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Au Coeur Du Troisième Reich

Au Coeur Du Troisième Reich

Titel: Au Coeur Du Troisième Reich Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Benoît Lemay , Albert Speer , Michel Brottier
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exigences tactiques et les caractéristiques techniques établies par le commandant en chef de la Luftwaffe. »
    8. Quatre semaines avant les bombardements visant l’industrie des carburants, le 19 avril 1944, j’écrivais à Hitler : « Alors que pendant l’année 1939, dans les usines d’hydrogénation, 2 millions de tonnes de carburants ont été produites (chiffre calculé en quantité de pétrole minéral et comprenant les carburants automobiles), pendant la guerre et jusqu’en 1943 ce chiffre a été porté à 5 700 000 tonnes grâce à la construction de nouvelles usines ; les usines qui seront achevées cette année permettront d’atteindre une production annuelle de 7 100 000 tonnes. » Pour procéder aux réparations, nous pûmes utiliser les machines et les parties d’usines qui devaient permettre cette production supplémentaire de 1 400 000 tonnes par an, c’est-à-dire de 3 800 tonnes par jour. Ainsi l’entêtement de Hitler, qui à l’automne 1942 n’avait pas voulu renoncer à ces capacités de production supplémentaires, fut-il bénéfique.
    9. Le 22 mai, j’avais fait nommer mon ami le colonel d’aviation von Below, aide de camp de Hitler, mon officier de liaison auprès de Hitler. Comme il est dit au point 8 du procès-verbal des conférences du Führer du 22 au 25 mai 1944, Below avait « mission de me tenir régulièrement au courant des avis du Führer », ce qui devait me préserver des surprises désagréables que j’avais eues pendant ma maladie. Il était également chargé de remettre à l’avenir mes mémoires à Hitler. Il était en effet inutile de les remettre soi-même, car Hitler exigeait alors généralement qu’on lui en expose la teneur, mais ne laissait pas son interlocuteur dire tout ce qu’il avait àdire. Below me rapporta que Hitler lut très attentivement mon mémoire du 30 juin et ceux qui suivirent, y portant des annotations marginales et soulignant certains passages.
    10. Cf. mémoire du 30 juin 1944.
    Bien que nous avons maintenu une production partielle, les bombardements nous firent perdre, avant décembre 1944, 1 149 000 tonnes de carburant pour avions, le double des réserves de Keitel. Théoriquement, la production ayant diminué de 492 000 tonnes, ces réserves étaient épuisées dès le mois d’août. Seule une réduction du trafic aérien lourde de conséquences permit de faire durer ces réserves au-delà du 1 er  septembre 1944.
    Pour l’ennemi, il était plus difficile d’anéantir notre production d’essence, et de carburant diesel, car les raffineries étaient très disséminées. En juillet 1944, notre production d’essence tomba à 37 %, la production de carburant diesel à 44 %. En mai 1944, les réserves d’essence et de carburant diesel se montaient au total à 760 000 tonnes. Avant les bombardements la production était de 230 000 tonnes par mois.
    Durant le deuxième trimestre 1944, 110 000 tonnes de bombes par mois en moyenne furent larguées sur l’Allemagne ; sur ce total, 5 160 tonnes, c’est-à-dire 1/20 seulement, furent lâchées en mai sur les usines de carburants ; en juin cette proportion fut de 1/5 (20 000 tonnes). La quantité de bombes lancées sur l’industrie des carburants par rapport à la quantité totale de bombes larguées s’éleva en octobre 1944 pour la R.A.F. à 1/17, pour les deux flottes aériennes américaines à 1/8 ; en novembre 1944 cette proportion fut, pour la R.A.F. de 1/4, pour les Américains de 1/3 (cf. Graven et Gate, vol. III, et Wagenfür, loc. cit. ). Comme la R.A.F. lançait sur les usines de carburants et les raffineries des raids de nuit en utilisant à la fois des bombes incendiaires et des bombes explosives lourdes, ce qui se révéla plus efficace que les raids des Américains, elle laissa passer une chance avant novembre, du moins en ce qui concerne les objectifs plus proches et plus faciles à repérer qui étaient situés dans la Ruhr et à proximité des côtes.
    11. Mémoire du 28 juillet 1944.
    12. Selon une information fournie par Galland, il n’y avait, à l’époque, sur le territoire du Reich, qu’environ 200 chasseurs prêts à prendre l’air pour repousser les attaques aériennes de jour.
    13. W. F. Graven et J. L. Gate, The Army Air Forces in World War II , vol. II.
    14. Hitler énonça ces directives le 13 août 1942 devant Keitel, Schmundt, l’amiral Kranke, le général du génie Jakob, Dorsch et moi-même

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