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Byzance

Byzance

Titel: Byzance Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michael Ennis
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d’accord pour exécuter qui a tué le manglavite – alors qu’ils devraient lui accorder un palais près du Forum du Bœuf – , puis pour envoyer le reste des Tauro-Scythes en garnison à Ancyre. Et tout sera dit.
    — Oui, répondit Maria distraitement en posant la main sur la cuisse d’Isaac. Je suppose que ce compromis satisferait tout le monde – sauf le bandit tauro-scythe, bien entendu.
    Les plastrons de bronze et les chevaux blancs luisaient sous le soleil. Le même détachement de cavaliers qui avait accueilli Haraldr au port trois jours plus tôt entra dans la cour. Le topotérétès à l’allure revêche descendit de cheval et regarda autour de lui. Haraldr s’aperçut que le spectacle de près de cinq cents géants du Nord en armure en train de s’entraîner en ordre serré lui faisait un certain effet.
    Un civil en noir, monté sur une mule, s’avança près des chevaux : Jean, l’interprète au visage tordu et sans cheveux. Intéressant de voir le même interprète attribué à la Marine, puis à ce groupe de cavaliers. Sans doute y avait-il moins d’interprètes de la langue du Nord que Haraldr l’avait cru au début. Il avait donc une chance de tomber de nouveau sur Grégori. Il pourrait peut-être obtenir de lui des renseignements sur le comportement tortueux et cérémonieux des Griks.
    Jean l’interprète parcourut la cour des yeux, repéra Haraldr et fit avancer sa mule vers le chef des Barbares.
    — Haraldr Nordbrikt, venez avec nous, dit-il, comme un garde-chiourme s’adressant à un détenu.
    — Où ? répliqua Haraldr.
    Trois journées d’entraînement lui avaient échauffé le sang, et il était bien décidé à obtenir pour une fois des réponses à ses questions.
    L’interprète le regarda d’un air buté. Avec son crâne et son visage rasés de frais, il avait l’air d’une grenouille.
    — Où ? répéta Haraldr.
    — En ville, dit Jean, comme on répond à un enfant assommant.
    À l’intérieur des murailles ! Il appela un des serviteurs byzantins – sans doute des espions qui traînaient toujours dans les parages. Avec des signes, il lui fit comprendre qu’il désirait une bassine d’eau et une tunique propre.
    — Ce ne sera pas nécessaire, lança Jean sèchement.
    L’estomac de Haraldr se fit de plomb. Avec sa tunique déchirée, trempée de sueur, le seul endroit où il pouvait être reçu serait un bouge à esclaves. Ou une cellule de forteresse. Mais il ne laisserait pas la grenouille vêtue de noir lui en imposer. Il fit signe aux serviteurs de se hâter. Jean lui lança un regard noir mais ne dit rien. Le topotérétès s’avança pour parler à l’interprète qui répondit tout un sermon, le doigt tendu vers Haraldr. Le mot barbaros apparut plusieurs fois comme pour épicer la diatribe. Le topotérétès haussa les épaules et repartit étudier l’entraînement des hommes du Nord.
    Halldor s’avança.
    — Je vais dans la ville, lui dit Haraldr. Tu prendras le commandement pendant mon absence. Ulfr sera ton lieutenant et ton conseiller. Tu connais le programme de l’entraînement, respecte-le. Je reviendrai.
    Les serviteurs apportèrent la bassine et une des tuniques de soie de Haraldr. Haraldr s’aspergea le visage puis s’essuya. Halldor continuait de le regarder sans ciller.
    — Oui, oui, conclut Haraldr. Si je ne reviens pas, tu prendras le commandement à titre permanent.
    * *
*
    L’escorte à cheval suivit les rues étroites et tortueuses du quartier de Saint-Mammas, contourna l’arrière d’une église à coupole, immense selon les normes du Nord mais relativement petite comparée aux maisons alentour. Une avenue droite, pavée de pierres plates, s’offrit bientôt et Haraldr put voir une étendue d’herbe verte et rase. Il leva les yeux et resta bouche bée.
    La grande muraille qui traversait sur toute sa largeur la péninsule sur laquelle Constantinople avait été construite n’était visible depuis le port qu’en partie. Mais de face, sans obstacle, on eût dit une vaste cité hérissée de tours. La première ligne de défense, des douves de la largeur d’une rivière, aurait passé pour une merveille dans le Nord. Au-delà du fossé s’élevait un parapet de briques à peu près de la hauteur des murs d’une ville de Rus. Ensuite un large chemin nivelé. Enfin un deuxième mur de dimensions inimaginables ; les rangées alternées de pierres et de briques s’élevaient à une vingtaine de coudées et

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