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Cathares

Cathares

Titel: Cathares Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Patrick Weber
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cherchait les mots justes. Il avait manqué de tact et se demandait comment il pourrait se rattraper.
    — Excusez-moi, répondit-il sur un ton complice. Mais tout d’un coup, une idée me traverse l’esprit. Elle est peut-être saugrenue, mais je...
    — Allez-y, l’encouragea Le Bihan. Il y a longtemps que j’ai renoncé à juger ce qui était saugrenu et ce qui ne l’était pas !
    — Le beau Maurice, poursuivit Chenal en rassemblant son courage, c’est lui, votre père ?
    Le Bihan le regarda sans trahir la moindre émotion.
    — Oui. Et vous m’en avez parlé l’autre jour de manière peu flatteuse.
    — C’est que, balbutia Chenal de plus en plus gêné, je ne savais pas. Vous auriez pu me le dire. Après tout, je n’ai fait que colporter des bruits qui courent dans la région. Vous n’ignorez pas comment sont les gens !
    — Ne vous excusez pas, le rassura Le Bihan. Mon père était un sale type.
    Chenal tiqua en écoutant son client.
    — Était ? s’étonna-t-il. Vous avez dit qu’il avait été blessé. Il n’est quand même pas...
    Le Bihan s’accorda une seconde de réflexion. Chenal faisait clairement son possible pour lui venir en aide. Il avait envie de tout lui raconter, mais comment justifier son silence face à la police ? Depuis le début de cette histoire, il avait eu l’arrogance de vouloir tout régler seul et il devenait de fait le complice des malfaiteurs.
    — Non, décida-t-il de répondre. Il n’est pas mort. Il a eu un accident de voiture, mais il en a réchappé. Il se trouve actuellement à l’hôpital de Périgueux.
    — Je suis désolé, répondit Chenal en lui tendant le fameux morceau de pain accompagné de son confit.
    — Ne le soyez pas. C’est un sale type, je vous l’ai dit. Il ne mérite pas qu’on s’apitoie sur son sort.
    Chenal regarda une nouvelle fois les documents étalés sur la table. Il prit le volume de Rahn, Croisade contre le Graal, et dit d’un air goguenard :
    — Ce cher Rahn ! Encore un fêlé qui y a laissé des plumes, lâcha-t-il en souriant. Au fait, où en sont vos recherches ?
    — Je patine, avoua Le Bihan. J’ai chaque fois l’impression d’avancer et puis je recule. À première vue, les choses paraissent simples. Enfin, je dirais qu’elles s’enchaînent de manière logique et puis surgit toujours une invraisemblance.
    — C’est ce qui fait toute la fascination des Cathares, vous ne pensez pas ?
    Le Bihan se leva et prit une photo. Elle représentait un homme jeune, mince et apparemment sûr de lui. Il la fixa un instant avant de poser une question.
    — Alors, vous aussi, vous pensez que Rahn était fou ?
    — Tous les nazis étaient fous, non ? répondit Chenal.
    — On est d’accord, poursuivit Le Bihan, mais je ne parlais pas de son passage dans la SS. Je pensais plutôt à ses recherches. Je suis sûr qu’il a découvert quelque chose ! Quelque chose d’important.
    — Et personne ne le saurait ?
    — Là réside justement le problème. C’est comme si le fil avait été brisé à un moment donné et que nul n’avait jusqu’à présent réussi à le rétablir.
    Chenal était étonné de voir que son client avait subitement repris du poil de la bête. En continuant à parler, il avait même commencé à dévorer son confit à belles dents.
    — Et vous comptez le faire ?
    — Pour être honnête, j’ai déjà pensé à plusieurs reprises être sur le point d’y arriver. Mais chaque fois, j’ai échoué. Il me manque encore quelques éléments. Mais il n’est pas facile de percer les secrets dans la région !

— Eh bien ! Je peux au moins servir à cela ! Je la connais comme ma poche, moi, cette région ! Si cela vous dit, je peux vous guider !
    Le Bihan ne s’attendait pas à une telle proposition.
    — Ah ? ! Bon, bien sûr, cela me dépannerait.
    Chenal se leva d’un bond et il reprit le plateau avec l’assiette qui avait recueilli la pitance de Le Bihan. Il se dirigea vers la porte d’un pas alerte.
    — Alors, c’est dit ! Rendez-vous demain matin. On partira vers huit heures, cela vous va ?
    — Parfait ! s’exclama Le Bihan.
    Chenal ferma la porte tandis que l’historien se levait et allait observer la tête qu’il avait dans le miroir au-dessus du lavabo. Il prit sa trousse et sortit le savon, le blaireau et son rasoir. Il se prit à espérer : peut-être que Mireille allait revenir. Et peut-être même n’était-elle pas en danger.
    « Je

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