Dernières Révélations sur les Templiers

savants, la porta à Gigny dans le Jura d'o˘ il devait bientôt revenir, avec douze moines sur un terrain donné à Cluny par Charles III de Bourgogne.
    Cluny restera la " tête savante Y) de lordre jusqu'aux Croisades.
    7
    Cluny
    Tout l'effort bénédictin a, au début du xe siècle cet aboutissement : Cluny.
    Le travail de recueil des traditions passées a été fait; le travail d'élagage de "ce qui ne convenait pas " également.
    Le rameau hébraÔque a été réduit à ses seules données sacrées : MoÔse, David, Salomon. Le reste des écrits juifs ne servira plus que de parabole d'enseignement. Les …vangiles ont été adaptés difficilement à l'Occident qui conserve surtout la version de saint Paul et., pour les " philosophes", celle de saint jean.
    Le rameau grec., recueilli par saint BenoIt, complété Par les gloses et éditions musulmanes est surtout pythagoricien et platonicien. Aristote, plus accessible aux laÔcs, ne l'emportera qu'au xiiie siècle.
    Le rameau celte, latent dans les populations, apporté par les Druides chrétiens - Pélage (qu'on ne peut
    8i
    Les mystères templiers
    oublier), Patrick, Colomban et, plus tard, Nialachie constitue en quelque sorte, la matière. Le dolmen deviendra cathédrale comme la Vierge Noire, NotreDame.
    Tout ceci constitue une science qui, pour êtrre matérialiste - les abbatiales de Cluny, de jumiègesi de Toumus, de Moissac ne sont pas construites sur du vent! - dépasse cependant le savoir intellectuel.
    La tradition chrétienne est formée. Les fondations de la civilisation chrétienne d'Occident sont fermement établies.
    La construction commence.
    De Gigny, Bemon, l'abbé qui transportait les manuscrits savants et rares dans ses bagages, vient, avec douze moines - douze, évidemment, comme il y eut douze tribus d'IsraÎl, douze tribus d'IsmaÎl, douze disciples, douze noeuds à la toise druidique... -sur un terrain donné par Charles HI de Bourgogne, en gio.
    A Cluny.
    Dans une forêt.
    " Cluny inaugure, dit l'abbé Chaume, la restauration de cette Bourgogne organisatrice qu'avait connue le viie siècle, celle qui s'était efforcée d'assumer le rôle de gardienne de la civilisation gréco-romaine. " Cluny inaugurait bien autre chose...
    "L'héritage de Witizza (saint Benoît d'Aniane), dit Dom Berlière, transmis par Bemon à Cluny, fait, de ce monastère, le dépositaire d'une grande tradition : pour les deux siècles, un autre Mont-Cassin, Cluny
    chaire de doctrine pour tous ceux qui voudront se pénétrer de traditions monastiques, en même temps centre d'une action intense sur la Chrétienté 1.
    "
    D"après l'acte de donation de Charles HI de Bourgogne-, il était spécifié :
    " que l'on pratique ici., avec
    un zèle extrême eri
    ., les oeuvres de mis ' 'corde envers les pauvres, les indigents., les visiteurs., les voyageurs. " En 932., une bulle du pape jean XI signifiait à
    OdOn, deuxième abbé : "Nous voulons que votre monastère, avec tout oe qui lui appartient, soit affranchi de toute dépendance de quelque roi., évêque ou comte que oe soit. " @
    En 939, il est spécifié, dans une nouvelle bulle Papale, que Cluny est soumise au Saint-Siège : ad tuendum nOn ad dominandum, oe qui élimine même l'ingérence du Souverain Pontife dans les affires de Cluny.
    Vers 999., Odilon étant abbé., et sans doute à la suite de quelques démêlés avec le clergé séculier, le pape Grégoire V Précise une nouvelle fois : <@
    Nous établissons queaucun évêque, aucun prêtre n'ose venir dans oe Vénérable monastère pour l'ordination, la consécration d'une église, de prêtres ou de diacres, Ou la célébration de messes, s'il n'a pas été invité
    Par l'abbé du monastère. "
    En I027., Jean XIX fait défense absolue d'anathéInatiser Ou excommunier l'abbaye.
    Tous ces Privilèges sont évidemment donnés par des papes bénédictins -
    alors ère

    _, particuli, ment nomDom Bcrlière : L'Ordrt monastique, des origine,, au rne siècle. 83
    Les mystères templiers
    breux - avec l'approbation des ducs de Bourgogne, sinon celle des comtes de M‚con; et malgré les réticences de certains évêques. (Ils seront redonnés, presque dans les mêmes termes, à l'Ordre du Temple.) E est bien évident que toutes les précautions sont prises pour que Cluny ne soit pas gênée dans son travail. U lui faut, et elle a, sa totale liberté
    de mouvement, d'autant que, avec l'accord des ducs de Bourgogne, elle échappe à toute étreinte politique.
    Son