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Clio Kelly et l'éveil de la gardienne

Titel: Clio Kelly et l'éveil de la gardienne Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Angélique Ferreira
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sourire s'était dessiné sur les lèvres.
    — Ainsi, c’est à ça que tu ressembles, dit-elle avec moquerie. Eh bien, nous nous reverrons plus tard.
    Une violente rafale de vent et de neige obligea Clio à fermer les yeux et, quand elle les rouvrit, femme et ocelot s'étaient volatilisés. Elle prit alors conscience de la morsure du froid, plus ardente que jamais. Elle voulut faire un pas en avant, mais tout se mit à tourner et elle s’écroula dans la neige. Presque incapable de remuer, elle se traîna jusqu'à un arbre et s'y adossa.
    — Clio !
    Toute tremblante, elle se sentait sombrer dans les ténèbres lorsqu’une violente douleur l’arracha à sa torpeur… Bien qu’il fût de la taille d’un cheval, elle reconnut dans les yeux gris de l’animal qui venait de la bousculer son fidèle Hermès. Il ne possédait plus son apparence habituelle de renard : deux fois plus gros qu’un loup, son pelage argenté était devenu d’un blanc immaculé. Entre ses omoplates s’élevaient deux ailes.
    — Monte sur mon dos, murmura-t-il. Dépêche-toi !
    Mais toutes ses forces l’avaient fuie. Hermès comprit que sa compagne ne pourrait grimper seule ; il ouvrit alors grand sa gueule et referma avec douceur sa mâchoire sur la taille de la jeune femme. La soulevant comme si elle n’avait rien pesé, il la plaça sur lui. Une fois assuré qu’il ne la perdrait pas pendant le trajet, il reprit la direction de l’hôtel.
    — Bon sang ! Je peux savoir ce qui t’a pris de sortir en pleine nuit, comme ça ? s’exclama Hermès, furieux, lorsqu’ils furent de retour dans la chambre.
    Assise et enroulée dans une couverture, Clio tenait entre ses mains une tasse de chocolat qu’elle avait commandée au service d’étage. Après quelques gorgées, elle la déposa à ses côtés et se lança dans le récit de ce qui s’était passé pendant que le renard dormait. Quand elle eut terminé, Hermès resta sans voix. De longues minutes s’écoulèrent avant qu’il ne puisse enfin parler.
    — Qu’est-ce que tu racontes ? Tu es la seule gardienne !
    Clio lui narra son rêve ou plutôt la vision qu’elle avait eue, puis la sensation d’oppression qui l’avait enveloppée quand elle s’était retrouvée face à cette femme. La puissance de son aura était semblable à la sienne. Le renard fut abasourdi par ces révélations. Comprenant qu’il n’y avait plus d’échappatoire, il se maudit intérieurement. Il n’aurait jamais dû lui rendre son pouvoir de vision, Janus allait piquer une véritable crise lorsqu’il l’apprendrait...
    — Je pense que le vieux sera fou de rage. Normalement, aucune de vous deux ne doit chercher à rencontrer l’autre ! Ça vous mettrait en danger !
    — J’avais donc raison de croire que cette fille est l’autre gardienne révélée par mon rêve ?
    — Tu as vu ce que tu ne devais pas voir ! gronda-t-il. J’ai l’impression que tu prends cette histoire avec trop de légèreté !
    Le reproche de son protecteur fit briller des flammes de colère dans les iris émeraude de Clio.
    — Pour l’amour du ciel arrête ! Je croirais entendre Janus.
    — Justement ! Il devient important de le prévenir de la situation.
    — Crois-tu qu’il viendra si nous l’appelons ?
    — Je ne sais pas, Clio. Après tout, pourquoi ne pas essayer ? Peux-tu me rendre mon pendentif ?
    Le sortant de sa poche, Clio lui tendit en espérant que tout se passerait bien cette fois et qu’ils ne seraient pas envoyés dans le passé, comme elle en avait fait la douloureuse expérience. Méfiante, elle jugea préférable de mettre une distance de sécurité entre elle et Hermès.
    Contrairement à elle qui avait simplement effleuré le bijou, il apposa fermement sa patte dessus. À peine eut-il fait ce geste qu’une vive lumière les aveugla, laissant place à un Janus qui avait connu des jours meilleurs. Son regard blanc alla de Clio, à l’abri derrière le canapé, jusqu'à Hermès, installé sur le meuble le plus proche – soit pour bien faire face à son supérieur, soit pour rester hors de portée de ses foudres lorsqu’il saurait tout ce qui s’était produit.
    — Je peux savoir pourquoi tu t’es servi de l’Apophis ?
    — Si nous t’avons appelé, c’est parce que nous avons un souci, répondit aussitôt Clio. Mais avant tout, veux-tu bien m’expliquer ce qu’est un Apophis ?
    — Les Apophis sont les serpents qui entourent le caducée, répondit Hermès en prenant

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