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Des rêves plein la tête

Des rêves plein la tête

Titel: Des rêves plein la tête Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michel David
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voyant. Planté devant la porte, Gérard, son fils dans les bras, vit
disparaître le véhicule sur la rue Archambault.
     
    Quelques minutes
plus tard, Albert Miron sortit de la chambre, prit le bébé des bras du père et
le coucha sur la table de cuisine. Il l'examina avec soin avant de le redonner
au jeune père. Ils allèrent ensemble dans la chambre à coucher.
     
    — Votre femme a
été chanceuse d'être tombée sur une femme capable de l'aider, dit le praticien.
Moi, j'étais pris avec un patient qui m'a fait une attaque cardiaque. Il faut
dire que votre femme est en avance de deux semaines sur la date prévue. Mais
l'important est qu'elle soit en parfaite santé, comme le bébé.
     
    — Celui-là, on va
l'appeler Richard, annonça la mère, baignant de sueur, au médecin au moment où
il s'apprêtait à prendre congé.
     
    — En tout cas, il
a l'air vigoureux, dit ce dernier avec un large sourire. Il y a juste à le voir
gigoter pour s'en apercevoir. Vous avez une belle famille, madame Morin. À
cette
     
    heure, vous avez
fait votre part. Il vous reste juste à vous reposer.
     
    Après le départ
du docteur Miron, Laurette demanda à son mari d'une voix ensommeillée :
     
    — Où est-ce
qu'elle est la femme qui m'a aidée ?
     
    — Elle est partie.
     
    — Voyons donc !
protesta-t-elle. J'ai même pas eu le temps de la remercier.
     
    — Elle était
pressée de partir. Son garçon l'attendait devant la porte.
     
    — J'espère que tu
lui as au moins demandé son nom et son adresse pour qu'on puisse aller lui porter
un cadeau quand je serai relevée.
     
    — J'y ai pas
pensé pantoute, avoua Gérard. J'étais sûr que tu lui avais au moins demandé son
nom, ajouta-t-il.
     
    — J'en reviens
pas, dit Laurette, catastrophée. Comment on va faire pour la retrouver ?
     
    — On n'a pas à
s'énerver avec ça. Tu sais ben qu'elle doit rester dans le coin. On va ben
finir par la retrouver un jour ou l'autre. À cette heure, dors, repose-toi. Je
vais pousser le berceau près de toi avant d'aller chercher les enfants chez ton
frère. En passant, je vais avertir ta mère que le petit est arrivé.
     
    Encore une fois,
Annette vint prêter main-forte aux relevailles de sa fille durant une semaine.
Les enfants, plus turbulents, l'occupèrent autant sinon plus qu'auparavant.
Elle ne consentit à rentrer chez elle que lorsque Laurette lui eut promis de
l'appeler à l'aide si elle éprouvait la moindre difficulté à accomplir ses
tâches ménagères. La vie, toute routinière qu'elle était, devait suivre son
cours.
     
    Quelques semaines
plus tard, Laurette fut suffisamment rétablie de son accouchement pour
s'occuper d'une affaire
     
    qui ne souffrait
pas d'être remise. Elle aborda la question avec Gérard un soir, après avoir
couché les enfants.
     
    — Il faudrait ben
faire opérer Denise pour les amygdales avant le commencement de l'école.
     
    — En plein été !
     
    — On n'a pas le
choix. L'école commence dans un mois. Je pense même, qu'un coup partis, on
devrait faire opérer Jean-Louis en même temps. Ce sera fait pour l'année
prochaine.
     
    — Maudit que ça
tombe mal, se plaignit le père de famille. On n'a même pas encore payé le
docteur pour sa dernière visite.
     
    — Avec lui, il y
a toujours moyen de s'arranger, lui fit remarquer Laurette, d'un ton calme qui
laissait toutefois transparaître sa détermination. Qu'est-ce que tu dirais
d'aller l'appeler chez Comtois pour lui demander s'il nous ferait pas ça samedi
prochain? On ferait garder les plus jeunes par la petite Beaudoin et j'irais
avec toi pour faire opérer nos deux plus vieux.
     
    Gérard obtempéra,
sachant bien qu'il était inutile de discuter plus longuement. Il traversa la
rue et alla téléphoner au médecin qui accepta de procéder à l'ablation des
amygdales des deux enfants le samedi avant-midi suivant.
     
    Cette semaine-là,
Rosaire et Colombe s'arrêtèrent autant pour saluer les Morin que pour admirer
le petit Richard. Quand les parents leur apprirent leur intention de faire
opérer Denise et Jean-Louis le samedi suivant, Rosaire se proposa tout de suite
pour les conduire chez le médecin.
     
    — Ben, voyons
donc ! protesta Laurette. C'est ben trop de dérangement. On peut ben prendre
les p'tits chars.
     
    — Il y a ni ci ni
ça, répliqua son beau-frère avec un large sourire. Samedi prochain, je
travaille pas. J'ai le temps
     
    d'aller vous
conduire et de vous ramener. Vous voyez-vous tous

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