hermann Rauschning, selon laquelle si les dirigeants nationaux-socialistes ne pouvaient gagner la future guerre, ils préféreraient entraîner tout le continent dans l’abîme. (In Rauschning : Gespräche mit Hitler , Zurich-Vienne, 1945.)
8. Neville Henderson, Failure of a mission , 1940 : « J’avais l’impression que la masse du peuple allemand, cette autre Allemagne, était saisie d’effroi à l’idée de cette guerre qu’on lui avait imposée. Je ne peux que répéter que Berlin était d’humeur sombre et morose. »
13. LA DÉMESURE
1. Chronique de 1941 : « Le 12 mai, M. Speer a eu à l’Obersalzberg, en présence du colonel Schmundt, un entretien avec le Führer portant sur les futurs défilés dans la Grande Avenue. Le Führer avait déjà prévu de passer les troupes en revue dans la partie médiane de la
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