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C'était de Gaulle, tome 3

C'était de Gaulle, tome 3

Titel: C'était de Gaulle, tome 3 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Alain Peyrefitte
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signaient pas ?
    Sur tout ce qui lui paraissait essentiel, jamais son pessimisme ne l'a amené à renoncer et jamais son volontarisme ne l'a aveuglé sur les chances du pire.
    1 Après l'audience, j'ai appris que cette lettre avait été inspirée par Rossillon, qui s'est rendu au Nouveau-Brunswick pour pousser les chefs de la communauté acadienne à me rencontrer, tout en leur recommandant de présenter leur démarche comme une idée qui leur serait venue spontanément. Rossillon, qui en avait pris copie, l'avait déjà remise à Saint-Légier, qui l'avait placée dans le dossier du Général.
    2 Expression familière du Général pour « convives appropriés ».
    3 Dans sa conférence de presse du 27 novembre 1967, où il développe les perspectives de la coopération avec le Québec, il a ce coup de chapeau aux Acadiens : « À cette oeuvre, devront participer tous les Français du Canada qui ne résident pas au Québec. Je pense, en particulier, à ces deux cent cinquante mille Acadiens implantés au Nouveau-Brunswick et qui ont, eux aussi, gardé à la France, à sa langue, à son âme, une très émouvante fidélité. »
    4 Allocution du 1 er août 1940. Il y est dit notamment : « L'âme de la France cherche et appelle votre secours, parce qu'elle trouve dans votre exemple de quoi ranimer son espérance en l'avenir. »
    5 Qui deviendra Premier ministre fédéral quatre mois plus tard et le restera jusqu'en 1984, avec une brève interruption en 1979.
    6 Les bourses pour les étudiants acadiens seront portées, de une dans l'année en cours, à 56 ; 20 000 ouvrages seront expédiés à l'université de Moncton et à quelques collèges ; 31 coopérants, essentiellement enseignants, seront affectés à la province ; un ciné-bus sera expédié ; le journal Évangéline recevra 500 000 dollars, ainsi que du personnel et du matériel dernier cri ; le consulat de France à Moncton s'enrichira d'un service culturel.
    7 En fait, les conférences de Libreville en février et de Paris en avril 1968 seront suivies d'un bras de fer qui ne prendra fin que dix-huit ans plus tard. Pierre Elliott Trudeau, devenu Premier ministre en avril 1968 en éliminant Lester Pearson de la « chefferie » du parti libéral, fera obstacle à ce que le Québec, en tant que tel, participe aux activités de la francophonie. Un compromis permettra enfin l'organisation du premier sommet en 1986. Le gouvernement fédéral sera présent comme représentant le Canada sur le plan international ; le Québec sera présent à part entière pour les questions de son ressort — éducation et culture —, et seulement comme observateur pour les autres questions; il en sera de même pour le Nouveau-Brunswick et l'Ontario, dont la participation banalisera ainsi celle du Québec.
    8 Adoptée le 26 août 1977, la loi 101, « Charte de la langue française », établit le français comme unique langue officielle du Québec. Son auteur principal est Camille Laurin (1922-1999), l'un des fondateurs du Parti québécois en 1968, nommé en décembre 1976 ministre d'État au développement culturel dans le gouvernement René Lévesque.

VII
    « ALORS, VOS ÉTUDIANTS, ILS CAVALENT TOUJOURS ? »
    12 avril 1967 - 28 mai 1968

Chapitre 1
    « SAUF IMPRÉVU, VOUS AUREZ CINQ ANNÉES DEVANT VOUS »
    Jeudi 6 avril 1967.
    Un coup de fil de Pompidou m'apprend que je quitte la Recherche pour l'Éducation nationale: ni les dosages, ni les états d'âme de ses ministres ne l'encombrent. C'est vraiment lui, maintenant, le chef du gouvernement. Le Général ne me redirait sans doute pas aujourd'hui ce qu'il me disait en avril 1962 1 : « Le chef du gouvernement, c'est moi. »
    L'Éducation nationale, pour moi comme pour tout le monde, se confond depuis quatre ans et demi avec la forte personnalité de Christian Fouchet. Le ministre et les enseignants ne faisaient pas bon ménage. Mais plus il était attaqué, plus le Général paraissait le défendre et le public l'apprécier. Pourtant, de l'intérieur, il était clair que de Gaulle n'était pas satisfait de la façon dont les réformes étaient conduites. Par Fouchet, ou par Pompidou, ou par les deux. Son irritation affleurait parfois en Conseil des ministres. Un échange m'a frappé. Je le recherche dans mes notes.

    « Des filières qui déboucheront sur des avenues, non sur des impasses »
    Après une communication de Fouchet sur l'encombrement de l'enseignement supérieur au Conseil du 20 novembre 1963, le Général nous

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