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Ben-Hur

Ben-Hur

Titel: Ben-Hur Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lewis Wallace
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Simonide, mais à la vue d’Esther il s’arrêta, évidemment surpris. Depuis qu’il n’avait pas revu la jeune fille, il avait subi bien des influences diverses, celle des événements, celle aussi plus directe d’Iras   ; il avait laissé l’ambition s’emparer de lui, et cette passion, dominant un peu sa vie, avait balayé devant elle une grande partie des sentiments auxquels il obéissait autrefois.
    Et maintenant qu’il revoyait Esther dans le plein épanouissement de sa beauté, une voix s’éveillait en lui pour lui rappeler ses vœux, ses devoirs non accomplis, et lui faire reprendre possession de tout ce qu’il y avait de meilleur en lui. Il se remit bientôt de son étonnement et s’avança vers elle en disant   :
    – Que la paix soit avec toi, Esther, et avec toi, Simonide, toutes les bénédictions de l’Éternel, quand ce ne serait que parce que tu as été un père pour celui qui en était privé.
    Esther l’écoutait les yeux baissés et Simonide reprit   :
    – Sois le bienvenu dans la maison de ton père, fils de Hur. Assieds-toi maintenant et parle-nous de tes voyages, de ton œuvre et du mystérieux Nazaréen. Dis-nous ce qu’il est. Si tu ne te sentais pas à l’aise ici, qui donc le serait   ? Assieds-toi, je te prie, entre nous deux, afin que nous puissions tous t’entendre.
    – Je suis venu, en effet, pour vous parler de lui, commença Ben-Hur. Je viens de le suivre pendant bien des jours, et je l’ai observé avec toute l’attention qu’un homme doit accorder à quelqu’un qu’il a attendu avec tant d’anxiété. Je l’ai vu dans les circonstances les plus propres à mettre un homme à l’épreuve et à le forcer à se montrer tel qu’il est. Je suis certain maintenant que, s’il est un homme comme nous, il est en même temps quelque chose de plus.
    – En quoi consiste ce quelque chose de plus   ? demanda Simonide.
    – Je vais vous le dire.
    Il s’interrompit en entendant quelqu’un entrer et se leva avec un cri de plaisir.
    – Amrah   ! ma chère vieille Amrah   !
    Elle se précipita vers lui   ; si grande était la joie empreinte sur son visage que ceux qui assistaient à cette scène oubliaient combien ce pauvre visage était noir et ridé. Elle s’agenouilla devant lui, entoura ses genoux de ses bras, et fit pleuvoir ses baisers sur ses mains. Quand elle se fut un peu calmée, il repoussa les mèches de cheveux qui retombaient sur son front et l’embrassa à son tour.
    – Bonne Amrah, disait-il, n’as-tu rien appris d’elles, ne t’ont-elles pas donné le moindre signe de vie   ?
    Elle éclata en sanglots, qui lui semblaient être la plus éloquente des réponses.
    – Que la volonté de Dieu soit faite   ! murmura-t-il d’un ton solennel.
    Ceux qui l’entouraient comprirent qu’il avait perdu tout espoir de retrouver sa mère et sa sœur. Ses yeux étaient pleins de larmes, mais il se détourna afin qu’on ne pût les voir. Lorsqu’il fut redevenu maître de lui, il reprit sa place en disant   :
    – Viens t’asseoir ici, près de moi, Amrah. Tu ne veux pas   ? Alors, reste là, à mes pieds, car j’ai à parler à mes amis d’un homme extraordinaire qui est apparu en ce monde.
    Au lieu de lui obéir, elle se retira au fond de la chambre, puis elle s’accroupit par terre, le dos appuyé contre la muraille, et croisa ses mains autour de ses genoux, ne demandant pas autre chose, à ce qu’ils pensaient tous, que de pouvoir contempler son jeune maître de loin. Alors Ben-Hur s’inclina devant les deux vieillards et reprit   :
    – Je craindrais de répondre à la question concernant le Nazaréen, avant de vous avoir raconté quelques-unes des choses que je lui ai vu faire, d’autant plus, mes amis, que demain il arrivera ici et se rendra dans le temple, qu’il appelle la maison de son père, où l’on prétend qu’il se proclamera lui-même. Ainsi nous saurons demain, avec tout Israël, si c’est toi, Balthasar, qui as eu raison, ou toi, Simonide.
    Balthasar serrait nerveusement ses mains l’une contre l’autre et demanda d’une voix tremblante   :
    – Où donc pourrais-je aller, afin de le voir   ?
    – La foule sera très grande   ; le mieux sera, je crois, que vous vous rendiez tous sur le toit d’un des portiques – disons sur celui de Salomon.
    – Pourras-tu nous accompagner   ?
    – Non, dit Ben-Hur, mes amis auront besoin de moi, peut-être, dans le cortège.
    – Le cortège   ! s’écria

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