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Des rêves plein la tête

Des rêves plein la tête

Titel: Des rêves plein la tête Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michel David
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les deux avec deux enfants
malades dans les p'tits chars? Ça a pas d'allure! En plus, vous seriez obligés
de les porter dans vos bras de la rue Sainte-Catherine jusqu'ici. C'est plus
des bébés. Ils sont rendus pesants.
     
    — Ah ben, t'es
ben fin, Rosaire, le remercia Laurette, qui appréciait de plus en plus ce
beau-frère jovial et serviable.
     
    — Pendant ce
temps-là, Colombe va rester ici dedans pour garder les deux plus jeunes,
déclara Rosaire. Pas vrai, Colombe ?
     
    — C'est correct,
répondit la jeune femme, à la stupéfaction à peine voilée de la mère de
famille.
     
    Le samedi
suivant, Laurette déposa deux couvertures dans la Ford de son beau-frère avant
de monter à bord avec son mari et ses deux aînés.
     
    — Vous allez
voir, les enfants, le docteur vous fera pas mal pantoute, leur promit-elle pour
les rassurer. Ça va juste vous gratter un peu dans la gorge. J'ai acheté de la
crème en glace pour vous autres quand vous allez revenir. Vous allez pouvoir en
manger tant que vous allez en vouloir.
     
    L'intervention
chirurgicale mineure ne dura que quelques minutes, mais Denise et Jean-Louis
furent tout de même beaucoup plus mal en point que leurs parents le leur
avaient laissé croire. Le docteur Miron leur avait administré un calmant, ils
s'étaient endormis et ne se réveillèrent qu'à la maison. Gérard et Laurette
bénirent intérieurement Rosaire de les avoir transportés dans son automobile.
Il avait eu raison : il leur aurait été absolument impossible de ramener leurs
enfants en tramway, dans l'état où ils étaient après l'opération.
     
    A leur retour à
la maison, Gérard et Rosaire allèrent déposer Denise et Jean-Louis directement
dans leur lit et
     
    leur mère vit à
ce qu'ils soient bien installés avant de revenir dans la cuisine.
     
    — Bonyeu, mais ça
sent donc ben mauvais ici dedans ! s'exclama-t-elle en fronçant le nez.
     
    — Je pense que le
bébé s'est sali, lui dit Colombe, debout près de la table.
     
    — Est-ce que ça
fait longtemps ?
     
    — Il y a au moins
une heure, répondit la belle-sœur, la mine dégoûtée.
     
    — Ça t'a pas
tenté de le changer de couche ?
     
    — Ouach! Ça me
donne bien trop mal au cœur! En plus, j'avais peur de tacher ma robe.
     
    — Et t'as pas
changé Gilles non plus, je suppose ? demanda sèchement Laurette.
     
    — Il s'est sali,
lui aussi ?
     
    — Regarde, verrat
! Sa couche déborde. Il est en train de salir tout son parc. Vraiment, Colombe
!
     
    — Qu'est-ce que
tu veux ? Moi, je suis pas capable de toucher à ça.
     
    — Qu'est-ce que
tu vas faire quand tu vas avoir des enfants ? C'est tout de même pas Rosaire
qui va les nettoyer, non?
     
    — Je le sais pas,
répondit franchement sa belle-sœur. Laurette jeta un regard à la jeune femme de
vingt-trois
     
    ans. Elle en eut
presque pitié.
     
    « Elle ressemble
de plus en plus à sa mère avec ses airs pinces », se dit-elle.
     
    Au même moment,
Rosaire et Gérard firent leur entrée dans la cuisine.
     
    — Whow !
plaisanta le petit homme rond en grimaçant, on dirait qu'il y a quelque chose
qui est en train de se gâter quelque part.
     
    — Les petits, se
contenta de dire Laurette en saisissant Richard pour aller changer ses langes.
     
    — Je sais pas ce
qu'ils ont mangé, mais j'ai l'impression que ça leur a pas fait, poursuivit
Rosaire en se pinçant le nez.
     
    ¦
     
    ¦
     
    Chapitre 18
     
    J.
     
    Quelques
inquiétudes
     
    Au fil des
semaines, si Laurette finit par oublier de rechercher l'inconnue qui l'avait
aidée à accoucher, en revanche, elle découvrit rapidement que son dernier-né
faisait tout en son pouvoir pour ne pas se laisser oublier. Durant ses premiers
mois, Richard refusa obstinément de dormir durant la nuit.
     
    — Je sais pas ce
qu'il a de travers, cet enfant-là, mais on dirait qu'il a le diable dans le
corps, finit-elle par se plaindre à sa mère durant l'une des visites
dominicales que la famille rendait aux Brûlé. Il est en train de me rendre
folle !
     
    — Il est pas si
pire que ça, dit Annette en embrassant le poupon.
     
    — C'est vous qui
le dites, m'man. Mais je vais finir par le dompter, le petit maudit! s'exclama
Laurette. Il se réveille encore trois ou quatre fois par nuit et il approche de
ses quatre mois.
     
    — C'est sûr qu'il
est pas mal plus bougeant que tes trois premiers, reconnut Annette, pleine de
sagesse. C'est un signe qu'il est en santé.
     
    — Si

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