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Au Coeur Du Troisième Reich

Au Coeur Du Troisième Reich

Titel: Au Coeur Du Troisième Reich Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Benoît Lemay , Albert Speer , Michel Brottier
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donc 670 mètres, dépassant celle de Versailles de presque 100 mètres.
    Le plan du rez-de-chaussée de ce palais a été conservé ; en l’étudiant je peux reconstituer l’organisation générale de l’édifice que Hitler avait personnellement définie ainsi que la distribution des salles. Venant de la grande place, on passait un portail énorme pour pénétrer dans une cour d’honneur de 110 mètres de long, qui s’ouvrait elle-même sur deux autres cours entourées de colonnes. De la cour on passait dans les salons qui conduisaient à une série de salles en enfilade. On aurait donc eu plusieurs enfilades de pièces d’un quart de kilomètre de long ; sur la face nord du palais, l’une d’elles aurait même eu 380 mètres. Puis on passait, après avoir traversé un vestibule, dans la grande salle à manger. Elle faisait 92 mètres sur 32 et 2 940 mètres carrés. Les appartements de Bismarck n’avaient eu que 1 200 mètres carrés. Ils auraient facilement tenu dans cette pièce.
    On compte normalement pour une salle à manger 1,5 mètre carré par personne. Cette salle aurait donc pu contenir presque deux mille invités en même temps.
    10. Les huit salles de réception auraient eu, au total, 15 000 mètres carrés. Le Théâtre devait contenir 400 fauteuils confortables. Si nous nous en étions tenus aux normes habituelles. (0,4 mètre carré par spectateur), le parterre, avec ses 320 mètres carrés, aurait à lui seul pu contenir 800 spectateurs et la galerie encore 150. Hitler s’était réservé dans ce théâtre une loge séparée.
    11. La salle de réception de la Maison-Blanche (East Room) à Washington a 1 500 mètres cubes ; celle de Hitler aurait fait 21 000 mètres cubes.
    Le « chemin des Diplomates » avait, dans la Chancellerie de 1938, 220 mètres de long, le nouveau devait avoir 504 mètres. On traversait un salon de 34 mètres sur 36, une salle au plafond en berceau de 180 mètres sur 67, une salle carrée de 28 mètres sur 28, une galerie de 220 mètres, un vestibule de 28 mètres sur 28. La différence que l’on peut constater avec la longueur totale provient de l’épaisseur des murs.
    12. Si l’on tient compte des chancelleries qui dépendaient de la nouvelle Chancellerie du Reich, et dont l’aile, au sud-est de la place, avait 200 000 mètres cubes, l’ensemble réservé au travail avait un volume total de 1 400 000 mètres cubes, alors que le bâtiment de Siedler ne faisait que 20 000 mètres cubes.
    13. Le 2 août 1938 Hitler déclara à l’achèvement du gros œuvre de la Chancellerie du Reich : « Je ne suis pas seulement le chancelier du Reich, je suis aussi un citoyen. Comme citoyen j’habite aujourd’hui encore à Munich dans le même appartement que j’habitais avant de prendre le pouvoir. Mais, comme chancelier du Reich et Führer de la nation allemande, je veux que l’Allemagne puisse être représentée comme n’importe quelle autre nation et même mieux que n’importe quelle nation. Et puis, vous le comprendrez j’en suis sûr, je suis trop fier pour m’installer dans d’anciens châteaux. Cela je ne le ferai jamais. Le nouveau Reich se construira lui-même ses nouveaux édifices. Je n’irai pas dans ces châteaux. Dans les autres États cela se fait peut-être, à Moscou on est au Kremlin, à Varsovie au Belvédère, à Budapest à la Könisburg, à Prague au Hradschin. Partout on s’est installé ! Moi j’ai assez d’amour-propre pour construire pour ce nouveau Reich du peuple allemand des édifices dont il n’aura pas à avoir honte en les comparant à ces anciens édifices princiers. Mais ce qui compte avant tout, c’est que le chef de cette nouvelle République allemande n’est ni un sybarite ni un roi fainéant pour se prélasserdans les anciens appartements royaux ! Alors que d’autres logent au Kremlin, au Hradschin ou dans un château féodal, nous, nous assurerons aux représentants du Reich des édifices de notre temps… Qui s’installera dans ces édifices, je ne le sais pas encore. Si Dieu le veut, les meilleurs fils de notre peuple, de quelque couche sociale qu’ils viennent. Mais il y a une chose que je sais, c’est que personne au monde ne regardera jamais de haut ces fils de notre peuple parce qu’ils sont issus des couches les plus basses. Dès le moment où quelqu’un est appelé à représenter l’Allemagne, il est l’égal de n’importe quel roi ou empereur étranger. » Et à l’occasion de

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