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Ben-Hur

Ben-Hur

Titel: Ben-Hur Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lewis Wallace
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Les bons effets de ce choix se font déjà sentir. Des enfants colportent des rubans blancs dans les rues   ; demain, chaque Arabe et chaque Juif de la ville les porteront au cirque   ; tu verras que le blanc et le rouge et or se partageront également les galeries.
    – Les galeries, peut-être, mais non pas la tribune, située au-dessus de la porte Pompeuse.
    – Non, là l’écarlate dominera. Mais si nous gagnons, – Malluch riait de plaisir à cette pensée, – comme les hauts dignitaires trembleront   ! Ils parieront, naturellement, avec dédain qu’ils professent pour tout ce qui n’est pas Romain, deux, trois ou quatre contre un, pour Messala.
    Il baissa la voix et poursuivit   :
    – Il ne sied guère à un Juif bien noté dans le temple d’exposer son argent de cette façon, cependant, je te dirai en confidence que je placerai un ami derrière la chaise du consul et qu’il sera prêt à accepter les offres à trois contre un, ou cinq, ou dix, car on ne sait jusqu’où leur folie les entraînera. J’ai mis à son service, dans ce but, six mille sicles.
    – Les Romains ne parient qu’en monnaies romaines, Malluch, aussi tâche de voir ton ami ce soir, et ouvre-lui un crédit pour autant de sesterces que tu le jugeras bon. Recommande-lui aussi de chercher à engager le plus de paris possible avec Messala et ses compagnons. Fais tout ce qui sera en ton pouvoir pour que l’intérêt général se concentre sur la lutte entre Messala et moi.
    – Ce ne sera pas difficile, s’écria Malluch.
    – Eh bien   ! je te remets le soin de tout cela.
    – Le plus sûr moyen sera d’offrir des paris énormes   ; si on les accepte, cela n’en vaudra que mieux, ne le penses-tu pas   ? dit Malluch en regardant Ben-Hur.
    – Pourquoi n’essayerais-je pas de regagner la somme dont il m’a dépouillé   ? répondit celui-ci. Peut-être l’occasion ne s’en représentera-t-elle jamais. Et si je pouvais l’atteindre dans sa fortune aussi bien que dans son orgueil, notre père Jacob ne s’en offenserait pas. Oui, il en sera ainsi. Tu m’entends, Malluch   ? Ne t’en tiens pas à des sesterces, et si tu trouves quelqu’un qui ose s’avancer jusqu’à risquer des talents, va de l’avant. Si le parieur est Messala lui-même, ne t’arrête pas à cinq talents, va jusqu’à dix, ou vingt, même jusqu’à cinquante.
    – C’est une somme considérable, dit Malluch, il faudrait que j’eusse des garanties.
    – Tu en auras. Dis à Simonide que je désire qu’il arrange la chose, que j’ai mis mon cœur à la ruine de mon ennemi et que je ne crois pas me hasarder en profitant de l’occasion qui m’est offerte. Le Dieu de nos pères sera pour nous. Va, bon Malluch, fais comme je te l’ai dit.
    Malluch, très réjoui, le salua et mit son cheval au trot, mais presqu’immédiatement il revint en arrière.
    – Je te demande pardon d’avoir encore oublié quelque chose, dit-il à Ben-Hur. Je n’ai pu m’approcher moi-même du chariot de Messala, mais j’en ai fait prendre la mesure   ; d’après ce qu’on m’a rapporté, ses essieux sont plus élevés que les tiens de toute la largeur de la main.
    – De la largeur de la main   ! s’écria Ben-Hur, qui se pencha vers son compagnon. Tu es un fils de Juda, Malluch, et tu es fidèle à tes frères, aussi choisis une place sur la galerie qui est au-dessus de la porte du Triomphe et regarde bien quand nous ferons le tour des colonnes, car si j’ai la moindre chance, je… mais je n’en dis pas davantage. Sois à ton poste, Malluch.
    À ce moment, un cri poussé par Ilderim attira leur attention. Il avança son cheval tout près de celui de Ben-Hur, en indiquant du doigt le programme de la fête.
    – Lis-le-moi, lui dit le jeune homme.
    – Non, lis toi-même.
    Ben-Hur passa rapidement sur la partie du programme qui, après avoir annoncé qu’il y aurait en premier lieu un cortège d’une splendeur inusitée, indiquait le nom et la nationalité des coureurs et des lutteurs qui paraîtraient ensuite dans l’arène   ; il s’arrêta seulement à celle où il était question des courses de char. Il y était dit que le prix consistait en cent mille sesterces et une couronne de lauriers, puis suivait la description des compétiteurs.
    I. Un quadrige appartenant à Lysippe le Corinthien   ; deux gris, un bai et un noir, ont concouru l’an passé à Alexandrie, puis à Corinthe où ils ont été victorieux. Conducteur   :

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