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Clio Kelly et l'éveil de la gardienne

Titel: Clio Kelly et l'éveil de la gardienne Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Angélique Ferreira
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quelque chose – ou plutôt quelqu’un – nous cherche. Et, par ces actes, nous a obligées à nous rendre ici.
    — Je sais, j’ai senti sa présence dès que j’ai mis les pieds hors du train. Je suis sûre que notre ennemi était là, à m’observer. En revanche, ceux qui nous surveillent n’ont aucune idée de qui est leur cible ; soit ils ont décidé d’éliminer la gardienne – une de nous deux – ou bien, pour plus de sécurité, nous serons tuées toutes les deux. Ce qui est le plus dangereux, c’est que, même nous, nous ne savons pas qui est l’élue…
    — Tu veux rire, petiote ! dit Alexia, amusée. Il ne fait aucun doute que la véritable gardienne, c’est moi. Tu devrais retourner à Paris, cela ne te concerne pas.
    — Parce que tu crois ça ! répliqua Clio d’une voix glaciale.
    — Je le pense, en effet, affirma Alexia.
    La journaliste brûlait d’envie de lui écraser la tête contre la vitre. Jamais elle n’avait rencontré une personne aussi arrogante ! Le regard menaçant, elle se mordit les lèvres pour s’empêcher de l’envoyer au diable.
    — Qui vivra verra, se contenta-t-elle de répondre.
    Soulagée de voir qu’elles arrivaient devant le poste de police, Clio s’extirpa de la voiture comme si celle-ci était en feu. Quelques instants plus tard, Morgan la rejoignait.
    — Est-elle aussi hautaine qu’elle le paraît ?
    — Plus encore, fulmina sa collègue. Je n’ai jamais vu une nana aussi dédaigneuse ! Encore deux minutes avec elle et on aurait lu dans la presse demain : « Une journaliste tue une sorcière » !
    Morgan éclata de rire. Lorsque Alexia, Romain et Anthony les eurent ralliés, le groupe se dirigea vers une petite pièce qui avait dû être autrefois une salle d’interrogatoire. Prenant chacun place autour de la table, les journalistes attendirent quelques instants que la scientifique revienne avec plusieurs dossiers entre les mains.
    Au grand agacement de la Muse, Alexia ne cessait de la fixer avec un rictus sarcastique qui lui donna l’envie irrépressible de lui arracher la tête des épaules.
    — Est-ce que notre journaliste de Paris aurait une opinion à nous soumettre ? demanda Alexia d’une voix faussement intéressée.
    Puis, sans attendre de réponse, elle reprit :
    — La victime avait vingt ans, elle a été retrouvée il y a deux jours en plein milieu d’une clairière ; son corps a été à moitié dévoré par un animal d’une espèce inconnue. Elle est morte sur le coup, la jugulaire a été tranchée net et elle n’a pas eu le temps de souffrir. Après l’avoir tuée, la bête lui a ouvert la poitrine et a dévoré son cœur ainsi que ses poumons.
    — Pensez-vous que ces blessures aient pu être causées par une meute de loups ou de chiens errants ? s’enquit Anthony.
    — Il n’y a plus aucun loup en liberté dans cette région, rappela Clio. Et les morsures sont beaucoup trop grosses : celles d’un chien ou d’un loup ne feraient pas dix centimètres de diamètre.
    — A-t-on vérifié qu’aucun lion ou tigre ne se soit échappé d’un zoo ou d’un cirque ? interrogea Morgan.
    — Un lion s’est échappé d’un cirque il y a un mois, d’après ce que l’on sait. Pensez-vous que ce soit ce fauve qui ait pu tuer ? reprit aussitôt Anthony.
    — C’est tout à fait possible, mais un animal de cette taille ne passerait pas inaperçu. Je n’ai malheureusement pas le droit de vous en divulguer plus.
    — Bien ! Puisque c'est ainsi, nous allons nous rendre au journal. Nous vous remercions de nous avoir accordé un peu de votre temps.
    — Allez-y. Je vous rejoins dans cinq minutes ; je voudrais vérifier quelque chose, murmura Clio.
    Déconcertés, les trois hommes sortirent de la salle, laissant Clio et Alexia seules. Les deux femmes échangèrent un regard glacial, croisant chacune leurs bras. Clio fut la première à parler :
    — Pourquoi avoir menti ? Ni un lion, ni un chien, et encore moins un loup n’aurait pu infliger de telles blessures !
    — Tu crois vraiment que si j’avais déclaré que ces morsures avaient été causées par une manticore, ils m’auraient prise au sérieux ? Non mais il t’arrive de réfléchir deux secondes ? Tant que j’y étais, j’aurais pu leur dire que j’étais une ancienne déesse réincarnée pour détruire une créature maléfique, ayant anéanti tous les dieux de la Grèce Antique  !
    — Je sais très bien que tu ne pouvais pas leur dire

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