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Au Coeur Du Troisième Reich

Au Coeur Du Troisième Reich

Titel: Au Coeur Du Troisième Reich Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Benoît Lemay , Albert Speer , Michel Brottier
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administration ne le permettent pas non plus. » La Chancellerie du parti avait pouvoir de décision sur les promotions de tous les fonctionnaires ministériels. – J’écrivis à Hitler (note au Führer n° 5, en date du 29 janvier 1944) :
    « Le rapport accablant qui a été envoyé sans que j’en aie connaissance à la chancellerie du parti et aux services du Gauleiter, et qui établit un jugement politique, a été rédigé en commun par M. Dorsch et mon ex-directeur du personnel, le conseiller ministériel Haasemann. Il est ainsi établi que tous les deux ont essayé de contrecarrer derrière mon dos, sans me tenir au courant, une mesure que j’avais ordonnée dans l’exercice de mes prérogatives, en prévenant par des voies détournées les services politiques du Gau et de la Chancellerie du parti contre l’homme que j’avais proposé, en établissant un jugement accablant et en me trompant ainsi en ma qualité de ministre du Reich. »
    En raison des allusions personnelles qu’elle contenait, je fis transmettre la note au Führer n° 5 directement aux aides de camp.
    3. Cf. note au Führer n° 1, du 25 janvier 1944.
    4. Cf. note au Führer n° 5, du 29 janvier 1944 : 12 pages y étaient consacrées à ce qui n’allait pas dans mon ministère. En parler ici en détail nous mènerait trop loin.
    5. Extraits des rapports sur l’état du malade : « Lors de son admission, le 18 janvier 1944, le malade semblait manifestement épuisé… Épanchement extraordinairement marqué au genou gauche. »
    Le 8 février 1944 : « Le malade s’est levé et a ressenti une douleur intense localisée dans les muscles extenseurs gauches du dos et dans les muscles lombaires obliques, accompagnée de douleurs irradiant vers l’avant, ressemblant à un lumbago ; fait songer à un rhumatisme musculaire aigu… A l’auscultation, craquement à l’extension. La température monte à 37,8 degrés. Massage de forapine. Eleudron » [sulfamide]. « Pendant deux jours (les 8 et 9 février) les muscles sont restés contractés et durs comme du bois, très sensibles à la pression. Apparition de douleurs passagères dans l’articulation de l’épaule. »
    9 février 1944 : « Persistance des douleurs intenses dans les muscles extenseurs du dos. Rendent la respiration, la toux et parfois la parole douloureuses. Résultats de l’auscultation : sans changement. »
    Le spécialiste des maladies internes de Gebhardt, le médecin-chef Heissmeyer, avait constaté le même jour : « Pleurésie du côté gauche, aux contours secs », mais Gebhardt ne tint aucun compte de ces résultats à l’auscultation, ni dans son traitement, ni dans son rapport.
    Rapport de Gebhardt sur une deuxième attaque qui se produisit le 10 février : « Les douleurs ont une telle intensité qu’il a été nécessaire de recourir aux narcotiques. » Mais Gebhardt maintint son diagnostic erroné : « Résultats de l’auscultation inchangés, correspondant à un rhumatisme musculaire aigu. »
    6. Le professeur Gebhardt avait tenté le 11 février 1944 d’éliminer le professeur Koch en priant le professeur Morell, le médecin personnel de Hitler et l’adversaire de Brandt, de l’assister dans le traitement de la maladie interne. Morell n’était pas disponible. Il se fit résumer mon cas par téléphone et, sans m’avoir examiné, il prescrivit des injections de vitamine K afin de stopper les crachements de sang. Le professeur Koch refusa ces interventions dans son traitement. Quelques semaines plus tard il qualifiait Morell de bon à rien.
    7. Extrait de la déclaration du professeur Koch faite sous serment le 12 mars 1947 (document de Nuremberg 2602) : « Dans la suite du traitement, des divergences apparurent entre moi et Gebhardt. Je pensais que le climat humide de Hohenlychen avait une influence défavorable sur la guérison de Speer. Après avoirexaminé le malade et avoir jugé qu’il était transportable, je proposai de l’envoyer dans le Sud (Meran). Gebhardt s’opposa violemment à cette solution. Il se retrancha derrière Himmler, à qui il avait téléphoné à plusieurs reprises au sujet de cette affaire. Cela me sembla très curieux. J’avais l’impression que Gebhardt se servait de sa position de médecin pour jouer un rôle politique quelconque. Je ne sais pas lequel et ne m’en suis pas soucié non plus, parce que je voulais être médecin, et rien de plus. J’ai tenté à

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