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Douze

Titel: Douze Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jasper Kent
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était un peu inhabituelle, l’icône reposait sur ma poitrine un peu plus haut qu’à l’accoutumée, mais je m’y habituerais rapidement.
    Je me tournai de nouveau vers le corps de Pavel. Bien que plus lente que chez les autres vampires que j’avais vus, la décomposition de son cadavre était néanmoins plus rapide que celle de n’importe quel être humain. Tandis que nous parlions, il s’était suffisamment décomposé pour devenir indiscernable des cadavres plus anciens de la pièce voisine, dont la mort n’avait dû se produire que peu de temps après la sienne. Seul l’agencement désordonné de son corps le distinguait d’eux.

    Nous descendîmes à la cave, portant avec nous le corps de Vadim Fiodorovitch. Le mur abattu qui donnait sur la cave voisine, je le compris maintenant et Dimitri me le confirma, faisait partie du trajet que lui et Piotr avaient suivi pour parvenir au bâtiment sans s’aventurer à la lumière du jour. C’était donc également la sortie que Piotr et Iouda avaient empruntée. Je jetai un coup d’œil par le trou et, de nouveau, perçut la puanteur polluée de l’égout en dessous, une puanteur qui, je le comprenais maintenant, ne provenait pas seulement des miasmes des déchets produits par l’homme mais aussi de la décomposition des cadavres humains. Je pouvais entendre le bruit de l’eau s’écoulant quelque part plus bas, mais l’obscurité était totale. C’était l’habitat des Opritchniki, et je choisis de ne pas m’y aventurer.
    La crainte me suppliait de laisser le corps de Vadim simplement où il était et de sortir à la lumière dès que je le pouvais, mais cela n’aurait pas été décent. Il avait besoin d’être enterré et cette cave était un endroit aussi valable que tout autre. Nous travaillâmes rapidement et, pendant que nous creusions la tombe tout d’abord, puis que nous la remplissions, nous gardions toujours un œil prudent par-dessus notre épaule en direction de la brèche sombre dans le mur, au cas où les vampires reviendraient par le même chemin qu’ils avaient pris pour partir.

Chapitre 20
    Nous retournâmes à l’auberge. Le tenancier était, conformément à l’hospitalité de sa profession, ravi de voir Dimitri. Il le submergea de questions pour savoir où il avait été et ce qu’il avait fait, des questions auxquelles, moi aussi, j’espérais avoir rapidement des réponses. Les informations que donna Dimitri furent évasives.
    — Oh, capitaine Danilov, m’interpella l’aubergiste tandis que je montais vers mes appartements.
    — Oui ? répondis-je.
    — Votre jeune dame est passée la nuit dernière. J’ai dû lui dire que vous n’étiez pas là.
    — Quelle heure ?
    — Minuit passé, monsieur.
    — A-t-elle dit quelque chose ?
    — Rien, monsieur. Elle est simplement retournée chez elle.
    — Merci.
    J’étais abominablement fatigué et ma première pensée fut que quelques heures de plus sans la voir n’auraient guère d’importance. Je continuai jusqu’à ma chambre et m’allongeai sur mon lit. Ma tête avait à peine touché l’oreiller quand je compris ce que Domnikiia devait être en train de penser. Elle savait à quels monstres j’étais confronté et que j’étais à leur poursuite. En découvrant que je n’étais pas rentré à cette heure tardive, elle en aurait conclu que je les avais trouvés, ou qu’ils m’avaient trouvé. (Lequel des deux s’était produit, je n’en étais pas encore bien sûr moi-même.) Plus je différais le moment de la voir, plus elle aurait peur qu’ils aient été vainqueurs. Je me traînai hors du lit et entrepris de la rejoindre.
    Il était tôt et la maison close n’était pas encore en activité. Je martelai la porte et ce fut Piotr Piétrovitch qui y répondit.
    — Nous sommes fermés, me dit-il.
    — Je viens voir Dominique, dis-je, le bousculant pour entrer.
    — Oh, c’est vous, dit-il. C’est un lieu de commerce, vous savez. Vous ne pouvez pas passer simplement quand cela vous chante. Pas sans payer.
    Je passai devant lui, ouvrant un pan de mon manteau pour m’assurer qu’il ait une bonne vue de l’épée que je portais, et je montai l’escalier.
    — Si vous aimez tant Dominique, nous pourrions parvenir à un arrangement plus permanent, lâcha-t-il dans mon dos.
    Domnikiia était encore au lit, mais éveillée. Elle se redressa lorsque j’entrai. Je m’assis sur le lit à côté d’elle. Elle étudia intensément mon visage, mais ne dit

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