Au Coeur Du Troisième Reich
d’un viseur de précision, était utilisé en Russie comme canon antichar et il était l’un des plus efficaces et des plus redoutés. De 1941 à 1943, la production de canons antiaériens lourds (de 88 mm à 128 mm de calibre) atteignit le chiffre de 11 957, mais il fallut en utiliser la plus grande partie en Allemagne ou à l’arrière du front pour la défense contre avions. En ce qui concerne l’artillerie antichar lourde (calibre 75 mm et plus), la production, de 1941 à 1943, fut de 12 006 canons, dont seulement 1 155 de 88 mm. On fabriqua, en 1943, 14 millions d’obus de D.C.A. (de 88 et plus) au détriment de la production d’obus perforants antichars, qui ne s’éleva qu’à 12 900 000.
3. D’où une pénurie sensible de matériel de transmissions pour l’armée de terre : l’infanterie, par exemple, manquait de postes émetteurs-récepteurs portables, l’artillerie manquait d’appareils de repérage par le son. Il fallut partiellement négliger la mise au point d’appareils de ce genre au profit de la D.C.A.
4. Procès-verbal de la conférence du Führer du 4 juin 1942, point 41 : « Parlé avec le Führer de la conversation téléphonique entre Grohé et le Reichsmarschall et défendu le point de vue du second. »
5. Procès-verbal de la conférence du Führer du 30 mai 1943, point 16. Immédiatement on fit venir de toutes les parties de l’Allemagne des spécialistes qui procédèrent au séchage des bobinages électriques, de plus on réquisitionna tous les moteurs du même type que l’on trouva dans d’autres usines sans s’occuper des pertes qui en résulteraient. On parvint ainsi en l’espace de quelques semaines à assurer de nouveau l’approvisionnement en eau indispensable à l’industrie de la Ruhr.
6. Le barrage de la Möhne avait une capacité de 134 millions de mètres cubes, celui de la Sorpe une capacité de 71 millions de mètres cubes. Au cas où ce dernier aurait été mis lui aussi hors d’état, les deux autres barrages de la Ruhr n’avaient qu’une capacité de 33 millions de mètres cubes, ce qui représentait 16 % du volume d’eau nécessaire. Cette quantité n’aurait même pas été suffisante pour assurer dans la Ruhr une activité réduite au minimum. Selon une communication du 27 février 1969, émanant de l’ingénieur Walter Rohland (chef de l’état-major de la Ruhr, dans les dernières années de la guerre), dans le cas où les barrages de la Ruhr auraient été totalement inutilisables, le manque d’eau de refroidissement dans les cokeries et les hauts fourneaux aurait entraîné dans la Ruhr une baisse de la production de 65 %. Le fait est que, par suite de l’arrêt temporaire des stations de pompage, la production de gaz, dans les cokeries arrêtées, avait considérablement diminué. Les gros consommateurs ne purent être approvisionnés qu’à 50 ou 60 % (Chronique, 19 mai 1943).
7. D’après l’ouvrage de Charles Webster et Noble Frankland, The Strategic Air Offensive against Germany , vol. II, c’est le cinquième avion anglais qui réussit à faire sauter la digue du barrage de la Möhne. Le raid se poursuivit par l’attaque du barrage de l’Eder, qui servait principalement à régulariser le niveau de l’eau de la Weser et du Mittellandkanal pour que la navigation fluviale puisse continuer. C’est seulement lorsque le barrage de l’Eder fut détruit que deux avions s’attaquèrent au barrage de la Sorpe. Pourtant le maréchal de l’Air Bottomley avait proposé, le 5 avril 1943, de commencer par attaquer les barrages de la Möhne et de la Sorpe, et ensuite seulement celui de l’Eder. Mais on considéra que les bombes spécialement fabriquées pour cette opération n’étaient pas aptes à détruire la digue en terre du barrage de la Sorpe.
8. Cf. procès-verbal des conférences du Führer des 30 septembre et 1 er octobre 1943, point 18, et chronique du 2 octobre 1943.
9. Chronique du 23 juillet 1943 : « Le choix des objectifs de l’aviation anglaise s’étant révélé en partie exact, le ministre a été amené à intervenir dans le choix des objectifs de la Luftwaffe. De 1’avis même des officiers compétents de la Luftwaffe, l’état-major général de la Luftwaffe n’a pas jusqu’à présent suffisamment tenu compte des objectifs ressortissant à la production d’armements. Le ministre a constitué une commission, dont font partie le D r Rohland (expert pour
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